Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 septembre 1921

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 14 Septembre 1921.

Présidence de M. Picard

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président expose au Bureau de la part de M^rs Lecointe d’une part et Rothé de l’autre la situation de l’ancienne Association Sismologique dont l’existence a pris fin en 1916, et dont la liquidation sera effectuée dans une réunion les sociétaires 8 ou 15 jours avant les Congrès de Rome.

M. Deslandres donne quelques renseignements sur l’astre brillant de Campbell. Deux observations sommaires en Angleterre lui attribuent l’une, environ 4° de distance au Soleil et une grandeur (-2) l’autre 6° et seulement l’indication de couleur rouge. Les Astronomische Nachrichten le signalent comme ayant eu la forme d’un nuage brillant qui s’est ensuite condensé. En France, le mauvais temps a empêché toute observation.

Monsieur Favé dépose sur le bureau la notice qu’il a écrite pour l’Annuaire sur notre regretté collègue M. Renaud.

M. Picard donne lecture de la notice destinée à paraître dans le prochain Annuaire, dans laquelle il étudie les théories de la Relativité plus spécialement dans leurs applications astronomiques.

Après cet exposé une discussion générale s’engage.

M. Andoyer remarque que les vérifications faîtes pour le périhélie de Mercure se feront plus difficilement pour les planètes éloignées en raison de la forme de leur orbite. D’autre part, pour Mars, la présence des petites planètes entre Mars et Jupiter laissent subsister quelques obscurités dans les calculs de son orbite et une recherche comme sur Mercure conduirait pour Mars à des résultats discutables.

M. Deslandres, au sujet des travaux de M. Pérot sur les pressions dans l’atmosphère solaire, dit que les écarts peut-être explicables d’après M. Pérot par les théories de la relativité, sont trop près de la limite de précision des observations pour que les conclusions en faveur des nouvelles théories soient absolument certaines. Il semble en être de même dans les diverses expériences tentées par ailleurs et notamment en Astronomie.

En présence des résultats actuels, l’opinion générale des membres présents sur les théories de la Relativité est que les critiques aussi bien que les louanges seraient prématurées et qu’il convient d’attendre des confirmations et des chiffres plus certains et plus indiscutables.

Le secrétaire provisoire :

A. Jobin