Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 1er août 1923

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 1er août 1923
Créateur Fichot, Eugène (1867-1939)
Contexte Volume 1919-1923
Date 1923-08-01
Contributeur Fichot, Eugène (1867-1939); Hamy, Maurice (1861-1936);
Identifiant O1919_1923_280
Format 17,9 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 1er Août 1923.

Présidence de M. Hamy

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président donne lecture de la correspondance :

a) – Lettre par laquelle Melle SAINT-PAUL, calculatrice, demande un congé de convalescence. Accordé.

b) – Communication par l’intermédiaire de M. BAILLAUD d’un numéro du journal l’Echo du Mexique, adressé par le Ministère des Affaires Etrangères, et donnant des renseignements sur l’éclipse de soleil du 10 Septembre 1923.

A propos des quatre chronographes construits par la maison CARPENTIER, et dont il a été question à la précédente séance, M. BAILLAUD ne peut affirmer que trois d’entre eux aient été payés : de nouvelles recherches seront faites dans les Comptes du Bureau International de l’Heure.

M. BIGOURDAN fait connaître que le Bureau de l’Heure est depuis quelques jours en possession d’un comparateur horaire, construit par M. Guillet, de marche presque rigoureusement uniforme, et qui facilitera grandement la comparaison des pendules. Le Bureau International de l’Heure aura ainsi à sa disposition trois moyens de comparaisons : l’oreille, l’enregistrement et le comparateur horaire. Suivant les résultats donnés par cet instrument, qui entre en service aujourd’hui même, on pourra ultérieurement supprimer l’un ou l’autre des autres procédés. Le constructeur a résolu le problème au moyen d’un diapason moteur, entretenu électriquement et distribuant le courant à un autre diapason qui commande les roues dentées.

M. le Général FERRIÉ estime que l’idée du diapason moteur est fort intéressante. Toutefois, il n’est pas évident a priori qu’il y ait un avantage à faire marcher les roues au moyen de diapasons ; il est certainement difficile de rendre tous les diapasons exactement synchrones et peut-être vaudrait-il mieux utiliser des organes apériodiques. C’est là une question de technique, que l’expérience seule pourra élucider.

M. BIGOURDAN observe que le diapason moteur, étant soumis à des vibrations forcées, n’a pas besoin d’être rigoureusement synchronisé.

Le décalage ainsi introduit est l’objet d’une discussion à laquelle prennent part MM. HAMY, Général FERRIÉ et FICHOT. Conformément à la loi générale des systèmes périodiques amortis, le diapason entretenu prendra au bout d’un certain temps la même période que l’effort perturbateur et le décalage aura une valeur constante.

M. le Président rappelle que M. Guillet a présenté jadis son appareil au Bureau des Longitudes. Seulement, une objection sérieuse peut être faite au principe même de cet appareil : c’est que les diapasons sont très sensibles aux variations de température. Pour cette raison, M. HAMY préférerait un pendule.

M. le Général FERRIÉ est du même avis. Il expose que son regretté collaborateur, M. GUERITOT, avait conçu un autre dispositif basé sur un principe entièrement différent. Si l’on imagine que la pendule de l’Observatoire synchronise une pendule dont le contact ferme un circuit indépendant, le courant déterminé dans ce dernier circuit correspondra à l’harmonique 3. On peut, en le faisant agir sur un nouveau pendule fermant un nouveau circuit, mettre en jeu l’harmonique 9, puis arriver de la même manière jusqu’à l’harmonique 27. C’est ce dernier courant qu’on fait agir sur le moteur, lequel se trouvera réglé par une impulsion absolument constante, correspondant à 1/27 de seconde. En définitive, c’est la pendule de l’Observatoire qui règle elle-même le moteur.

M. HAMY croit que c’est une erreur de vouloir obtenir un mouvement uniforme avec des organes légers ; l’action de lourds volants lui paraît devoir conduire beaucoup plus surement au résultat cherché.

M. le Général FERRIÉ répond que la difficulté réside surtout dans l’obtention d’une vitesse donnée ; il faudrait pouvoir synchroniser le volant au moyen d’une pendule.

Sur la demande de M. BIGOURDAN, le Bureau décide que la séance du Mercredi 15 Août sera tenue le 13 Août à 14 heures 30.

La Séance est levée à 16 heures.

Le Secrétaire

E. Fichot

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Hamy, Maurice (1861-1936)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1919-1923
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 1er août 1923”, 1923-08-01, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6806

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