Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 4 juillet 1923

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 4 juillet 1923
Créateur Fichot, Eugène (1867-1939)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1923-07-04
Contributeur Fichot, Eugène (1867-1939); Lallemand, Charles (1857-1938);
Identifiant O1919_1923_272
Relation O1919_1923_273; O1919_1923_274;
Format 17,4 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 4 Juillet 1923.

Présidence de M. Lallemand

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et [barré : adopté.] <rectifié d’après les observations de M. Deslandres, puis adopté.>

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président a reçu du Général FERRIÉ copie d’une lettre adressée au Président du Bureau international de l’heure au sujet de l’installation de centres horaires dans les postes radiotélégraphiques du grand réseau colonial français. Cette lettre concerne plus particulièrement les dispositions à prendre pour que le poste de BAMAKO puisse connaître et conserver l’heure d’une manière satisfaisante. Deux solutions sont envisagées. La première consisterait à faire écouter par BAMAKO les signaux scientifiques de Bordeaux ou de Lyon, et à déterminer ainsi l’état de la pendule garde-temps du poste : d’où la mise à l’heure de la pendule émettrice. La seconde solution, plus compliquée, consisterait à faire émettre chaque jour des signaux scientifiques par BAMAKO et à les faire écouter régulièrement par le Bureau international de l’heure, qui ferait ensuite radiotélégraphier à BAMAKO les heures des 1er et 300ème battements. La question sera d’abord étudiée par la Commission de l’Heure avant d’être soumise au Bureau des Longitudes.

M. BAILLAUD communique au Bureau les résultats du rapport de M. SIMONIN sur les observations méridiennes faites à l’Observatoire de Paris pendant les mois de Mai et Juin 1923. Ces résultats sont dans leur ensemble très satisfaisants. Les observations faites au cercle Bischoffsheim ont indiqué une différence systématique de 0s.,07 entre les corrections de pendule obtenues dans les deux positions de l’instrument. Cet instrument est le seul pour lequel on continue à tenir compte de la flexion latérale ; aux instruments de BAMBERG, BOUTY et PRIN, on néglige toute flexion.

La pendule directrice ayant varié subitement dans la soirée du 2 Juin, les marches de cette pendule ont été calculées pour deux périodes s’étendant, l’une du 1er Mai au 1er Juin (28 séries) et l’autre du 4 au 30 juin (26 séries). Les calculs ont donné pour chaque observateur les corrections moyennes suivantes, exprimées en centièmes de seconde par des fractions dont le numérateur est la somme algébrique des corrections et le dénominateur le nombre des séries :

Mlle CHANDON 4/14

M. LAMBERT 5/14

M. BRISSE 22/16

M. MANENG 44/6

M. VIENNET 30/4

M. HAMY remarque que ces écarts n'ont rien d'anormal et s'expliquent parfaitement par les études qu'il poursuit sur la précision des micromètres et des vis. Ainsi que MM. PICARD et DESLANDRES ont pu s'en rendre compte, avec des micromètres très soigneusement construits et parfaitement mis au point, il s'introduit des erreurs systématiques indéniables. Pour les éviter et augmenter la précision, c'est le principe même de la construction du micromètre qu'il conviendrait de modifier. M. HAMY, comme conclusion de ses études, a déjà indiqué une méthode, sur laquelle il se propose de revenir.

M. BIGOURDAN trouve ces résultats très encourageants, car ils montrent que les observateurs touchent à la limite de précision des instruments. Sans avoir discuté encore les résultats indiqués par M. SIMONIN, M. BIGOURDAN croit qu'on ne peut pas accorder grande confiance actuellement aux états extrapolés de la pendule directrice. Sa marche, après avoir éprouvé pendant deux ans des variations diurnes croissantes, vient de changer en diminuant.

Sur une question de M. DESLANDRES, M. HAMY fait connaître que le micromètre dont il a décelé les petites défectuosités était attaché à l'instrument des passages du Bureau des Longitudes. Ce micromètre a été revu par M. PRIN ; on peut se demander comment on a pu jamais obtenir avec lui des résultats précis. Cependant, il faut observer que si, malgré tous les perfectionnements actuels, les micromètres donnent des erreurs lorsqu’ils sont appliqués à des instruments à très court foyer, avec de longs foyers l’erreur se trouverait très atténuée. M. HAMY a constaté qu'à chaque sens de rotation de la vis correspondait toujours un même pointé, mais que ce pointé différait pour les deux sens. L’écart entre ces deux pointés différents dépend de l’orientation de la lunette : il est plus grand au nadir qu’à l’horizon. Une disposition particulière permet d’ailleurs d’éviter ces divergences. La question est encore à l’étude.

M. DESLANDRES estime qu’il serait bon de soumettre tous les micromètres des instruments méridiens à cette investigation délicate.

M. HAMY répond qu’il lui serait possible de les vérifier, grâce au matériel spécial qu’il a lui-même établi pour ses expériences antérieures. Il se propose d’exposer prochainement sa méthode au Bureau.

M. BIGOURDAN informe le Bureau que la liste de positions d’étoiles dont il a été question à la précédente séance est maintenant établie, elle comprend 300 fondamentales : un numéro d’ordre sera donné à chaque étoile.

En réponse à une question de M. BIGOURDAN, M. le Général FERRIÉ rappelle que le procédé réglementaire pour l’utilisation des signaux rythmés tient compte de toutes les coïncidences et les rapporte individuellement à l’omission la plus voisine. La manière d’opérer dont M. BIGOURDAN a précédemment entretenu le Bureau ne constitue qu’une simplification voulue de ce procédé général.

M. FICHOT expose au Bureau l’état des négociations en cours pour le prêt de l’astrolabe S.O.M. du Service hydrographique à l’Observatoire de Nice. Une demande a été adressée au Ministre de la Marine pour qu’il autorise le Service hydrographique à supporter les frais d’expédition.

M. le Colonel PERRIER fait connaître que le Colonel MAILLE est arrivé à Paris, il est tout prêt à commencer les observations.

M. le Président, rappelant que le Bureau a manifesté le désir de visiter la station radioélectrique de Sainte Assise, demande à quelle époque cette visite pourrait avoir lieu. M. le Général FERRIÉ veut bien se charger d’étudier la question.

La Séance est levée à 16 heures 45.

Le Secrétaire

E. Fichot

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Lallemand, Charles (1857-1938)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 4 juillet 1923”, 1923-07-04, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6798

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