Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 10 août 1921

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 10 Août 1921.

Présidence de M. Hamy.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président donne lecture d’une lettre d’un assistant de l’Université de Madras – lettre adressée à M. Baillaud et transmise par lui au Bureau – demandant une liste de livres lui permettant de calculer les éclipses, les positions des astres etc.

Il lui sera indiqué la « Connaissance des Temps ».

M. Bigourdan signale que les différences de l’heure avec M. Sampson, compte tenu de la longitude, sont très faibles et de l’ordre de 0,01 à 0,02.

M. Bigourdan entretient le Bureau des avantages qu’il y aurait à repérer optiquement une position déterminée du pendule. Ce procédé serait plus précis que celui basé sur une interruption électrique par le balancier. Une source lumineuse fixe formerait par réflexion sur un petit miroir concave solidaire du balancier une image conjuguée se déplaçant devant une fente fixe munie d’une cellule de sélénium reliée elle-même à un microphone.

M. Hamy conseille l’emploi comme source lumineuse de l’ampoule électrique de M. Cotton à filament rectiligne tendu par un ressort.

M. Bigourdan décrit un dispositif de mesure précise des distances zénithales qui comporterait :

1° un objectif dont la face arrière serait plane et placée horizontalement à l’aide d’un niveau ordinaire. Une monture convenable de l’objectif permettrait d’étendre sur cette surface arrière une couche d’eau.

2° Dans le plan focal de l’objectif, un réticule fortement éclairé formerait par auto-collimation sur la surface libre de la couche d’eau, le repère du zénith dans le plan focal, repère auquel serait rapporté les images des étoiles à travers l’objectif.

3° Le repère zénithal et les images des étoiles pourraient être réfléchis horizontalement par un miroir à 45° pour la commodité des observations.

M. Hamy attire l’attention sur le danger, pour l’obtention et la qualité des images du vent et même des stratifications des couches d’air dans le cas d’un paravent d’une certaine profondeur.

M. Bigourdan pense que l’on pourra vaincre cette difficulté par l’emploi d’un paravent à volets qu’on ouvrirait au moment de l’observation.

M. Hamy rend compte que les mesures effectuées à l’Observatoire du Mont-Wilson donnent pour Arcturus un diamètre de 23/1000 ce qui correspondrait pour cet astre à un volume d’environ 30 fois celui du Soleil.

La séance est levée à 4^h30

Pour le Secrétaire empêché :

A. Jobin