Sur la variation diurne dans les corrections de pendule par H.R. Morgan

ASTRONOMICAL JOURNAL, N° 811, page 163.

Sur la variation diurne dans les corrections de pendule

par H.R. MORGAN

(Communiqué par le Capitaine W.D. Mac DOUGALL, Superintendant de l’Observatoire Naval des ETATS UNIS)

Dans l’Astronomical Journal, N° 795, on a montré que la variation diurne dans les corrections de pendule telles qu’elles ont été déterminées par les observations faites au cercle méridien de 9 pouces de l’Observatoire naval des B.-U. de 1903 à 1911, était une quantité négligeable ; et dans la présente note, les observations de 1913,5 à 1920.9, qui ont été faites dans un plan de travail légèrement différent, sont discutées de la même manière.

Durant cette période, les observations d’étoiles horaires étaient commencées le soir aussitôt après le coucher du soleil et terminées le matin peu avant son lever ; aucune observation n’était faite avec le soleil à moins de 6° au-dessous de l’horizon. Les observateurs alternaient sur les deux moitiés de la nuit et de telle façon que chacun précédait et suivait l’autre dans l’espace d’une quinzaine ; avec la conséquence que toute incertitude dans les équations relatives, telles qu’elles sont déterminées et appliquées, serait éliminée des groupes de marche de pendule de jour à jour et des groupes de différences matin moins soir de corrections de pendule. A l’aide d’un système d’écrans variables la grandeur d’observation de toutes les étoiles était d’environ 9,0. Les écrans coupaient aussi le crépuscule de sorte qu’une illumination artificielle du champ était toujours employée.

Les valeurs instantanées de la collimation du niveau et de l’azimut de l’instrument étaient déterminées toutes les trois ou quatre heures du coucher au lever du soleil. L’azimut était donné par des lectures sur les mires méridiennes Nord et Sud et les positions moyennes de groupe des marques étaient déterminées par des observations d’étoiles circompolaires à chaque extrémité de la nuit ; et, dans chaque groupe, chaque observateur faisait un nombre égal d’observations au-dessus et au-dessous du pôle d’une étoile donnée. Dans les réductions préliminaires, l’azimut des mires était pris comme constant durant toute la nuit et pour un certain nombre de semaines à la fois. Par le présent examen d’environ 1700 observations d’étoiles azimutales, on a trouvé que l’azimut moyen des mires était de 0^s,009 plus grand le matin que le soir. Les positions des étoiles azimutales employées provenaient d’observations fondamentales dans la période 1913 à 1921.

Les positions des 186 étoiles horaires employées dans la détermination des corrections de pendule résulteraient d’une discussion de 4.348 observations en 303 nuits complètes durant la période 1913,5 – 1918,5, la période d’observation variant de 8 heures par nuit d’été à 14 heures par nuit d’hiver. Ce système s’accorde étroitement avec celui déduit de 7000 observations durant la période 1903-1911.

Les marches des pendules étaient déterminées d’après les différences des corrections de pendule prises à la même décimale d’un jour quelques jours à part choisis de manière à éliminer les équations personnelles relatives, et les positions des étoiles d’après la courbe de marche. Les pendules RIEFLER sont scellés dans des cloches en verre et sont maintenues dans la cave aux pendules à température constante.

Par 3600 observations d’étoiles horaires en 463 nuits dans les huit années en discussion, on a trouvé que les corrections de pendule déterminées peu avant le lever du soleil étaient le 0^s,009 plus grandes que celles déterminées peu après son coucher, 9 heures 5 plus tôt en moyenne. Ces résultats sont donnés dans la quatrième colonne du tableau 1. En tenant compte du mouvement diurne des mires tel qu’il est donné dans la cinquième colonne, la vraie différence dans les corrections de pendule se réduit à + 0^s,004, la correction du matin étant la plus grande. C’est ce que montre la dernière colonne du tableau.

TABLEAU I.

Un groupement des mêmes données par années est donné dans le tableau 11.

TABLEAU 11

Cette valeur moyenne, + 0^s,004, de la variation de la correction de pendule durant la nuit est semblable en grandeur, mais de signe contraire à celle -0^s,007, déduite du travail des huit années précédentes ; et le résultat moyen, -0^s,002, d’après 839 nuits, confirme la conclusion de la première note, à savoir qu’il n’y a pratiquement pas de variation diurne de corrections de pendule d’après le travail exécuté avec cet instrument dans les dix huit dernières années, et que les pendules ont la même marche jour et nuit.