Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 31 janvier 1923

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 31 JANVIER 1923.

Présidence de M. PICARD

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. BIGOURDAN propose pour les publications du Bureau une modification dans la notation écrite ou imprimée des chiffres complexes employés en astronomie : degrés, minutes et secondes, suivant une disposition déjà adoptée dans la Marine.

En inscrivant un 0 à la place des dizaines d’un nombre ne comportant que des unités on éviterait des erreurs de lecture et des erreurs en cas d’addition.

M. LALLEMAND ajoute que dans le cas d’un caractère tombé à la composition et mal remis en place, le défaut d’impression en résultant serait évité. La disposition préconisée par M. BIGOURDAN est déjà en usage dans tous les Services de Nivellement.

M. ANDOYER pense au contraire que cette nouvelle manière n’aurait que des inconvénients et surchargerait inutilement l’impression.

M. le Président propose de signaler cette imposante question aux membres absents, et de prendre une décision ferme ultérieurement.

Adopté.

M. BIGOURDAN soulève la question de la désignation des constellations par leur nom latin, M. de la Baume rappelle que le Congrès de Rome en séance plénière, a pris une décision sur ce point ainsi que pour certains signes et lettres employés en astronomie et en géodésie. M. AUDOYER critique ces décisions d’ailleurs non obligatoires pour nous : a et b représenteraient des longueurs, alors que c aplatissement de la terre, n’est qu’un rapport.

M. de la BAUME observe que pour les notations, le Congrès de Rome n’a fait que des propositions et n’a pas pris de décision.

M. HAMY propose de laisser les noms français dans les éphémérides surtout employés par notre Marine. M. Rollet de l’Isle l’approuve.

Par contre dans la Connaissance des Temps, d'usage international on pourrait employer le latin.

M. LALLEMAND propose d'insérer dans le livre une table de traduction. Cette table commode pour tous ne comprendrait que 39 lignes.

Une discussion générale s’engage sur la désignation des positions géographiques par la latitude ou la colatitude. Le sens positif en Géographie qui n’est pas le même qu’en Cinématique et en Astronomie. MM. ANDOYER et HAMY critiquent certaines appellations : ascension droite, équation, déclinaison etc…… Le mot équation change de signification suivant son emploi : dans équation du mètre, équation personnelle, il a un sens différent que dans le même mot employé en Algèbre. En général il semble vouloir signifier : formule.

Après échange de vues sur ces derniers points la majorité des membres du Bureau pense que ces questions seront à reprendre dans un prochain Congrès.

M. DESLANDRES propose la réunion tous les 3 ou 4 ans d’un Congrès français d’Astronomie qui réunirait toutes les personnes s’intéressant au développement de cette science. Ce serait une extension du Comité national de travaux et <de> recherches, <des comptes-rendus des séances.> On inviterait les étrangers amis.

M. ANDOYER objecte le manque de ressources. M. PICARD observe que le Comité national n’est pas fermé, qu’il pourrait être convoqué plus fréquemment et complété, au point de vue des étrangers, par des invitations individuelles.

D’autre part il est à craindre que l’organisation préconisée par M. DESLANDRES ne devienne une concurrence pour l’Union Internationale.

M. de la Baume rappelle qu’en 1914, peu avant la guerre, il avait présidé la Réunion des Sociétés Astronomiques françaises qui s’était adjoint un certain nombre d’invités : astronomes belges et espagnols.

La Séance est levée à 4h 45.

LE SECRETAIRE :

A. Jobin