Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 6 février 1924

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 6 février 1924
Créateur Fichot, Eugène (1867-1939)
Contexte Volume 1924-1926
Date 1924-02-06
Contributeur Fichot, Eugène (1867-1939); Picard, Émile (1856-1941);
Identifiant O1924_1926_008
Format 19,7 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 6 FEVRIER 1924.

Présidence de M. PICARD

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président procède au dépouillement de la correspondance.

a) – M. HELMER, Sénateur du Haut-Rhin, demande l’envoi des Annuaires de 1917 à 1921. Le Bureau, n’ayant plus d’exemplaires disponibles, regrette de ne pouvoir satisfaire à cette demande.

b) – Mme du FLO demande la longitude, la latitude et l’altitude de la ville de SUIPPES (Marne). Transmis pour réponse à M. le Colonel PERRIER.

c) – M. le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts approuve la proposition de maintenir M. GUTESMANN, calculateur principal, en fonctions jusqu’à liquidation de sa pension de retraite.

d) – M. le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts transmet une lettre du Syndicat des Capitaines au long cours du Hâvre demandant communication des textes législatifs ayant défini les unités métriques et électriques, au cas où des tirages de ces textes auraient été faits pour le Bureau. Il sera répondu par la négative.

e) – La Maison BEAUDOIN informe que les deux chronographes enregistreurs commandés par le Bureau ont été remis à M. ABRAHAM et demande le paiement du complément qui lui est dû. Le mandat sera établi lorsque M. ABRAHAM aura donné son avis sur le bon fonctionnement des appareils.

f) – M. CLAVERIE [Clavery], Ministre de France à QUITO, accuse réception des procès-verbaux des séances du Bureau des 17 et 31 Octobre 1923 dans lesquelles ont été discutées les superficies respectives de l’Equateur et du Pérou. M. CLAVERIE fait remarquer que l’arbitrage des Etats-Unis dont il a été fait mention s’applique au problème de TACNA et d’ARICA entre le Pérou et le Chili, mais non au conflit séculaire de la frontière entre l’Equateur et le Pérou. La solution de ce dernier litige peut se faire attendre encore des années. Pour rester impartial, il conviendrait de reconnaître à l’Equateur une superficie de 500.000 kilomètres carrés, avec point d’interrogation.

Dans sa lettre, M. CLAVERIE déplore que les instruments nécessaires au fonctionnement de 10 stations météorologiques dans la République de l’Equateur aient été fabriqués par la Maison Fuess, de Berlin et qu’un sismographe MAINKA destiné à l’Observatoire de QUITO vienne d’être commandé à GÖTTINGEN. Pour tâcher d’éviter le retour de telles pratiques, si préjudiciables à l’influence française, M. CLAVERIE demande qu’on lui indique les noms des maisons françaises auxquelles le Gouvernement équatorien pourrait dorénavant s’adresser. Il réclame également l’envoi de deux exemplaires de l’Annuaire de 1923, contenant le travail important de M. BIGOURDAN sur le Climat de la France et dont il disposera en faveur de la Faculté des Sciences de QUITO et de M. JUAN ESPINOSA, météorologiste distingué. Enfin, M. CLAVERIE termine sa lettre par d’intéressants renseignements sur des secousses sismiques ressenties récemment en Equateur.

Le Bureau décide de donner satisfaction aux demandes de M. CLAVERIE et de le remercier de sa propagande si dévouée en faveur de la science française.

A ce sujet, M. le Colonel PERRIER rappelle que M. CLAVERIE s’est déjà employé très activement pour la conservation et la révision des signaux de la mission française de l’Equateur. Son entremise serait également très utile pour attirer l’Equateur dans l’Union géodésique et géophysique internationale. Malgré les efforts d’une mission italienne, il existe un mouvement d’opinion pour l’établissement d’une carte du pays appuyée sur la triangulation française.

M. ANDOYER soumet au Bureau un projet d’organisation nouvelle du bureau des calculs, projet qui, tout en donnant satisfaction aux desiderata des calculateurs, réaliserait une économie annuelle de près de 6.000 francs. Actuellement, il y a deux calculateurs principaux ayant les mêmes prérogatives : l’un d’eux deviendrait chef de service. Les traitements moyens seraient relevés mais, par suite de la suppression d’un poste après le départ de M. GUTESMANN, la somme des traitements serait réduite de 115.000 francs à 109.700 francs, sans préjudice de la révision des traitements prévue en principe pour 1924. Le Bureau approuve le principe de la réforme et décide qu’elle sera soumise à M. le Directeur de l’Enseignement Supérieur.

M. LEROY expose au Bureau qu’à la suite d’un vœu formulé par le Congrès de chronométrie en faveur de l’application des méthodes scientifiques au chronométrage sportif, il a réalisé un appareil qui vient de faire ses preuves aux Jeux olympiques de Chamonix. La partie essentielle de ce chronographe est un moteur électrique synchronisé au moyen d’un chronomètre de marine par 4 contacts à la seconde : il imprime le temps au 1/100 de seconde exactement, son encombrement est à peine supérieur à celui d’un chronomètre et il pourra vraisemblablement être employé dans bien des cas, même en Astronomie. M. LEROY se propose de soumettre prochainement son appareil au Bureau.

M. LALLEMAND fait savoir, d’après une lettre de M. LYONS, que le Comité international de Coopération intellectuelle demande d’échanger ses publications avec celles des diverses Unions. M. LYONS a manifesté l’appréhension que ce nouvel organe ne vînt se superposer inutilement aux Unions scientifiques déjà existantes. Des explications fournies par MM. APPELL et PICARD, il résulte qu’il n’y a à redouter ni conflit ni double emploi, et qu’il y a tout intérêt à accepter la proposition.

La Séance est levée à 17 heures.

E. Fichot

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Picard, Émile (1856-1941)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1924-1926
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 6 février 1924”, 1924-02-06, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6839

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