Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 mai 1923

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 mai 1923
Créateur Fichot, Eugène (1867-1939)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1923-05-09
Contributeur Fichot, Eugène (1867-1939); Picard, Émile (1856-1941);
Identifiant O1919_1923_264
Format 18,1 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 9 Mai 1923.

Présidence de M. Picard

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président donne connaissance d’une lettre par laquelle M. de Glasenapp, Correspondant du Bureau, demande qu’on reprenne l’envoi à Petrograd des publications du Bureau, interrompu depuis l’année 1917. Le Bureau est d’avis qu’il y a lieu d’attendre encore que les communications avec la Russie soient entourées de meilleures garanties.

M. Lallemand signale que la librairie Teubner, de Leipzig, a continué pendant la guerre la publication de l’édition française de l’Encyclopédie des Sciences mathématiques pures et appliquées, ainsi qu’en témoigne un exemplaire communiqué à M. Fichot du fascicule 1, Tome VI, volume 2, Marées océaniques et marées internes, rédigé par M. Fichot, édité en Allemagne en 1916, sans que jamais ni l’éditeur français, ni le directeur scientifique de la publication, ni l’auteur, n’aient été avisés. M. Lallemand demande s’il n’y aurait pas lieu de signaler cet abus au monde scientifique par une Note qui serait insérée aux Comptes Rendus de l’Académie des Sciences. M. le Président fait observer que la publication en question n’est pas entreprise sous les auspices de l’Académie, à qui il serait par suite difficile d’intervenir officiellement dans un litige qui constitue surtout un différend entre les éditeurs Teubner et Gauthier-Villars. Le Bureau se range à cette opinion.

[barré : Sur la demande du Président, M. le Général Ferrié]

M. Lallemand présente au Bureau un exemplaire remis à jour du Tableau des altitudes des différents points du territoire français ; toutes ces altitudes ont été rattachées directement au Nivellement Général de la France.

Sur la demande du Président, M. le Général Ferrié fait part au Bureau de la correspondance qu’il a reçu récemment au sujet du projet d’opérations de longitudes. En Amérique, l’observatoire de Lick s’intéresse beaucoup à la question, mais a été empêché de s’en occuper par les préparatifs de la mission envoyée en Australie pour l’observation de l’éclipse de soleil. L’observatoire naval de Washington, dont la participation semblait douteuse, vient de faire dans ce but l’acquisition en France de pendulettes.

Le Service Géodésique du Canada est également tout disposé à apporter sa collaboration, il cherche un observateur et réclame des détails sur la manière dont seront conduites les opérations.

Le Service Géodésique d’Australie fait dès à présent des préparatifs pour être en mesure de travailler à l’automne. L’Observatoire du Cap s’efforcera de recevoir les signaux et compte en projeter pour effectuer diverses déterminations. L’Observatoire de Shang-haï [Shanghai] est prêt ; des comparaisons déjà faites au moyen des signaux émis par le poste de Bordeaux, il résulte que la longitude adoptée pour Shang-haï est trop forte de 0s,15. Le directeur n’est pas d’avis de demander la coopération de la Chine.

En Nouvelle Zélande, les signaux de Bordeaux sont reçus chaque jour très nettement, tandis que les télégrammes Morse sont parfois brouillés. Les premières observations ont donné pour la longitude une valeur différant seulement de 0s,07 de celle qui avait été obtenue par câble.

Enfin, M. Gonnessiat a adressé d’Alger une Note dans laquelle il discute la question des grands et petits instruments, celle de la fermeture du polygone des stations et divers autres points d’Astronomie pure. Cette Note très intéressante, mais dont certaines conclusions pourraient appeler la discussion, sera distribuée à tous les membres du Bureau.

Le Gl Ferrié signale en outre qu’à Prague, où il se trouvait récemment, M. Nussl [Nusl] lui a fait part de la réalisation d’un micromètre impersonnel pour astrolabe à prisme ; M. Nussl aurait l’intention de venir à Paris y entreprendre des études comparatives.

En raison de tous ces préparatifs faits à l’étranger, M. Ferrié demande si le Bureau ne jugerait pas utile d’examiner à nouveau la question des travaux préliminaires à entreprendre. M. le Président [barré : répond] <rappelle> que le Bureau a nommé une Commission pour étudier la mise au point des instruments méridiens de l’Observatoire. Il y aurait intérêt à ce que cette Commission pût déposer prochainement son rapport ; elle jugera sans doute utile d’entendre M. Gonnessiat pendant son prochain séjour à Paris.

M. le Président demande au Gl Ferrié quelles sont les expériences qu’il proposerait de faire sur la propagation des ondes hertziennes. M. Ferrié est d’avis qu’il y aurait lieu de repérer sur une plus grande distance, par exemple entre Paris et San Francisco, les mesures déjà effectuées entre Paris et Washington par MM. Abraham et Dufour : une entente préalable sera donc nécessaire.

M. Deslandres demande si on a déjà enregistré le retour d’un signal ayant fait le tour entier de la Terre.

M. le Gl Ferrié répond qu’on n’a pu encore le faire, parce qu’on ne disposait pas de la puissance nécessaire, mais que l’expérience pourra être tentée avec le poste de Ste Assise. Cependant il vaudrait mieux pouvoir opérer avec des étincelles rares, un peu abandonnées maintenant pour les ondes entretenues, lesquelles mettent un certain temps à prendre leur régime. A ce point de vue particulier, la technique aurait plutôt rétrogradé et un appareil nouveau est à trouver : ce dispositif est actuellement à l’étude. Sa réalisation montrera vraisemblablement que les craintes récemment émises par M. Bowie au sujet des la régularité de transmission des signaux de T.S.F. sont considérablement exagérées.

La séance est levée à 16h30.

Le Secrétaire

E. Fichot

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Picard, Émile (1856-1941)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 9 mai 1923”, 1923-05-09, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 16 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6790

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