Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 octobre 1921

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 octobre 1921
Créateur Favé, Louis Eugène Napoléon (1853-1922)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1921-10-05
Contributeur Favé, Louis Eugène Napoléon (1853-1922); Hamy, Maurice (1861-1936);
Identifiant O1919_1923_174
Format 18,2 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 5 octobre 1921.

Présidence de M. Hamy

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le président communique au Beau une lettre qu’il a reçue de M. Herriot, député, rapporteur du budget de l’Instruction publique, [barré : lui] demandant de lui faire connaitre les manifestations d’activité du Beau pendant la dernière année, les réductions de crédit possibles ou les créations désirables.

Après avoir été prendre des renseignements auprès de divers services de l’Instruction publique, le président a préparé une réponse dont il donne lecture, [mots barrés] en invitant les membres du Beau auxquels elle pourrait suggérer des observations, à les présenter.

Rappelant, dans cette réponse, les diverses attributions du Beau et les compétences nombreuses qu’elles mettent en jeu, le président indique que les trois publications annuelles, très importantes, dont il est chargé ont été effectuées en mettant à profit les données les plus récentes [barré : et] dans des conditions [barré : satisfaisantes] <normales>, malgré les difficultés nées de la guerre. Mais la publication des Annales [barré : seule] a dû être suspendue faute de crédits suffisants.

Parmi les travaux dont s’est occupé le Beau il cite la préparation d’une opération dont l’initiative est due au général Ferrié, qui [barré : pourrait] <doit être> entreprise de concert avec <des astronomes> [barré : les] anglais et [barré : les] américains, en vue de déterminer, [barré : d’une] avec le maximum de précision, les positions géographiques de points fondamentaux [barré : répartis sur] constituant un polygone embrassant le globe terrestre. Grâce aux progrès considérables de la T.S.F. réalisés pendant la guerre, auxquels le général Ferrié a pris une si grande part, ainsi qu’à ceux des instruments d’astronomie, il est devenu possible d’obtenir des repères qui permettront de constater, par des comparaisons ultérieures de légères modifications de la forme de la terre. Les forces qui en ont modelé la surface n’ont pas cessé d’agir ; elles se manifestent par des phénomènes locaux tels que les séïsmes et les éruptions volcaniques, mais l’opération [mot barré] <projetée> est nécessaire pour établir dans quelle mesure elles affectent l’ensemble du globe.

Un crédit de 12.000frs [barré : affecté] <destiné> aux études préliminaires, avait été inscrit au budget de 1920 ; il n’a pas été dépensé. Un crédit de 90.000fr figure à celui de 1921, mais aucune dépense n’a encore été engagée cette année. Le président demande qu’un crédit de 148.000fr soit inscrit au budget de 1922.

Il demande, en outre, un crédit de 25.000fr pour pouvoir reprendre la publication des Annales et un autre de 45.000 pour des améliorations à l’aménagement des locaux devenues indispensables. Une dernière demande relative à une majoration du tarif des travaux du personnel est supprimée sur l’observation de M. Andoyer qui rappelle qu’une augmentation a été récemment accordée.

Il résulte des renseignements recueillis par le président, qu’en vue d’éviter les difficultés ou même les impossibilités que peut faire naître le report aux années suivantes des crédits non utilisés, il y a lieu d’engager sans retard, sur ceux de l’année courante, les dépenses reconnues comme nécessaires pour l’opération internationale projetée.

M. Bigourdan signale l’insuffisance d’ouverture des instruments employés dans des opérations précédentes de même nature.

M. Andoyer propose de convoquer, pour une prochaine séance, les personnes susceptibles d’apporter des précisions sur les besoins à prévoir. M. Baillaud rappelle qu’une commission d’organisation a été constituée en 1918 ; elle comprenait des délégués de divers Services publics à la coopération desquels il y aura lieu de faire appel. Elle a tenu plusieurs séances sous sa présidence. Il [barré : repro] a l’intention de la convoquer à bref délai et d’apporter au Beau les propositions auxquelles elle aura aboutie en ce qui concerne le matériel à acheter ou à faire construire.

Le Beau donne son adhésion à cette façon de procéder.

M. Favé expose la question relative aux Ephémérides nautiques dont il a été saisi. Il rappelle qu’en 1912 le commandant Guyou avait introduit, dans ce recueil, des modifications importantes. L’une d’elles avait pour but d’abréger le calcul de l’angle horaire de la Lune et des quatre planètes observables à la mer. L’adoption du temps civil à l’exclusion du temps astronomique, a entraîné, pour les volumes de 1920, 1921 et 1922, des modifications dans la valeur des données fournies, mais elles ne sont plus en accord avec leur définition et leurs désignations premières qui ont été conservées. Il y a lieu de faire disparaitre cette discordance, qui peut être une cause d’erreurs, en modifiant, soit le mode de définition des données, soit les données réelles elles mêmes.

Une enquête a été faite à cet égard, par le Dt du Sce Hydrographique M. Rollet de l’Isle qui a consulté l’Ecole navale, l’Ecole d’application et les professeurs des écoles nationales de navigation. La majorité des réponses se prononce en faveur du maintien des données fournies actuellement, mais la forme sous laquelle il convient de les définir et de les désigner a donné lieu à des propositions dont aucune n’est satisfaisante.

M. Favé donne lecture de l’avis formulé par M. l’examinateur-inspecteur d’Hydrographie, chef du corps des professeurs des écoles de navigation. Celui-ci demande le remplacement des Ephémérides actuelles par un extrait pur et simple de la Connaissance des Temps qui comporte environ 250 pages. Cet ouvrage, [barré : est] d’après lui, est et doit rester la base de l’enseignement en raison de l’accord que les traités <didactiques> et les types de calculs adoptés par les marins du commerce, présentent avec ce recueil. Il prétend que, les élèves des écoles nationales de navigation étant beaucoup plus nombreux que ceux de l’Ecole navale, l’opinion des professeurs d’hydrographie doit l’emporter sur la doctrine de cette dernière école pour ce qui concerne les procédés de calculs nautiques. M. Favé montre ce qu’il y a d’exagéré dans certaines des critiques émises contre les Ephémérides ; il fait remarquer qu’en adoptant l’usage exclusif des tables de la Connaissance des Temps, on va à l’encontre du but qu’on s’était proposé en créant un recueil spécial pour les marins et de l’arrêté du Ministre de la Marine qui en imposait autrefois l’emploi pour les examens des capitaines au long-cours.

L’amiral Fournier rappelle qu’il y a quelques années, les aspirants au [barré : grade] brevet de capitaine au long-cours étaient astreints à un stage sur un navire de guerre où ils devaient nécessairement se conformer aux procédés de calculs usités dans la marine militaire, et il fait remarquer que, même s’il n’en est plus ainsi actuellement, il est important, au point de vue de la mobilisation, qu’il y ait accord complet entre les enseignements.

M. Favé, partage [mot barré] l’avis de l’amiral <mais il> estime que les Ephémérides [barré : publiées] <adaptées> spécialement [barré : pour les] <aux besoins des> marins et [barré : qui peuvent suffire à tous leurs besoins] <pouvant y suffire entièrement>, doivent servir de base à l’enseignement dans toutes les écoles ; que la Connaissance des Temps, destinée à l’astronomie de haute précision, ne devrait être envisagée qu’à titre de complément éventuel de l’instruction. Il y a toutefois avantage à réaliser un accord aussi complet que possible entre ces deux ouvrages. Toute tentative d’amélioration comporte une gêne temporaire pour l’enseignement et pour la pratique ; il ne faut en faire qu’à bon escient <en consultant les intéressés> et en réduisant cette gêne au minimum, mais on ne saurait admettre qu’elle soit une raison d’obstruction indéfinie à opposer à tout progrès.

M. Favé expose sommairement les modifications qu’il propose d’apporter au volume de 1923 dont la composition est presqu’achevée. Il demande que ses propositions soient soumises, [barré : à] <pour> un examen détaillé, à ceux des membres du bureau qui sont <le> plus spécialement qualifiés. Le président désigne M. Andoyer.

L’étude des modifications, moins restreintes, dont les volumes suivants pourront être l’objet, a été commencée. M. Claude a présenté une disposition des tables comportant l’adoption du temps sidéral comme unique argument. M. Favé estime qu’il n’est pas possible de donner suite, actuellement, à cette proposition en raison du bouleversement <des habitudes des marins> [mots barrés] <qui résulterait de son> adoption et des dépenses qu’elle entrainerait.

M. Rollet de l’Isle, guidé par le souci de réduire les dépenses budgétaires tout en abaissant le prix de vente des Ephémérides très élevé par rapport à celui de l’ouvrage similaire anglais, et s’inspirant des idées de l’examinateur-inspecteur d’Hydrographie, a étudié une solution économique comportant dans une large mesure, <l’utilisation> de la composition de la Connaissance des Temps.

M. Favé considérerait comme très regrettable [barré : un] <ce> retour en arrière qui [mot barré] ferait sacrifier [barré : certains] <plusieurs> des avantages des Ephémérides. Il signale que les clauses du marché avec l’éditeur ne permettent pas d’étudier la répercussion que des mesures de ce genre ou d’autres modifications [mot barré] éventuelles pourraient avoir sur les prix d’édition et de vente. Il souhaite qu’à l’occasion de l’expiration prochaine de ce marché, le Beau soit mis à même de s’en rendre compte exactement et de suivre les fluctuations de la vente des ouvrages qu’il publie. Personne n’ayant de communications à présenter, le président invite ceux des assistants qui ne sont pas membres titulaires à quitter la salle des séances en vue de la discussion des titres des candidats aux places vacantes

La séance est levée à 17h.

Le secrétaire

L. Favé

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Hamy, Maurice (1861-1936)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 5 octobre 1921”, 1921-10-05, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6702

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