Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance extraordinaire du 9 novembre 1918

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance <extraordinaire> du 9 Novembre 1918.

Présidence de M. Andoyer, puis de M. Carpentier.

La séance est ouverte à 16^h.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées, et reprend la discussion du projet et de statuts pour le Comité national astronomique prévu pour la réunion de Londres.

M. Picard est opposé au principe d’un comité ouvert, tel que celui proposé par M. Baillaud. La Conférence de Londres, dit-il, a confié aux Académies le soin de former ce comité, et le Bureau lui-même ne s’en occupe qu’en tant qu’il représente la Section d’Astronomie de l’Académie. Pour lui, les Gouvernements doivent être associés, dans une mesure à déterminer, à ces Comités ; aussi ne peut-il concevoir qu’on y appelle des membres entrant à la faveur seule d’une cotisation.

[barré : Après avoir] <Ensuite, à la demande de M. Baillaud, il> précise dans quel sens il faut entendre les neutres dont l’entrée éventuelle dans le Comité international a été prévue à Londres. M. Baillaud n’insiste pas pour adopter son projet qu’il avait présenté avec quelque hésitation ; et rappelle qu’il avait voulu faire une association ouverte, mais ayant un conseil fermé.

M. Lallemand voudrait qu’on laisse toute liberté à chaque comité national pour se procurer le montant des sommes qu’il devra verser, conformément aux statuts et en raison du nombre de voix qu’il aura au comité international.

M. Picard croit très utile de prévoir dès maintenant quelques-uns des travaux qui devront être entrepris, <et sur ce point se rallie au projet de M. Baillaud>. M. Baillaud lit l’article 24 de son projet, relatif à cette question.

M. Bigourdan craint que la publication de résumés en 3 ou 4 langues soulève des critiques, tout en augmentant considérablement la dépense. Après discussion il est entendu qu’il sera prévu seulement un [barré : seul] résumé, rédigé dans une des 3 langues anglaise, française, italienne.

M. Bigourdan signale aussi la tendance actuelle de publier très rapidement : on s’accorde à penser que la forme de circulaires, ou la publication à intervalles irréguliers mais rapprochés serait la meilleure. [barré : Il fau]

M. Picard pense qu’il faut prévoir des sommes importantes à consacrer à des recherches spéciales, comme la photographie de certaines raies des taches solaires ; à tel ou tel niveau de l’atmosphère [barré : solaire] du Soleil.

M. Bigourdan ne croit pas qu’il soit dans le rôle du comité international d’assumer la charge de tels travaux ; il peut les conseiller, amener une entente entre ceux qui les font mais non les [barré : assumer] <payer> sur son budget. M. Lallemand rappelle que pour les variations des latitudes l’Association géodésique n’assumait qu’une partie des dépenses, le pays où les déterminations s’exécutaient soldant les autres.

Finalement, le Bureau étant d’accord pour proposer une association fermée, M. Picard se charge de rédiger un projet dans ce sens, d’ailleurs en se limitant aux questions de principe.

La séance est levée à 18^h

Le Secrétaire

G. Bigourdan