Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 janvier 1920

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 janvier 1920
Créateur Appell, Paul (1855-1930)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1920-01-14
Contributeur Appell, Paul (1855-1930); Andoyer, Henri (1862-1929);
Identifiant O1919_1923_062
Format 18,3 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 14 Janvier 1920.

Présidence de M. Andoyer

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président donne connaissance d’une lettre de M. Lecointe informant le Conseil que M. [barré : A.] A. BETTI, Directeur de l’Observatoire de Florence, déclare ne pas pouvoir s’abonner dès aujourd’hui, à Uccle.

Il communique ensuite une lettre du Département Naval de Washington indiquant que dans le Nautical Almanach, les données relatives au temps seront fournies à l’avenir en temps civil commençant à 0 heure de Greenwich.

M. DESLANDRES indique qu’il serait mieux de mettre dans les Annuaires deux séries d’indications partant, les unes de minuit, les autres de midi.

M. LALLEMAND remarque que le système des fuseaux est une sorte de compromis entre une heure universelle et les heures locales. Si les intérêts locaux doivent peu à peu reprendre le dessus, il conviendrait d’envisager l’établissement d’une heure unique pour le monde entier. En attendant, toutes les heures des rapports ou des tableaux devraient être accompagnées de l’indication du fuseau correspondant.

M. BIGOURDAN voudrait qu’une traduction de la lettre américaine fût distribuée aux Membres du Bureau pour qu’ils puissent l’étudier.

Le Président donne connaissance d’une lettre du Ministre de l’Instruction Publique indiquant que, d’après la loi de finances, le budget du matériel du Bureau est porté de [barré : 7] 16.000 à 28.000 francs. [en marge, une croix au crayon de papier] Le Ministre renvoie le troisième avenant au traité Gauthier-Villars, approuvé par lui, il demande qu’un exemplaire lui soit retourné après enregistrement.

Le Président pose une question relative aux jetons de présence. Les traitements des Membres du Bureau devant être augmentés, les jetons devront-ils être augmentés dans la même proportion. En d’autres termes, le rapport entre le montant du jeton et celui du traitement doit-il rester le même.

M. LALLEMAND demande s’il y a des décrets ou des réglements à ce sujet.

Le Président indique qu’il s’agit d’un règlement intérieur qui est à la discrétion du Bureau, il propose la suppression totale du jeton.

M. DESLANDRES est d’avis, au contraire, de maintenir le statu quo, c’est-à-dire le rapport constant entre les jetons et le traitement.

M. APPELL propose un jeton fixe de cinq francs par présence à une séance pour couvrir les frais possibles de déplacement d’un Membre pour se rendre au Bureau.

Le Président met aux voix les diverses propositions : la proposition de maintenir le statu quo est repoussée à la majorité ; celle d’établir un jeton fixe de cinq francs est adoptée à la majorité de 9 voix contre 1 voix.

Le Président lit une lettre proposant pour chaque planète un jeu de cartons qui permettrait de la suivre dans son mouvement.

Le Bureau décide de passer à l’ordre du jour.

M. le Président questionne MM. [barré : LEANDRE] <DESLANDRES> et HAMY l’hypothèse de l’Américain Johannsen d’après laquelle le soleil serait recouvert d’une couche de silicium liquide.

M. HAMY indique que M. JOHANNSEN avait proposé pour expliquer les étoiles [barré : temporaires] temporaires la possibilité qu’un satellite gravitant autour d’un corps obscur dans un milieu résistant pouvait, à un moment donné, venir frotter [barré : à] la surface et déterminer ainsi une élévation énorme de température.

M. DESLANDRES fait remarquer qu’avant le contact il y aurait des phénomènes de marée d’une énorme intensité.

Il ajoute que M. HEMSALECH a constaté, dans une expérience de Laboratoire relative à des corps incandescents (voir notes au compte rendu) des phénomènes analogues à ceux qu’il avait constaté sur le soleil.

M. APPELL propose qu’après avoir entendu M. SAGNAC sur les questions touchant à la relativité, le Bureau entende également M. LANGEVIN.

M. DESLANDRES appuie cette proposition.

M. PICARD ne croit pas que cela avance beaucoup. LANGEVIN est tout-à-fait dans le courant einsteinien et il se placera surtout au point de vue des déductions mathématiques qui n’offrent pas de difficultés.

M. DESLANDRES revient sur l’anomalie du mouvement du périheli [périhélie] de Mercure.

M. HAMY donne le tableau des vitesses de la lumière mesurée par divers Physiciens.

L’Amiral FOURNIER demande à connaître exactement le fait expérimental du déplacement apparent des étoiles au voisinage du soleil et les conclusions qu’on en déduit. L’Amiral indique que ce déplacement pourrait être dû à l’action de l’intense rayonnement lumineux du soleil sur le rayon lumineux venu de l’étoile.

M. DESLANDRES indique qu’il est possible que ce soit la bonne explication.

Après un échange de vues entre M. PICARD, M. DESLANDRES, M. HAMY et le Président, la séance est levée à 17 heures.

P. Appell

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Andoyer, Henri (1862-1929)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 janvier 1920”, 1920-01-14, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6591

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