Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 février 1923

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 février 1923
Créateur Jobin, Amédée (1861-1945)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1923-02-14
Contributeur Jobin, Amédée (1861-1945); Picard, Émile (1856-1941);
Identifiant O1919_1923_253
Format 17,4 x 30,5 cm pour le double feuillet, 19,7 x 30,5 cm pour le feuillet; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 14 FEVRIER 1923.

Présidence de M. PICARD

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. Le Président donne lecture :

1°.- du décret en date du 31 Janvier dernier portant nomination de M. FICHOT à la place de membre titulaire du Bureau en remplacement de notre regretté collègue FAVÉ,

2°.- d’un décret du 5 Février nommant M. BERTRAND, actuellement secrétaire-bibliothécaire du Bureau, au poste de Secrétaire de l’Observatoire de Paris,

3°.- d’un décret du 6 Février nommant M. St Georges de Bouhellier [Saint-Georges de Bouhélier], anciennement Conservateur-administrateur du Musée d’Ethnographie du Trocadéro au poste de secrétaire-bibliothécaire du Bureau des Longitudes.

4°.- d’une lettre du Ministre demandant un Etat général du personnel du Bureau à la date du 1er Janvier 1923 avec l’indication individuelle des charges de famille.

M. FICHOT nommé membre du Bureau prend place parmi ses collègues et M. Le Président lui souhaite la bienvenue.

M. BIGOURDAN soulève à nouveau la question de la liaison du Bureau de l’Heure avec la [le] poste radio-télégraphique de la rue Froidevaux.

L’administration est en train d’établir un devis de la dépense.

Il conviendrait de décider dès maintenant si le Bureau d’une part et le Service Géographique de l’autre, demanderont à relier de même leurs observatoires du parc de Montsouris au poste de la Rue Froidevaux.

<Cela> [barré : Il] serait utile pour les deux établissements notamment en vue de la comparaison des instruments et méthodes pour les longitudes.

Une partie du parcours serait commun aux 3 lignes et la dépense de chacun des 3 services serait de ce fait notablement diminuée.

Le Colonel BELLOT propose de demander un devis complet. Le Bureau et le Service Géographique verront après s’ils disposent des fonds nécessaires pour exécution.

Le Bureau accepte ce point de vue et M. Le Président demande à M. l’Amiral FOURNIER de préparer une demande dans ce sens au Service des Postes en accord avec M. BIGOURDAN et le Colonel BELLOT

M. ANDOYER donne lecture d’une lettre qu’il a reçue de la Commission de Coopération intellectuelle de la Société des Nations demandant des renseignements sur les conditions générales du travail intellectuel.

Cette lettre, signée de M. BERGSON, est accompagnée d’un questionnaire à remplir. Elle a été répandue dans les milieux littéraires, scientifiques, artistiques et industriels.

M. PICARD donne quelques renseignements à ce sujet. Il fut invité ainsi que M. LACROIX à une réunion présidée par M. BERGSON à la Société des Nations pour discuter cette question avec diverses personnalités scientifiques notamment MM. TORRES [Torres Quevedo], HALE et MILLIKAN. On rechercha comment remédier à l’affaiblissement des travaux et recherches intellectuels. Un échange de vues sur cette question a lieu entre divers membres du Bureau.

M. le Président conclut en disant que l’Humanité entière est fatiguée et tout espèce de travail est en baisse.

M. Le Président au sujet des fêtes du Centenaire de Bréguet, rend compte au Bureau qu’il a reçu la visite d’une délégation du Comité d’organisation, délégation composée de MM. Jacques BRÉGUET, LEROY et BLOT-GARNIER, Président de la Chambre syndicale de l’Horlogerie.

Les difficultés qui s’étaient présentées semblent avoir disparu. Elles tenaient à la confusion de 2 Comités, devenus maintenant distincts :

1°.- Comité du Centenaire de Bréguet, auquel ont adhéré un certain nombre de membres de l’Institut et du Bureau. Ces fêtes comporteront une exposition des œuvres de Bréguet et notamment de la collection Samson au Musée Galiéra,

2°.- Comité d’un Congrès international de Chronométrie sous la présidence d’honneur de M. BAILLAUD, et la présidence effective de M. BIGOURDAN, qui se réunira en Octobre 1923 à l’Observatoire. Ce Congrès sur la demande de M. PICARD, s’appellera 1° Congrès Congrès [sic] de Chronométrie et non 3° <Congrès> pour ne pas se rattacher au passé. Dans le même ordre d’idées les Allemands en seront exclus. Il comportera un Concours de chronomètres avec prix.

M. Picard ajoute qu'il n'a pas encore reçu de réponse de notre collègue Leboeuf [Lebeuf] au sujet du Jury de ce concours. Néanmoins cette question semble provisoirement résolue à la satisfaction du Bureau.

M. ANDOYER annonce que M. ROQUES des VALLEES [Rocques-Desvallées] lui a présenté les épreuves de l'Extrait de la Connaissance des Temps et pose la question de la signature, Mettra-t-on celle de notre regretté Collègue FAVÉ ? Le Bureau décide que [espace vide]

Sur la demande de M. ANDOYER, le Bureau désigne M. FICHOT pour s'occuper de la publication de l'Extrait. Il étudiera les dossiers du Commandant GUILLOU et de Mrs RENAUD, et FAVÉ sur cette question. Pour l’année présente, la publication est prête.

Une discussion à laquelle prennent part notamment MM. DESLANDRES et M. HAMY, a lieu sur les procédés de mesure physiques des parallaxes et des grandeurs des étoiles.

M. HAMY propose une explication de la formation des taches du soleil qui dans son idée seraient produites par la rupture de la couche supérieure de la chromosphère sous la pression des gaz très chauds venant du centre du Soleil. Ces gaz s’échappent, l’équilibre se rétablit et la couche épaisse se referme, jusqu’à crever de nouveau quand les gaz chauds venant du centre et remontant vers la surface auront acquis une pression suffisante pour la rupture. Ainsi s’expliquerait la périodicité des taches et dans une certaine mesure le changement de forme de la couronne solaire.

M. DESLANDRES rappelle, parmi les nombreuses hypothèses faites à ce sujet, celle de Sée, attribuant la formation des taches à la chute des débris d’une comète ou d’un autre astre circulant entre Jupiter et le Soleil. Le point de départ de cette hypothèse consiste dans la relation observée entre la présence des taches et certaines perturbations de Jupiter, dues au passage de masses dans son voisinage.

Ces masses, à leur passage proche du Soleil produiraient les taches soit par leur chute sur le soleil, soit par attraction sur les couches de son atmosphère.

La Séance est levée à 16h 45

LE SECRETAIRE

A. Jobin

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Picard, Émile (1856-1941)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 14 février 1923”, 1923-02-14, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6779

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