Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 20 février 1924

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 20 février 1924
Créateur Fichot, Eugène (1867-1939)
Contexte Volume 1924-1926
Date 1924-02-20
Contributeur Fichot, Eugène (1867-1939); Picard, Émile (1856-1941);
Identifiant O1924_1926_009
Format 19,7 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 20 FEVRIER 1924.

Présidence de M. PICARD

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. le Président donne lecture d’une lettre par laquelle la Société d’Optique et de Mécanique de Haute Précision informe le Bureau que l’appareil Favé pour la mesure de l’équation personnelle dans les observations à l’astrolabe est maintenant complètement achevé. La S.O.M. sera avisée d’avoir à conserver l’appareil dans ses ateliers jusqu’à la prochaine arrivée du Colonel MAILLE, qui l’expérimentera sur place.

[en marge au crayon de papier, un point d’interrogation] M. BIGOURDAN signale que les quatre bibliothécaires de l’Institut ont manifesté le désir de continuer à recevoir personnellement l’Annuaire du Bureau des Longitudes qui leur avait toujours été délivré jusqu’à l’année 1923. Une enquête sera faite pour savoir si cette délivrance était consentie par le Bureau ou par l’éditeur ; mais le Bureau ne pourrait actuellement satisfaire les demandes analogues qui lui sont adressées à titre personnel.

A propos du chronographe sportif Leroy dont il est fait mention au procès-verbal de la précédente séance, M. le Général FERRIÉ indique que cet instrument est mis en action par la rupture d’un fil coupé par le coureur. Dans ces conditions, il paraît hasardeux de garantir le 1/100 de seconde. Il semble qu’on pourrait obtenir une meilleure précision en substituant au fil un rayon lumineux : dès que le faisceau lumineux serait interrompu, l’inscription se ferait par l’intermédiaire de cellules photographiques. Ces cellules, à la suite des récentes expériences dont elles ont été l’objet, sont définitivement entrées dans la pratique courante.

M. le Président annonce que la Commission de l’Annuaire se réunira le Mercredi 27 Février, à l’issue de la séance du Bureau. Sur la proposition du Président, le Bureau décide que M. FICHOT sera adjoint à cette Commission.

M. le Colonel BELLOT fait savoir que le Service Géographique de l’Armée a terminé le travail de révision de la partie géographique de l’Annuaire, dont il s’était chargé. Un questionnaire a été adressé par ses soins à toutes les autorités compétentes, et de nombreux renseignements ont été obtenus ; il ne manquera guère que ceux que laisse encore incertains le non achèvement de la délimitation des frontières consécutive aux divers traités de paix.

M. BELLOT entre à cet égard dans quelques détails en ce qui concerne la Serbie, la Bessarabie, l’Albanie, et la Syrie.

M. BIGOURDAN annonce que M. SIMONIN est en possession des niveaux commandés antérieurement par le Bureau ; l’utilisation de ces organes, à longueur de bulle variable, constituera un progrès efficace pour la détermination de l’heure. L’Observatoire du Caire vient de publier un fascicule entièrement consacré au problème de l’heure. L’écoute et l’enregistrement des signaux ont été l’objet de procédés variés. Cette publication donne les différences moyennes entre les heures obtenues au Caire et celles transmises par les Observatoires de Paris, Greenwich, Ottava [Ottawa], Uccle et Edimbourg : c’est la différence avec Paris qui est la plus faible, elle va néanmoins jusqu’à 13 ou 14 centièmes de seconde. De son côté, l’Observatoire de Washington, dont la réponse était depuis longtemps attendue par le Bureau de l’Heure a envoyé ses résultats pour les deux derniers mois de 1923. Le Bureau de l’heure se trouve ainsi documenté sur les manières de procéder des différents Observatoires qui observent l’heure et ces renseignements fourniront une base de discussion pour la réunion de l’année prochaine.

D’excellents résultats ont été obtenus à l’Observatoire du Caire par la simple adaptation à une lunette Brünner d’un micromètre impersonnel mû à la main. On évite ainsi la complication des renvois de mouvement inhérente à l’emploi des moteurs électriques ordinaires et une telle transformation pourrait être utilement appliquée à un grand nombre d’anciens instruments français.

M. le Général FERRIÉ rappelle que l’inconvénient des renvois de mouvement a déjà été corrigé dans certains instruments. Ainsi, dans le grand cercle de Paris, le moteur est installé directement sur le tube ; de même à Strasbourg. M. FERRIÉ signale à ce propos l’excellente organisation de l’Observatoire de Strasbourg, qu’il a eu l’occasion de visiter récemment, et les travaux fort intéressants, malheureusement restés inédits, de M. ESCLANGON. Comme moteur de micromètre, on pourrait vraisemblablement utiliser un simple caoutchouc, comme dans les phonographes.

M. BIGOURDAN préconise l’emploi de petites pompes à glycérine, qui sont exemptes de toute vibration.

M. DESLANDRES objecte que la viscosité de la glycérine varie avec la température et que le fonctionnement de ces pompes serait arrêté en hiver.

M. DESLANDRES demande si l’on n’a pas repris les expériences du P. HAGEN sur les observations méridiennes à l’aide de la photographie.

M. le General FERRIÉ espère que les expériences qu’il poursuit avec la collaboration de M. JOUAUST permettront prochainement d’enregistrer avec une précision suffisante les passages successifs d’une étoile derrière les fils du réticule.

M. BIGOURDAN estime que l’instant du passage de chaque étoile peut d’ores et déjà être obtenu au centième de seconde, mais la pierre d’achoppement du problème de la détermination de l’heure reste toujours la difficulté de connaître exactement les constantes de l’instrument. C’est ce qui fait l’intérêt des expériences que va entreprendre M. SIMONIN avec les deux niveaux à bulle de longueur variable, dont la lecture pourra toujours se faire assez loin des extrémités du tube. Ces deux niveaux seront installés sur le même pied et de nombreuses précautions seront prises pour que leurs indications ne soient pas influencées par la présence de l’observateur.

M. le Président remet au Bureau un exemplaire de chacune des Notices scientifiques qu’il a consacrées à BLAISE PASCAL, Marc SEGUIN et Hippolyte FIZEAU.

La Séance est levée à 16 heures 30.

E. Fichot

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Picard, Émile (1856-1941)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1924-1926
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 20 février 1924”, 1924-02-20, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/6840

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