[Lettre de Charles Edward Adams, de l'Observatoire de Wellington en Nouvelle-Zélande, au Général Gustave Ferrié]

à joindre au procès-verbal du 15 septembre 1920

OBSERVATOIRE HECTOR

WELLINGTON, NOUVELLE ZÉLANDE

21 Juillet 1920

Monsieur de Général FERRIÉ, D.L.L.C.M.G

Membre du Bureau des Longitudes

Cher Monsieur, 

Recevez tout d’abord tous mes remerciements pour votre si intéressante lettre du 24 Avril 1920 et les deux pièces qui y étaient jointes.

Nous n’avons actuellement qu’un poste de réception à cristal, mais j’espère que nous serons bientôt munis d’un poste à audion, il nous sera alors possible de nous rendre compte si nous pouvons entendre quelques uns de vos signaux.

Nous sommes, comme vous le dites, si près des antipodes de FRANCE que nos pourrons certainement recevoir les signaux horaires de T.S.F. de vos puissantes stations de la TOUR EIFFEL, de LYON et de BORDEAUX.

J’espère que nous serons capables de déterminer notre longitude à l’aide de la T.S.F.

Je joins à cette lettre un rapport sur les déterminations de notre longitude faite en 1883 et 1903. J'’espère que, si quelque nouvelle proposition est faite concernant le travail de la détermination de notre longitude, votre Gouvernement voudra bien se mettre en rapport avec le Secrétaire d’Etat des Colonies à LONDRES, qui sera chargé de la question.

Je suis enchanté de recevoir vos renseignements sur le type du signal de T.S.F. et je continuerai à envoyer les signaux à 21H.0m., 21H.1m., 21H.2M., 21H.4m., 21H.5m. (temps moyen astronomique de GREENWICH) avec une longueur d’onde de 600mètres jusqu’à ce que la question ait été discutée par les personnes compétentes.

Autant que je sache aucune proposition de joindre la NOUVELLE-ZÉLANDE à l’Union Astronomique n’a été reçue ici. Puis-je vous demander pour cette question-là de passer, le cas échéant, par le Secrétariat des Colonies à LONDRES.

J’ai un instrument pour l’observation des passages, de 3 pouces d’ouverture (7 cms 62) et 36 pouces de longueur focale (91 cms 44), avec un micromètre de passage mû à la main, mais je préfèrerais avoir pour un travail précis un micromètre de passage mû au moteur tel que celui qui fût employé pour la détermination de PARIS-WASHINGTON. Serait-il possible d’obtenir des autorités compétentes, pour la détermination de notre longitude, le prêt d’un de ces instruments ou d’un instrument d’une autre sorte également recommandé ?

M. Ami M. COTTON m’a souvent dit le grand intérêt que vous portez à ces questions.

J’espère que nous aurons un jour le plaisir de recevoir votre visite et que nous pourrons alors vous montrer une partie de nos travaux.

Veuillez, Cher Monsieur, agréer l’assurance de notre plus grande considération.

Signé : C.E. ADAMS.

Astronome du Gouvernement et Seismologiste.