Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 juillet 1919

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 juillet 1919
Créateur Appell, Paul (1855-1930)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1919-07-09
Contributeur Appell, Paul (1855-1930); Andoyer, Henri (1862-1929);
Identifiant O1919_1923_031
Format 17,7 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 9 juillet 1919.

Présidence de M. Andoyer

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

La correspondance comprend une lettre de M. Hale remerciant le Bureau de sa nomination de correspondant. Le Président rend compte de la délibération ferme prise par la Commission de l’avance de l’heure. La commission écarte le système proposé par M. Lecornu. Elle propose que le changement d’heure ait lieu à des dates et heures fixes : avance 15 mars à 21 heures ; retour à l’heure du fuseau 15 octobre à 22 heures. M. Lallemand demande pourquoi 21 heures et 22 heures ? Le Président propose de prendre acte de la proposition [mot barré] Le bureau a [mot barré] <formulé> ses observations. Adopté.

M. Lallemand fait observer que la loi viendra trop tard pour l’impression des prochains Annuaires. On sera obligé de mettre des papillons.

M. Baillaud a communiqué aux Membres du Bureau la traduction de la lettre de l’Observatoire naval. Après un échange de vues auquel prennent part le Président, M. Baillaud et M. Carpentier, il est décidé qu’une copie sera envoyée à M. Coville pour lui rappeler la demande de crédit qui a été adressée.

M. Lallemand communique au Bureau une lettre de M. Renaud [barré : d] relatant que celui-ci a obtenu un vote unanime pour l’adoption du mètre et pour la création d’un Bureau hydrographique international à Londres ; le Bureau des longitudes félicite M. Renaud de ces résultats.

M. Lallemand communique une lettre de Russie, de <M.> Chokalsky [Chokalski], indiquant que le projet pour les fuseaux horaires est en voie de réalisation : le décret officiel fera passer le nouvel état de choses du 1er Juillet. Quant au système métrique, les négociations sont en bonne voie. Le système sera à demi obligatoire en 1920 et obligatoire en 1925.

M. Bigourdan communique le projet de lettre rédigé d’accord avec le père Berloty : le projet est approuvé.

M. Bigourdan communique une lettre de M. Eginitis, Directeur de l’Observatoire d’Athènes relative au calendrier. Une commission a été constituée. Le métropolite d’Athènes ne voit aucun empêchement d’ordre religieux à ce que l’Eglise grecque d’Athènes adopte le calendrier grégorien. Le gouvernement pourrait dès maintenant rendre l’emploi du calendrier grégorien obligatoire dans la vie civile, pourvu qu’il laisse l’église continuer provisoirement à se servir de l’ancien calendrier. Quant au patriarche œcuménique, M. [D. ?] Eginitis pense qu’il acceptera. On peut dès lors espérer que le calendrier Grégorien sera accepté partout à la place du calendrier Julien.

M. Bigourdan demande à revenir sur la question des petites planètes. Il voudrait que les français prennent sur cette question une position ferme avant d’aller à la réunion de Bruxelles. Le Président indique que [barré : no] les français ne peuvent prendre aucune décision avant de connaître le rapport de Dyson. M. Bigourdan voudrait que les alliés prennent toutes les petites planètes : sinon, dit-il, les allemands les prendront comme par le passé. Il pense que les alliés pourraient se partager le travail : Varsovie prendrait une centaine de petites planètes, les Américains 200 ; on trouverait ensuite des astronomes capables en Italie, en Roumanie, en France. Nous pourrions alors remplacer les Allemands. Le Président répond que la question est très compliquée : il n’y a pas que les éphémérides à calculer ; il faut toute une documentation établie de longue date pour identifier les objets découverts. Il faut de plus des instruments perfectionnes : Max Wolff [Wolf] possède à Heidelberg un instrument approprié.

Dans ces conditions M. Bigourdan demande ce que nous allons faire : M. Baillaud pense qu’il conviendra que la France adopte un certain nombre de petites planètes ; il propose d’attendre le rapport de Dyson. Le Président conclut à l’impossibilité de rien faire avant de connaître ce rapport.

Monsieur Lallemand pose une autre question sur l’attitude que les français prendront à Bruxelles relativement à la Sismologie. Conviendra-t-il d’accepter les propositions de l’Italie ou de laisser le siège de l’Association internationale ou mieux interalliée à Strasbourg. MM. Deslandres et le Général Bourgeois sont d’avis de maintenir la station centrale à Strasbourg ; la station centrale pouvant très bien rester dans un pays où les tremblements de terre ne sont ni fréquents ni intenses comme en Italie.

Le Général Bourgeois attire l’attention sur l’intérêt d’une association météorologique avec siège central à Strasbourg, où se trouve un homme de grande valeur scientifique M. Rothé. Le Général Férié [Ferrié] indique comment le service de renseignements météorologiques sera organisé à l’aide de la T.S.F. L’Europe sera divisée en grands secteurs de premier ordre avec grands postes de T.S.F. Chaque grand secteur sera [mot illisible] divisé en secteurs du second ordre avec postes plus petits. [Ensuite ?] chaque secteur du second ordre sera divisé en secteurs du troisième, avec postes d’observation. De là les renseignements remonteront aux grands postes. Le général Férié pense qu’on ne peut pas envisager à Strasbourg l’établissement d’une station de premier ordre : mais on peut y mettre un centre de deuxième ordre.

[mots barrés]

[dans le sens vertical de la page : M. Lallemand pense qu’on pourrait placer le centre géodésique à Paris, le centre météorologique à Londres, et le centre océanographique en Italie.

La Séance est levée à 16h30.

Appell]

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Andoyer, Henri (1862-1929)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 juillet 1919”, 1919-07-09, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6561

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