Bureau des Longitudes - Procès-verbak de ka séance du 14 décembre 1921

Séance du 14X^bre 1921

BUREAU DES LONGITUDES

PROCÈS-VERBAL de la SÉANCE du 14 décembre 1921.

Présidence de Monsieur HAMY.

Le Procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Monsieur le Président donne lecture :

1° d’une lettre de Monsieur le Ministre relative au cas de Monsieur COGNIEL [Coniel], prescrivant de donner à Monsieur COGNIEL communication de son dossier.

2°) d’une lettre de Mesdames LEMAIRE et [barré : MAULER] <de Bauller> aux demandes desquels le Bureau décide de donner satisfaction.

- Monsieur BIGOURDAN présente au Bureau un Volume de M. JARRY des LOGES [Jarry-Des-Loges] sur ses observations de surfaces planétaires, qui constituent, notamment pour Mars, un réel progrès dans cette partie de l’Astronomie.

Pour ces travaux exécutés sur divers points de la France et notamment à Setif, Monsieur Jarry des LOGES entretient à ses frais comme assistant très méritant Monsieur FOURNIER instituteur de la Ville de Paris, en congé sans solde.

Il demande l’intervention du Bureau pour obtenir que cette situation ne nuise pas à l’avancement de Monsieur FOURNIER. Monsieur APPEL essaiera de trouver une solution favorable de cette question en accord avec les réglements.

Monsieur l’Amiral FOURNIER, à propos d’une récente communication à l’Académie sur la question des Cirrus, décrit les circonstances dans lesquelles il a rencontré sur sa route un cyclone au cours de sa campagne de 1884 sur le Volta dans le Pacifique, dans le voisinage de la baie d’Along.

Ce cyclone a suivi de 3 ou 4 heures l’apparition des Cirrus. Monsieur l’Amiral pense que les cirrus sont formés d’amas de glaçons minuscules, formés dans les régions froides de l’atmosphère, par les vapeurs de la mer.

Ces vapeurs se sont élevées en empruntant à la terre une charge électrique de même nom. Cette charge électrique crée une répulsion suffisante pour maintenir à des hauteurs pouvant atteindre 20 km, et malgré la faible pression de l’atmosphère, le cirrus une fois formé.

Si le cirrus est déchargé par l’envoi d’électrons positifs du soleil, il retombe à la surface du sol en conservant sa vitesse horizontale supérieure à celle de la terre, et le cyclone est [barré : crée ou tout au moins] amorcé. <[barré : Si cet amorçage]> (1) [en note de bas de page : (1) Si cet amorçage coïncide avec un champ à dépression centrale le cyclone se déclanche [déclenche] et les vents prennent les vitesses croissantes qu’on y observe de l’extérieur vers le centre.]

Une discussion générale s’engage sur les divers points de cette communication.

Monsieur HAMY pense qu’à l’effet de la différence de vitesse il y a lieu d’ajouter celui de la poussée de l’air sous la masse des cirrus qui tombe, ainsi que cela se passe dans les avalanches en montagne.

Il signale en outre une action électro-magnétique certaine dans ce genre de phénomènes. On observe vers 3000 mètres en montagne, des masses de brouillard qui montent des vallées et tournent avec vitesse autour des sommets, en l’absence de vent.

Au sujet du Congrès de Rome, Monsieur LALLEMAND rend compte au Bureau qu’il a reçu <l’annonce de l’envoi ultérieur> d’une liste d’une centaine d’Hôtels avec prix détaillés.

Le Congrès des Chemins de Fer comptera environ 1200 membres. Dans ces conditions, il [barré : sera demandé] <serait question en Italie> que le Congrès de Rome soit ajourné au 1ier Mai.

La séance est levée à 17 heures.

A. Jobin