Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 21 février 1923

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 21 FEVRIER 1923.

Présidence de M. PICARD

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. ANDOYER donne lecture d’une lettre de M. TCHELBERGER [Eichelberger] Président de la Commission des éphémérides au Congrès de Rome demandant l’adoption d’étoiles standart [standard] uniformes.

Une discussion s’engage sur cette importante question, entre MM. BAILLAUD, BIGOURDAN et ANDOYER, qui sont d’accord sur la grosse importance de la question.

M. BAILLAUD expose qu’il avait signalé à Rome l’intérêt d’une publication annuelle des corrections des fondamentales à mesure des observations nouvelles. C’est par suite d’un malentendu que M. ANDOYER a paru être chargé du travail de révision des positions des fondamentales pour 1925. Il rappelle que BROSS pensait que l’on pouvait compter sur 42 étoiles seulement pendant 20 ans. M. BIGOURDAN dit que la précision exigée maintenant est plus grande que celle des catalogues d’autrefois. Il faudrait être sûr du ½ centième. La mise en œuvre de la proposition de M. ECHELBERGER [Eichelberger] nécessiterait une préparation d’une dizaine d’années.

M. BAILLAUD rappelle que les décisions de l’Union ne lient pas les divers organes de rédaction d’Ephémérides : ce ne sont que des indications.

M. ANDOYER pense que la solution de la question serait, pour nos publications dans l’addition d’un tableau de corrections pour les/positions des 200 fondamentales employées généralement.

Jusqu’à présent nos publications sont basées sur les positions de fondamentales de New-comb [Newcomb].

M. ANDOYER demande au Bureau d’exprimer un avis sur la question de l’unification des fondamentales à employer.

Il propose – et le Bureau adopte – qu’une commission de membres du Bureau soit désignée pour étudier cette question.

Le Bureau désigne pour cette commission :

MM. ANDOYER, BAILLAUD et BIGOURDAN ;

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M. ANDOYER rappelle que le Bureau a à pourvoir à 2 places de correspondants étrangers en remplacement de MM. – BACKUYSEN [Bakhuyzen] et CHRISTIE et à une place de correspondant français en remplacement de notre regretté collègue M. René BENOIT.

Le Bureau décide de procéder à ces élections dans la prochaine séance. (discussion des titres)

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M. LALLEMAND donne lecture au Bureau d'une lettre de M. VILLEDIEU, avocat à Marseille, signalant d’importantes erreurs dans la partie géographique de l’Annuaire.

Ces critiques portent plus spécialement sur les diverses modifications des territoires et de leur population¹ de l'Europe centrale et de leurs anciennes colonies comme conséquence du traité de Versailles.

M. Le Général BOURGEOIS rappelle que ce travail avait été fait, après la guerre par notre collègue RENAUD, qui ne disposait à ce moment que de renseignements officiels incomplets. Il propose que M. ROLLET de l'ISLE et le Colonel BELLOT rassemblent les documents nouveaux à mesure de leur apparition soit dans leurs Services, soit aux Ministères des Affaires étrangères et de l'Intérieur. M. le Président propose de demander à M. Gallois, professeur à la Sorbonne de s'adjoindre à eux. C'est lui qui a rédigé en dernier lieu la partie géographique de l'Annuaire

M. HAMY rend compte qu'il a entrepris l'étude de l’instrument méridien de GAUTIER pour la détermination de la longitude. Il a commencé par l'étude particulière du micromètre en utilisant un procédé interférentiel.

Il a découvert que le mode d'entrainement de la vis engendre des irrégularités du mouvement du chariot affectant sensiblement les mesures. Il propose d'obvier à cet inconvénient en appliquant une solution qu'il a indiquée il y a 25 ans et qui a fait ses preuves.

Le Bureau accepte cette proposition et décide qu'une somme de cinq cents francs sera provisoirement affectée à l'entreprise du travail.

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M. PICARD donne lecture d'une lettre de notre Collègue M. LEBOEUF [Lebeuf] au sujet du concours de chronométrie projeté à l'occasion du Centenaire de Bréguet.

Les difficultés entrevues par M. LEBOEUF, et sa crainte du caractère commercial introduit par ce concours, semblent maintenant levés.

Les fêtes du Centenaire de Bréguet et le Congrès de chronométrie sont devenues en effet deux choses distinctes qui auront lieu à des dates différentes.

Il précise que l’Exposition des œuvres de Bréguet et notamment de la collection Samson [Sampson ?], aura lieu à l’occasion du Centenaire, et que le concours de chronomètres aura lieu, non seulement en dehors des fêtes du Centenaire, mais même en dehors du Congrès de chronométrie, en Suisse [barré : probablement] <certainement>. Dans ces conditions il semble qu’il n’y ait pas d’inconvénient pour le Bureau à l’acceptation de participer soit individuellement, soit en corps, aux fêtes du Centenaire de Bréguet, ancien membre du Bureau, et ancien membre de l’Institut.

M. BIGOURDAN fait hommage au Bureau de son rapport sur les Travaux du Bureau de l’Heure pour l’année 1922.

La Séance est levée à 17 heures

Le Secrétaire :

A. Jobin