Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 10 avril 1918

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 10 avril 1918
Créateur Hamy, Maurice (1861-1936)
Contexte Volume 1914-1918
Date 1918-04-10
Contributeur Hamy, Maurice (1861-1936); Carpentier, Jules (1851-1921);
Identifiant O1914_1918_244
Format 17,7 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 10 Avril 1918.

Présidence de M. Carpentier

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

La séance est ouverte à 15h20.

I. M. le président annonce que M. Renaud, [barré : dont l’un des fils] <actuellement en mission,> vient d’avoir un fils blessé à la guerre [barré : ne peut assister à la séance]. Il se fait l’interprète de la sympathie du bureau, à cette occasion, et fait des vœux, pour le prompt rétablissement du jeune combattant dont l’état n’inspire heureusement pas d’inquiétude.

II. M. le président signale à la correspondance.

1° Une lettre [barré : de M. Appell] <du doyen de la faculté des sciences> remerciant le bureau du don de la collection des annales au cabinet de mathématiques de la faculté des sciences.

2° Une lettre de M. Mouchard, directeur de la Cie du gaz et des eaux de Tunis, relative à l’erreur, déjà signalée par lui à l’éditeur, existant dans le tableau inséré page 557 de l’Annuaire de 1918. M. Mouchard propose, en même temps, un nouveau type de calendrier perpétuel. Des remerciements seront envoyés à l’auteur.

3° Une lettre de M. Mahillon demandant des explications sur la construction des quadrants solaires. Le soin de la réponse est confié à M. Bigourdan.

III. M. Appell fait savoir que la commission nommée pour étudier le statut du personnel s’est réunie, avant la séance, sous sa présidence. Des propositions seront soumises ultérieurement à l’approbation du bureau.

IV. M. Andoyer revenant sur l’établissement direct des analogies de Néper, indiqué par M. Hamy dans la dernière séance, signale une autre démonstration qui ne nécessite pas non plus la connaissance des formules de Delambre.

V. M. Hamy fait connaitre au bureau les résultats d’un calcul qu’il a exécuté, pour comparer les actions exercées sur la terre par l’attraction du soleil et la pression de radiation qui émane de l’astre. L’attraction l’emporte énormément sur le second effet.

VI. M. Picard se demande quel genre de réaction la pression de radiation, appliquée à une planète, exerce sur le soleil. Après un échange de vues à ce sujet, d’où il ressort que la résultante de toutes les réactions élémentaires, autour de l’astre, est nulle, M. Picard parle des efforts dépensés par Lord Kelvin, pour créer une image matérielle de la constitution de l’éther. Il rappelle la conception de l’éther girostatique [gyrostatique], imaginée par le grand physicien anglais qui est finalement arrivé à assimiler les propriétés de l’éther à celles d’un liquide poisseux. Un pareil milieu agit comme un fluide sans viscosité, pour des déplacements relativement lents <des corps qui y sont plongés>, et comme un solide, pour des mouvements rapides.

VII. M. l’amiral Fournier est d’avis que la viscosité de l’eau, négligée jusqu’ici dans la théorie du navire, exerce au contraire une influence dont il faut tenir compte dans les calculs relatifs aux constructions navales. Son opinion est fondée sur ce qui se passe pour un corps profondément immergé, c’est-à-dire dont les mouvements n’ont pas d’action sur la surface libre du fluide. Dans cette hypothèse, l’énergie dépensée, pour entretenir un régime permanent, est absorbée : 1° par le frottement des filets fluides tangents à la coque ; 2° par les filets qui se détachent normalement à la coque et dont les vitesses s’amortissent peu à peu sous l’influence de la viscosité du milieu. M. l’Amiral Fournier a trouvé que <l’expression analytique de> la résistance à l’avancement du flotteur se décompose en deux parties : l’une dépendant des frictions tangentielles, l’autre de la viscosité du milieu. En fait, la théorie développée d’après ces idées cadre exactement avec les résultats des anciennes expériences de Newton et de Borda, dans l’eau, et ceux des recherches récentes d’Eiffel dans l’air. Les formules obtenues s’appliquent aussi bien à la sphère qu’au plan mince et à toute forme de coque intermédiaire ; elles conduisent à des applications importantes concernant la théorie du navire. De ce côté, les conséquences se trouvent également contrôlées, dans les conditions les plus diverses, par des modèles de bâtiments très différents comme longueur, largeur, forme, vitesse etc.

VIII. M. le secrétaire bibliothécaire fait savoir que les prismes signalés par M. Hamy, comme appartenant au bureau, sont effectivement portés aux comptes du matériel.

La séance est levée à 16h50

M. Hamy

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Carpentier, Jules (1851-1921)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1914-1918
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 10 avril 1918”, 1918-04-10, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6486

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