Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 7 mai 1919

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 7 mai 1919
Créateur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1919-05-07
Contributeur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921); Andoyer, Henri (1862-1929);
Identifiant O1919_1923_022
Format 18 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 7 MAI 1919.

Présidence de M. ANDOYER

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I – A propos du paragraphe du procès-verbal du 30 avril relatif aux étoiles temporaires, M. le Président demande à M. HAMEY [Hamy] quelques explications sur les idées émises sur ces astres par Johannsen.

M. HAMY rappelle que cet astronome critique l’opinion de Pickering et n’admet pas la chute directe d’un corps sur un soleil ; il prétend qu’il y a au mouvement des astres gravitant autour d’un soleil des causes d’amortissement, par exemple le champ magnétique ; cause très faible, il est vrai, mais qui peut déterminer une perte de force vive de la planète. Par suite les planètes se rapprocheraient insensiblement du soleil et finiraient par le tangenter ; à ce moment l’incandescence se produit. M. HAMY ajoute que l’idée est intéressante.

M. DESLANDRES pense que l’idée est sans doute acceptable et que sur un sujet aussi mystérieux on peut admettre bien des hypothèses ; toutefois Johannsen insiste trop sur la phase du contact ; bien avant l’instant ou les astres se toucheraient, il y aurait des effets extraordinaires dûs notamment aux marées. M. DESLANDRES qui s’est occupé de la question croit, en se basant sur l’observation spectroscopique, que le phénomène est dû à un cataclysme de l’astre lui-même, telle qu’une explosion.

Un échange de vues a lieu ensuite à ce sujet entre MM. HAMY, DESLANDRES et Emile PICARD. M. le PRÉSIDENT conclut en disant qu’il y aurait peut-être plus tard dans ce sujet matière à une notice intéressante pour l’Annuaire.

II – M. le PRÉSIDENT donne lecture d’une brochure intitulée : Report of Commiting on Beginning the Day at Midnight qu’il a recue de M. Eichelberger, Directeur de l’Américain Ephimeris [American Ephemeris] qui traite de la question de la suppression du jour astronomique. Les astronomes des Etats-Unis sont partisans de la réforme et ils demandent que l’application en soit faite à partir du 1er janvier 1925.

M. BIGOURDAN rappelle que les astronomes anglais se sont occupés de la question ; ils sont aussi favorables en principe à la mesure projetée. Sir Dyson doit présenter un rapport à ce sujet à la prochaine réunion des Associations interalliées à Bruxelles.

M. le PRÉSIDENT estime qu’il conviendrait [barré : au Bureau des Longitudes] d’étudier la question ; il propose à M. BIGOURDAN de faire un rapport qui serait examiné par le Bureau et dont les conclusions pourraient ensuite être communiquées pour avis aux directeurs des observatoires français.

Le Bureau approuve cette proposition.

III – M. BAILLAUD donne lecture : 1° d’une lettre qu’il a reçue du Directeur de l’Observatoire de Capodimonte à Naples demandant l’envoi de la Connaissance des Temps des années 1919 & 1920. Le Bureau décide que ces documents lui seront envoyés directement. 2°/ d’une lettre qu’il a reçue de M. J. Lesches [Lesche] d’Annonay sur la Lune Rousse. Le Bureau décide qu’il ne sera pas répondu à cette lettre.

IV – M. le PRÉSIDENT donne lecture d’une lettre qu’il a reçue de M. PICART, Directeur de l’Observatoire de Bordeaux, demandant l’opinion du Bureau sur la meilleure manière d’utiliser l’équatorial de son observatoire. M. PICART propose l’observation des satellites de Jupiter ou ceux de Saturne.

Après une discussion à laquelle prennent part MM. Bigourdan, Baillaud et Andoyer, la question est renvoyée à l’examen de M. Bigourdan.

V – M. BIGOURDAN rappelle que M. le Général Stéphanik [Stefanik], Ministre de la guerre des Tchéco-Slovaques, qui vient de mourir d’une façon si tragique, avait reçu des instruments du Bureau des Longitudes lorsqu’il était, avant la guerre, chargé de missions astronomiques. M. Bigourdan a fait déjà quelques démarches, soit à la maison du défunt, soit chez un constructeur qui devait lui fournir des instruments ; il demande qu’on prenne des dispositions pour mettre en sûreté le matériel qui appartient au Bureau.

M. le Secrétaire-Bibliothécaire est chargé de faire immédiatement les démarches nécessaires.

VI – M. Emile PICARD donne lecture d’un passage d’une lettre par laquelle M. Volterra lui fait savoir qu’il prend un très grand intérêt au projet de détermination du réseau mondial des longitudes conçu par le Bureau et qu’il lui donne son adhésion. L’Italie profitera de l’émission des signaux pour rattacher ses observatoires aux points fondamentaux ; elle désire participer à l’essor des recherches géodésiques. Dans une autre partie de la lettre, M. Volterra rappelle que l’Association Géodésique italienne n’est pas d’accord avec les auteurs de la proposition des Associations internationales sur le titre à donner au futur groupement.

A cette occasion, M. BIGOURDAN fait savoir qu’en Italie on regrette le choix de la date du 18 juillet <prochain> pour la réunion des Associations interalliées, parce qu’à ce moment beaucoup de professeurs italiens seront empêchés d’y assister.

VII – M. <Emile> PICARD donne lecture d’une lettre qu’il a reçue de M. Lecointe lui demandant son avis sur la manière dont l’Observatoire d’Uccle doit entrer en relations avec l’Observatoire du Vatican dirigé par le P. Hagen de nationalité allemande. [barré : La lettre de M. Lecointe est accompagnée d’une autre lettre adressée à ce dernier par le Cardinal Mercier, archevèque de Malines qui donne son avis sur la question.]

Un échange de vues a lieu à ce sujet entre les membres du Bureau.

VIII – M. Emile PICARD donne lecture d’un rapport du recteur de l’Université de Strasbourg au sujet du matériel qui appartient à l’Association sismologique de Strasbourg.

Après discussion, il est décidé d’ajourner la question à une autre séance de manière à entendre M. DESLANDRES qui a été envoyé à Strasbourg <par le Bureau> pour s’occuper de l’Association et qui a rédigé un rapport très complet à la suite de sa mission.

IX – M. le PRÉSIDENT pense que le moment sera bientôt venu d’annoncer publiquement le projet de détermination du réseau mondial des longitudes préparé par le Bureau des Longitudes. M. Emile Picard veut bien se charger de faire une communication à ce sujet à l’une des prochaines séances de l’Académies des Sciences.

X – M. LIPPMANN signale au Bureau un rapport de M. Tisserand au Ministre de l’Agriculture dans lesquels sont donnés les renseignements relatifs au rendement en céréales des différents sols suivant leur composition et les engrais qu’ils ont reçus, renseignements qui avaient été demandés par la Commission de Physique.

La séance est levée à 16h.10

Le Secrétaire,

J. Renaud

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Andoyer, Henri (1862-1929)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 7 mai 1919”, 1919-05-07, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6552

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