Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 21 mars 1923

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 21 MARS 1923.

Présidence de M. LALLEMAND

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Monsieur le Président donne lecture :

1°.- d’une lettre de Madame Souchon, demandant la continuation du secours habituel qui lui est accordé/

Adopté et à transmettre avec avis favorable

2°.- d'une lettre de la Bibliothèque Municipale de Marseille, demandant le service de l’Annuaire. Ce service n'est pas assuré par le Bureau, mais probablement par la direction de l'enseignement supérieur (Ministère de l'Instruction publique)

A renvoyer à GAUTHIER-VILLARS pour toutes fins utiles

M. FICHOT donne lecture de sa traduction des critiques anglaises.

M. Le Président félicite M. FICHOT de la précision et de l'élégante netteté de sa traduction. Ce document lui semble trop important pour être mis en discussion dès maintenant. On ne pourrait actuellement qu'en causer et non prendre à son sujet de décisions fermes.

En conséquence il propose de le faire tirer et distribuer à tous les membres de manière qu'ils puissent le méditer è loisir.

Adopté.

M. Le Colonel PERRIER propose de faire dactylographier le document par le Service Géographique (Accepté)

Une discussion générale s'engage sur l'ensemble du document anglais.

M. Le Général FERRIÉ fait remarquer que WASHINGTON-PARIS ne donne pas la précision de l’opération : il faut opérer sur un polygone fermé.

M. Le Président observe sur ce point qu'il n'est pas besoin pour celà de 360°, et il est d'accord avec le Colonel PERRIER pour dire que 3, 4 ou 5 stations quelconques donneront par la fermeture de leur polygone, non pas la compensation, mais une estimation des erreurs.

MM. ANDOYER [barré : et FICHOT] soutient la même opinion : 3 points A B C choisis pour l'observation des mêmes étoiles dans le voisinage d'une même parallèle fourniront par la comparaison de la distance (a + b) <à> la distance totale [entre crochets : c] tous renseignements sur les erreurs d’observation.

M. Le Président comme conclusion, souhaite que ces questions soient étudiées à fond pour le prochain Congrès de Madrid. Il ajoute que l'opération ne peut être uniquement nationale mais qu'elle peut etre franco-américaine. Les Américains ont certainement reçu le document anglais, nous saurons dans quelque temps ce qu'ils en pensent et on verra s'ils veulent prendre part à notre opération.

M. DESLANDRES donne <au Bureau> le sommaire [barré : au Bureau] d’une brochure américaine résumant les observations de Benjamin BOSCH, sur les variations de l’heure par suite des variations de l’état atmosphérique. Il rappelle l’opinion de M. COSSERAT sur la limitation de la précision des observations astronomiques en général, dues aux variations de l’atmosphère. M. DESLANDRES demande que cette brochure soit versée aux débats.

M. BIGOURDAN insiste sur la nécessité de faire précéder l’opération des longitudes, d’opérations préliminaires à Montsouris et points voisins pour l’étude des erreurs instrumentales.

Il rappelle que le Bureau dans une de ses séances précédentes avait adopté cette manière de faire. Prochainement Ottawa & Washington qui sont à des distances de l’ordre des côtés du polygone de la longitude mondiale, enverront leurs résultats, ce qui permettra de se rendre compte des erreurs provenant de la T.S.F. et en général de la réception des signaux.

Les différences assez grandes remarquées par le Général FERRIÉ ont peut-être lieu à des moments où l’on ne dispose pas d’observations, ce qui conduit à des interpolations étendues toujours un peu incertaines. Il conclut que les erreurs proviennent surtout des constantes instrumentales, mal déterminées. Cette question devrait être vidée complètement par des opérations préalables à Paris ou aux environs avec les divers instruments que l’on projette d’employer. Sans cette précaution on risque de faire une grosse dépense pour rien.

M. BIGOURDAN dans le même ordre d’idées, demande où en est le travail de jonction de l’Observatoire, du Service Géographique et de Montsouris avec la rue Froidevaux, jonction qui permettrait de ramener les pendulettes émettrices à l’Observatoire où le personnel est mieux entraîné à ce genre de travail que celui de la rue Froidevaux.

Sur ce point spécial M. Le Général FERRIÉ fait remarquer qu’il pourra toujours, malgré la jonction projetée, se produire des retards de transmission résultant d’avaries de matériel de T.S.F., de machines etc…

M. BIGOURDAN présente au Bureau le Volume de la Connaissance des Temps pour 1925 en temps civil avec un Soleil civil.

M. ANDOYER signale au Bureau qu’il a appris que des crédits relatifs à l’éclipse, sont sur le point d’être votés.

M. DESLANDRES dit que ces crédits arrivent trop tard.

M. DESLANDRES donne connaissance d’observations magnétiques effectuées en plein Océan par des navires américains spéciaux. Les différences en plein océan atteignent couramment 3° à 5° et exceptionnellement 10° à 16°.

M. FICHOT pense que ces différences sont surtout observables dans le voisinage des côtes et plus spécialement vers Madagascar, bordée au N-O d’un plateau de corail de 50 milles.

M. PICARD rend compte au Bureau que la Commission de l’Institut [barré : a gardé] <a accordé> au Bureau des Longitudes la pièce demandée, qui faisait partie de l’appartement de Madame Chaplain.

M. Le Président entretient le Bureau de la situation Parlementaire de la question de l’heure d’été.

La Séance est levée à 5 heures.

Le Secrétaire.