Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 6 avril 1921

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 6 avril 1921
Créateur La Baume Pluvinel, Aymar de (1860-1938)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1921-04-06
Contributeur La Baume Pluvinel, Aymar de (1860-1938); Hamy, Maurice (1861-1936);
Identifiant O1919_1923_146
Format 17,9 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 6 avril 1921.

Présidence de M. Hamy

La séance est ouverte à 15h30.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

I. M. Baillaud fait une communication sur la marche des pendules de l’Observatoire de Paris. On a comparé entre elles, pendant 320 jours, une fois par jour, la pendule Riefler des caves, qui est à pression et à température constante, avec la première pendule Leroy de la salle des pendules, qui est à pression constante mais à température légèrement variable. On a d’ailleurs tenu compte des effets de cette faible variation de température. On a considéré des périodes de 20 jours et, pour chacune de ces périodes, on a calculé une formule parabolique qui donne la marche d’une pendule par rapport à l’autre. Quand on considère, en particulier, 13 périodes de 20 jours prises dans le courant de 1915, on constate que les écarts entre les corrections calculés et les corrections observées sont compris entre ± 0s.01, et la moyenne des résidus pour les 13 périodes est pratiquement nulle (0s.008). Dans quelque temps, les comparaisons des pendules se feront à 0s.001 près et les résultats seront sans doute meilleurs. De plus, il est à espérer que, dans deux mois, il y aura quatre pendules à pression et à température constantes installées dans les caves.

Si l’on considère la période de 260 jours embrassée par les 13 périodes de 20 jours, on trouve que, pendant ce temps, les pendules ont pu tenir l’heure avec une précision de 0s.02 à 0s.03. M. Gonnessiat croit pouvoir déterminer l’heure astronomiquement à 0s.01 près. A Paris, on est certain de ne jamais atteindre cette précision. Il y a entre les observations des trois astronomes qui déterminent l’heure des écarts de plusieurs centaines de seconde, pouvant approcher du dixième. Un même observateur a des écarts s’élevant à 0s.03.

Dans les déterminations de longitudes faites en 1912-13, l’écart pour Alger, qui au début était de 0s.4, s’est abaissé à 0s.02. Pour Greenwich, il y a un écart systématique de 0s.27. Mais des déterminations faites avec un altazimut ont réduit cet écart à n’être plus que de 0s.02.

M. Claude demande pourquoi on a choisi des périodes de 20 jours et fait remarquer que les courbes représentant les marches pendant chaque période ne se raccordent pas au changement de période.

M. Baillaud répond que les périodes ont été choisies de 20 jours uniquement pour faciliter les calculs. Quant aux causes qui peuvent amener de la discontinuité dans les courbes des marches, elles sont inconnues ; ce sont peut-être des séismes.

M. Claude propose de contrôler la marche des pendules en les comparant à la marche d’un pendule libre suffisamment lourd pour osciller pendant longtemps.

M. Bigourdan fait des réserves au sujet de l’emploi des lames de suspension élastiques.

M. Deslandres se demande d’où provient l’erreur de longitude constatée entre Paris et Alger ; elle ne devrait pas être si importante si l’on détermine l’heure à Alger à 0s.01 près. Il s’étonne d’ailleurs de cette précision car, si le ciel est transparent à Alger, les images sont généralement instables.

M. Baillaud rappelle qu’il y a une petite différence entre l’heure sidérale à midi moyen donnée par la Connaissance des Temps et le Nautical Almanac. Cette différence est de 0s.06, elle tient à ce que les tables employées ne sont pas les mêmes dans les deux cas.

M. Claude fait remarquer que les pendules, par les irrégularités de leur marche, ont introduit des erreurs systématiques dans les ascensions droites des étoiles. On s’en rend compte en comparant les catalogues de Greenwich de 1880 et de 1890.

II. Le Président signale, à la correspondance, une lettre de M. Lesche d’Annonay, demandant des renseignements sur la lune rousse de 1851 à 1900. Il sera répondu que ce travail étant très important, il ne pourrait être fait que moyennant rétribution.

III. L’ordre du jour comporte la nomination de deux membres du Bureau comme membres de la Commission consultative de l’Office national météorologique. A l’unanimité, MM. Bigourdan et Deslandres sont désignés pour représenter le Bureau dans cette commission.

La séance est levée à 16h45.

Par intérim

A. de la Baume Pluvinel

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Hamy, Maurice (1861-1936)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 6 avril 1921”, 1921-04-06, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 18 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6674

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