Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 30 mai 1923

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 30 mai 1923
Créateur Fichot, Eugène (1867-1939)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1923-05-30
Contributeur Fichot, Eugène (1867-1939); Picard, Émile (1856-1941);
Identifiant O1919_1923_267
Format 17,9 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 30 Mai 1923.

Présidence de M. Picard

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

A la demande du Président, M. Baillaud fait connaître que la Commission des Instruments se réunira très prochainement.

M. Bigourdan présente au Bureau le dernier Bulletin horaire du Bureau international de l’heure. Il signale à ce propos que les négociations avec l’Administration des Télégraphes pour le rattachement du Bureau de l’heure au poste central de la rue Froidevaux ont abouti à une entente : la Commission française de l’heure et des longitudes, qui dispose des fonds suffisants, prendra à sa charge les frais d’installation des câbles et le Bureau international de l’heure versera une annuité de 515fr. pour l’entretien du circuit. L’installation une fois réalisée permettra de surveiller les pendulettes émettant les signaux rythmés.

A la réunion de Rome en 1922, le vœu avait été émis que les silences de ces signaux fussent remplacés par des traits. Une enquête fut ouverte sur ce point particulier et donna des résultats favorables à la modification envisagée. M. Sampson, président de la Commission de l’heure, qui s’était montré personnellement opposé à la réponse, en propose maintenant la réalisation immédiate. M. Bigourdan fait observer que la modification des pendulettes émettant les signaux demandera un certain temps, et qu’il convient d’ailleurs de procéder d’abord à la jonction de l’Observatoire au poste Froidevaux. On aura alors au Bureau international de l’heure deux pendulettes donnant automatiquement les signaux et les traits ; il sera inutile de déplacer les autres pendulettes. Le prochain Bulletin horaire annoncera la date à laquelle la nouvelle organisation entrera en service.

M. le Général Ferrié appuie les propositions de M. Bigourdan et insiste tout spécialement sur la nécessité d’annoncer la date du changement suffisamment d’avance pour que tous les observateurs éloignés, en particulier les explorateurs, puissent être prévenus à temps. En plus de l’annonce par la voie du Bulletin, le poste de Bordeaux pourra prévenir directement ; il n’y aura à cela aucune difficulté.

En outre, M. Ferrié estime que, lorsqu’on commandera de l’Observatoire tous les postes émetteurs de signaux, il y aura avantage à remplacer les pendulettes par une pendule Leroy de grande précision : on pourra ainsi rapporter tous les signaux horaires les uns aux autres, par les marches de cette pendule.

M. Bigourdan est d’avis qu’on réaliserait un perfectionnement intéressant en faisant commander l’émission, non plus par l’intermédiaire d’une roue dont le mouvement présente nécessairement des irrégularités, si faibles soient-elles, mais par le balancier lui-même. On pourra bientôt mettre en évidence des irrégularités de l’ordre du millième de seconde ; des erreurs si minimes ne seront évitables qu’en rapportant le début de chaque seconde au balancier. Il restera toutefois le retard dû aux relais, lequel n’est pas constant et qu’il conviendra de mesurer rigoureusement tous les mois ; cette détermination se ferait au poste de la Tour, de concert entre les deux services.

M. le Général Ferrié espère préserver avant peu des résultats nouveaux ; il est parvenu à enregistrer le rayon lumineux réfléchi par un pendule, la même méthode pourra être étendue à l’inscription du passage d’une étoile derrière les fils d’une lunette.

M. Bigourdan demande si le Bureau ne compte pas relier son Observatoire de Montsouris à la salle des pendules de l’Observatoire ; il pose la même question pour l’Observatoire du Service Géographique, voisin de celui du Bureau.

M. l’Amiral Fournier explique que les ressources de Montsouris sont insuffisantes pour justifier l’ [entretien ?] d’une ligne de jonction permanente ; M. Claude n’ayant que des élèves, mais pas d’aide, ne peut pas observer d’une façon continuelle.

MM. Bigourdan et Ferrié suggèrent l’idée que la liaison pourrait se faire par l’intermédiaire du Service Géographique si celui-ci acceptait de se relier directement à l’Observatoire.

M. le Lt Colonel Perrier répond que cette jonction directe a été envisagée : elle nécessiterait 5000fr. de frais de premier établissement et une annuité d’environ de 800fr. [barré : à 600fr.]. Lorsque le Service Géographique n’observerait pas, il pourrait brancher Montsouris sur sa ligne de jonction.

Le Bureau estimant que cette solution mérite d’être étudiée plus détail, le Président donne mandat au Colonel Perrier de poser la question au Colonel Bellot, chef du Service Géographique.

M. le Général Ferrié fait connaître que l’Observatoire météorologique de Trappes sera prochainement relié à Paris par l’intermédiaire du Fort St Cyr, que des fils militaires unissent déjà à la Tour Eiffel : d’où la possibilité d’une jonction entre Trappes et l’Observatoire. Cette considération a son importance, pour le cas où on serait amené à installer à Trappes des instruments de détermination de l’heure. M. Deslandres soulève à ce propos quelques objections visant la proximité de la voie ferrée de l’Ouest-Etat.

M. Andoyer demande si, en raison du peu de sécurité des communications postales, il convient d’envoyer en Russie les publications du Bureau.

Le Président fait observer que la question des échanges internationaux est du ressort du 2ème Bureau du Ministère de l’Instruction publique.

Sur la proposition de M. Lallemand, le Bureau décide de demander à M. Schokowsky quels sont les envois qui peuvent être continués sans inconvénients

Le Président fait savoir que le directeur de l’Observatoire météorologique de Rio de Janeiro a écrit pour demander un échange de publications, en annonçant un envoi de 12 volumes. Le Bureau décide qu’après réception de ces ouvrages, envoi sera fait de la Connaissance des Temps et d’un exemplaire de l’Annuaire pour chacune des trois dernières années.

M. Lallemand rappelle qu’à la réunion de Rome, on avait demandé la création d’une section d’Hydrologie scientifique dans le Comité de Géodésie et Géophysique. M. Bowie a fait récemment savoir que le Comité américain avait repesé son adhésion à cette création. En conséquence, M. Lallemand a demandé que la question ne soit pas soulevée à la réunion de Madrid et qu’aucune décision ne soit prise avant trois ans.

La séance est levée à 16h45.

Le secrétaire p.i.

E. Fichot

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Picard, Émile (1856-1941)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 30 mai 1923”, 1923-05-30, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 20 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6793

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_016762_A.jpg
FR751142302_006_016763_A.jpg
FR751142302_006_016764_A.jpg
FR751142302_006_016765_A.jpg
FR751142302_006_016766_A.jpg
FR751142302_006_016767_A.jpg