Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 juillet 1919

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 juillet 1919
Créateur Appell, Paul (1855-1930)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1919-07-02
Contributeur Appell, Paul (1855-1930); Andoyer, Henri (1862-1929);
Identifiant O1919_1923_030
Format 17,9 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 2 juillet 1919.

Présidence de M. Andoyer

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président souhaite la bienvenue à M. le Général Bourgeois qui, la Guerre terminée, vient reprendre séance au Bureau. M. Hamy adresse à M. Andoyer ses plus vives félicitations pour son élection à l’Académie des Sciences et ses remerciements pour le travail si utile qu’il donne à l’élaboration de la Connaissance des Temps. Le Bureau tout entier s’associe à ces paroles. M. le Président remercie M. Hamy et le Bureau de ce témoignage qui le touche d’une façon particulière.

M. le Président fait introduire le père Berloty, pour qu’il puisse renseigner le Bureau sur l’Observatoire de Ksara. Le Père Berloty lit une Note sur l’organisation des services de l’observatoire avant la Guerre, les bâtiments et les instruments : de tout cela il reste fort peu de chose.

Il indique constamment que le service de météorologie était fort important ; il utilisait une série complète de baromètres dans une salle spéciale au Nord, des psychromètres, des pluviomètres, des anémomètres.

Le service sismologique fonctionnait avec un appareil Maïnka prêté par la Station internationale de Strasbourg. Cet appareil qui fonctionnait mal, malgré les réparations, a cependant rendu des services : il est aujourd’hui [mot illisible]. Le service astronomique était peu développé. Le ciel est d’une pureté prodigieuse : le père Berloty [a eu à l’œil sur ?] Vénus en plein midi. Les images sont excellentes ; altitude 900 mètres. Cependant pour les observations, l’horizon ouest est caché par le Liban, l’observatoire étant à l’est du Liban à 2 kilomètres environ ; l’horizon Est est au contraire très dégagé.

Enfin l’observatoire possédait une station réceptrice de T.S.F. permettant d’entendre la Tour Eiffel.

Le père Berloty expose qu’il veut faire de Ksara un observatoire de 1er ordre : il poursuivra obstinément son but, [mots illisibles] volonté persévérante : il le fera dans l’intérêt de l’influence française.

Les américains, dit-il, ont un sismographe à Beyrouth : [nous pouvons ?] faire à Ksara une station qui éclipsera celle des Américains. La station américaine fait partie d’une [mot illisible] richement dotée, qui remonte au moins à 25 ans. Déjà une rivalité s’était établie entre Ksara et Beyrouth pour la publication d’un bulletin météorologique.

Sur une question de M. Bigourdan le père Berloty indique que l’observatoire de Ksara est entièrement isolé, mais rattaché par un lien très lâche à la Faculté [catholique ?], avec laquelle il n’a aucun rapport d’ordre financier.

M. Hamy demande quelle sont les coordonnées de l’Observatoire ? le père Berloty indique latitude 33°49’26”

longitude, est Greenwich 2h23m33sec.

altitude ([mot barré] déterminée par comparaison avec <le> chemin de fer)

925mètres30cm.

Le Président demande ce que peut faire le Bureau. Le Père Berloty indique que nous pouvons l’aider pour l’installation et les indemnités qu’il aura à toucher pour les [mots illisibles] et les [mot illisible] ; mais il demande surtout l’appui du Bureau pour obtenir les <du> Gt français une [mot barré] subvention annuelle dont il estime le montant nécessaire à 30.000 francs (12000 fr. personnel, 18000 fr. entretien des bâtiments et des instruments). Cette subvention devrait être inscrite au budget et votée par le Parlement. Il est décidé que le Bureau donnera son appui dans ce sens et qu’une lettre sera écrite au ministre <de l’Instruction Publique>, lettre dont la rédaction est confiée à M. Bigourdan qui s’entendra pour les précisions avec le père Berloty.

Le père Berloty se retire.

Correspondance. M. Baillaud donne lecture d’une lettre de l’Observatoire naval de Washington en réponse à la lettre du bureau. Cette lettre sera traduite et distribuée aux membres du Bureau par les soins de M. Baillaud. Les deux points principaux paraissent être

1° la proposition de renvoyer

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 2 juillet 1919.

Présidence de M. Andoyer

[en marge : Suite]

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

l’opération principale de la détermination des longitudes à l’hiver 1921-1922.

2° l’ [indexation ?] d’un grand nombre de stations dans lesquelles l’Amérique ferait des Observatoires secondaires, conformément au projet général.

M. Bigourdan [relève ?] que les Américains veulent déterminer la différence de longitude San-Francisco, Greenwich par Washington ; il craint que dès lors les Américains se relient directement à Greenwich et que Paris passe au second plan. Le Général Ferrié indique que nous pourrions refaire la différence de longitudes Paris-Washington par nos propres moyens.

Le Général Ferrié demande un avis au Bureau. A un certain moment la Guerre a demandé au Ministère de la Marine et à celui des P.T.T. de préparer un réseau de stations radiotélégraphiques dans le monde. On a travaillé pendant la Guerre : cette grande chaîne de postes de T.S.F. naîtra l’an prochain. Un des postes devait être à Tombouctou : mais à cause des difficultés de transport à Tombouctou, ce poste sera établi à Bamako (Sénégal), ville [très bien ?] située, [mots illisibles] chemin de fer Kayes-Bamako. Ce poste sera terminé vers le milieu de 1920. S’il doit jouer le rôle de centre [mot illisible], il conviendrait de déterminer exactement sa position. Le Général Bourgeois pense également que cette détermination serait très utile pour la géodésie et la cartographie de l’Afrique. Dès lors le Général Férié [Ferrié] demande au Bureau s’il ne conviendrait pas de faire la longitude Bamako l’année prochaine, comme répétition de la grande opération [mot illisible]. Les opérations seraient faites en partie par les moyens de la Guerre et de la Marine ; mais il faudrait la collaboration de fonctionnaires de l’observatoire.

Le Bureau donne un avis très favorable et approuve les propositions du Général Férié.

M. Baillaud lit un rapport qu’il a préparé pour la Conférence de Bruxelles, sur le service de l’Heure (voir aux pièces annexes).

Ce rapport est discuté. Après un échange de vues auquel prennent part M. Picard et M. Andoyer, le rapport est adopté ; il sera fait au nom du Bureau.

M. Picard demande que la Convention de l’Heure et les statuts de l’Association tels qu’ils avaient été établis seraient joints au Rapport. Il en est ainsi décidé. On décide en outre que M. Baillaud apportera un projet de texte amendé, adapté à la situation actuelle, mercredi 9 juillet.

M. Picard rend compte de la manière dont la participation possible des neutres à la Conférence de Bruxelles a été résolue.

La séance est levée à 17 heures.

P. Appell

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Andoyer, Henri (1862-1929)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 juillet 1919”, 1919-07-02, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6560

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