Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 juin 1920

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 juin 1920
Créateur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1920-06-02
Contributeur Renaud, Marie-Joseph-Auguste (1854-1921); Andoyer, Henri (1862-1929);
Identifiant O1919_1923_084
Format 18,2 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 2 Juin 1920.

Présidence de M. Andoyer

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I. – M. le Président donne lecture :

1°/ d’une lettre du Ministre de l’Instruction publique en date du 25 mars dernier dont l’envoi a été retardé par la négligence d’un fonctionnaire et qui déclare non fondée la réclamation faite par les calculateurs du Bureau au sujet du classement dont ils ont été l’objet. Cette lettre sera communiquée aux intéressés.

2/ d’une lettre en date du 31 mai courant du Ministre de l’Instruction Publique adressant un projet d’avenant pour fixer le nouveau tarif de prix de vente des publications du Bureau. Ce projet a été envoyé à la maison Gauthier-Villars.

3°/ d’une lettre du Directeur de l’Observatoire de Strasbourg répondant à la lettre <qui lui a été adressée le> [barré : du] [28 ?] mai <dernier> et faisant connaitre que le Bureau possède la collection complète de ses ouvrages qui ont cessé de paraitre en 1912. Dès que les publications seront reprises, le service en sera fait au Bureau.

4°/ d’une lettre du Ministre de l’Instruction Publique en date du 1° Juin courant faisant connaitre que le Siam1 a adopté l’heure du 7ème fuseau horaire.

II. – M. le Général Ferrié fait savoir que l’installation définitive de l’enregistrement des signaux horaires est en ce moment retardée parce que M. Abraham a été chargé d’entreprendre d’urgence une étude sur l’enregistrement des télégrammes commerciaux transmis à grande vitesse par la T.S.F.

III. – M. Lallemand fait connaitre qu’il a reçu de l’Association géodésique neutre un projet de constitution d’une nouvelle association dans laquelle seraient admises les puissances centrales ; le projet des statuts est analogue à celui qui a été adopté par l’association des pays interalliés, sauf pour la question de la pluralité des voix.

IV. – M. le Général Ferrié donne lecture de deux lettres de M. Samson [Sampson], astronome royal pour l’Ecosse. La 1ère est relative aux essais faits en Australie par M. Cook [Cooke ?] pour recevoir les signaux des postes européens. Lyon a [fait] des signaux spéciaux qui ont été bien reçus. M. Cook demande maintenant de pouvoir faire des comparaisons avec les battements d’un chronomètre. Le poste de Lyon va lui donner satisfaction.

La deuxième lettre est relative à la Conférence faite à la Royal Society de Londres sur le projet de détermination du réseau mondial des Longitudes. M. [en haut à gauche de la troisième page : 2 Juin 1920] le Général Ferrié avait envoyé un mémoire qui a été lu par M. Samson et il y avait joint des échantillons d’enregistrement de signaux par M. Abraham. M. Samson les a présentés et leur exécution a été <jugée> bien supérieure à tout ce qu’on avait vu jusqu’alors. L’assemblée a adressé ses remerciements et ses félicitations à M. le Général Ferrié ainsi qu’à M. Abraham. La Royal Society s’est livrée ensuite à une longue discussion sur l’organisation de la grande opération projetée par le Bureau des Longitudes ; il n’y a pas eu de conclusion.

M. Samson ajoute qu’il n’est pas d’accord sur les principes posés par le Bureau au sujet des observations de détermination de l’heure. Il lui paraitrait préférable de se servir des mesures faites par les grands instruments des observations, en se servant d’observations aussi nombreuses que possible et en quelque sorte ininterrompues. Il existe à ce sujet les opinions <favorables à sa thèse> de Sir Dyson, de M. Turner et de l’amiral Jackson.

M. Baillaud pense qu’il conviendrait de déterminer l’heure avec 3 instruments et 3 pendules ; il rappelle l’erreur systématique de 24 centièmes de seconde commise pendant longtemps par Greenwich.

M. Hamy est d’avis qu’il est indispensable de ne se servir <des> [barré : d’] instruments que lorsqu’on les a bien étudiés ; autrement on ne peut obtenir aucun résultat satisfaisant. Le Bureau des Longitudes a nommé une commission pour s’occuper des instruments ; l’Académie des Sciences a donné des fonds <pour faire des expériences> ; mais on est [barré : trouver] arrêté par la difficulté de trouver des prismes ; on ne trouve plus de verre ; on a dû faire des prismes en quartz.

M. Claude pense que l’emploi simultané de la lunette méridienne et de l’astrolabe à prisme, instruments basés sur des principes tout différents, serait très avantageux et <permettrait de résoudre le problème.>

M. Baillaud rappelle qu’il a fait des propositions dans ce sens et qu’on est d’accord sur ce point.

M. Deslandres rappelle l’opinion de l’astronome Gill qui avait une grande confiance dans une lunette méridienne de dimension moyenne et qui la considérait comme le meilleur instrument pour déterminer l’heure.

M. Andoyer n’est pas très sûr que les progrès <obtenus dans> [barré : de] la précision <des observations> aient été <depuis le début du siècle dernier> [barré : très] aussi grande <qu’on se l’imagine généralement> il rappelle en effet qu’avec les observations de lune faites en 1825, l’astronome Airy a pu découvrir des inégalités de cet astre plus petites que 10 secondes d’arc ; ces observations [barré : ont] <étaient> donc <déjà> à cette époque [barré : déjà] bien précises.

M. Claude dit qu’Yvon Villarceau préférait pour la détermination des longitudes les petits instruments aux grands. Dans un autre ordre d’idées il pense que c’est par des moyennes qu’on arrive à éliminer les erreurs systématiques ; il cite l’opinion de l’astronome Bossert qui jugeait nécessaire un grand nombre d’observations faites dans des endroits différents.

M. Hamy met [barré : en] en évidence l’importance de l’installation de la salle méridienne ; il est essentiel qu’il n’y ait pas de dissymétrie.

M. Deslandres rappelle qu’à l’observatoire de Licke [Lick], les conditions de l’atmosphère sont exceptionnellement favorables ; les images sont excellentes ; la température de l’air ne varie pas pendant la nuit. Le Directeur de l’Observatoire M. Campbell se propose même de faire une installation telle que les instruments soient soustraits pendant le jour à l’action du soleil, de manière à maintenir pour le système optique une température constante. Au contraire dans nos observations, on a des images variables ; cette circonstance met un obstacle sérieux à la précision.

M. le Président estime qu’il convient d’étudier d’une façon complète la question soulevée par la lettre de M. Samson ; il propose au Bureau, qui accepte, de la mettre à l’ordre du jour de la prochaine séance.

La séance est levée à 16h20

Le secrétaire

J. Renaud

1 Ancien nom de la Thaïlande.

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Andoyer, Henri (1862-1929)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 juin 1920”, 1920-06-02, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 16 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6613

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_015921_A.jpg
FR751142302_006_015922_A.jpg
FR751142302_006_015923_A.jpg
FR751142302_006_015924_A.jpg
FR751142302_006_015925_A.jpg
FR751142302_006_015926_A.jpg