Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 26 mars 1924

Bureau des Longitudes.

Procès-verbal de la Séance du 26 MARS 1924.

Présidence de M. LALLEMAND

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. BAILLAUD communique une Note de M. le Colonel MAILLES [Maille] sur la détermination de la longitude de sa station d’observation à l’astrolabe S.O.M.. Cette pièce est versée au dossier soumis à l’examen de la Commission des observations à l’astrolabe.

En l’absence de M. BIGOURDAN, président de la Commission des observations, M. FICHOT met le Bureau au courant des travaux de cette Commission. Parmi les étoiles observées par MM. MAILLES, REIGNIER et LEJAY, toutes empruntées au catalogue BOSSERT, un grand nombre figurent dans diverses Ephémérides, telles que l’American Ephemeris, le Nautical Almanac, le Berliner Jahrbuch, la Connaissance des Temps, etc…. Les positions apparentes de ces étoiles sont donc connues et ne donneront lieu à aucun calcul de réduction.

Les autres étoiles observées, au nombre de 55, qui n’ont pas été trouvées dans les Ephémérides, se répartissent en deux catégories :

a) - 44 de ces étoiles figurent au catalogue de BOSS. On pourra donc calculer avec exactitude leurs positions moyennes pour 1923, 0 et leurs positions apparentes pour les jours d’observations.

b) - 15 étoiles ne sont pas dans le catalogue de Boss. Il convient donc de rechercher d’abord leurs positions moyennes dans un catalogue autre que celui de Boss, et présentant des garanties d’exactitude que ne paraît pas offrir le catalogue de Bossert.

De l’avis de M. BIGOURDAN, cette recherche pourrait être utilement entreprise à l’Observatoire.

M. le Général FERRIÉ demande que lorsque la Commission aura terminé son examen, elle établisse un rapport d’ensemble qui permette au Bureau de juger des résultats de l’opération entreprise.

M. ANDOYER signale au Bureau que, d’après les chiffres du Rapport Général Annuel de la Royal Astronomical Society (Cf. Monthly Notices, Février 1924, p. 287) il paraît indubitable qu’une correction d’environ 0^s,06 doive être apportée à la position de l’équinoxe. Dans ces conditions, quelle signification peut bien avoir la détermination de l’heure au centième de seconde près ? Au lieu d’observer toutes les étoiles possibles, il serait beaucoup plus logique de se restreindre à un petit nombre d’étoiles toujours les mêmes, rapportées au Soleil et de trouver, par conséquent, le moyen de bien observer le Soleil.

M. BAILLAUD estime que les divergences que présentent les catalogues sont moins décourageantes qu’on pourrait le croire. Les récentes observations du Soleil, ainsi que celles de Mercure et Vénus discutées par M. HOUGH, fournissent en somme pour la correction de l’équinoxe des résultats très concordants. D’ailleurs, des divergences inquiétantes au premier abord sont souvent de pure apparence, et M. BAILLAUD rappelle à ce sujet l’écart de 0^s,27 qu’on avait cru constater dans la différence Paris-Greenwich, et qui s’est trouvé par la suite réduit à 0^s,02.

M. ANDOYER fait observer que le résidu de 0^s,25 n’en représentait pas moins une divergence entre deux instrument réputés également précis et que la cause de cette divergence n’ayant pas été trouvée, un doute subsiste sur la véritable valeur à adopter.

M. FICHOT fait savoir qu’il s’est rendu le 25 Mars au Laboratoire de M. ABRAHAM et aux ateliers BEAUDOIN.

Les deux enregistreurs (portant les numéros 5 & 6) commandés par le Bureau ont été essayés par M. ABRAHAM, qui leur a fait enregistrer les battements d’une pendulette. L’un de ces appareils donne à très peu près le millième de seconde, l’autre s’en écartait un peu trop. Ils ont été retournés tous deux au constructeur, avec indication des retouches à faire ; en particulier, la vitesse de rotation optima correspondant à une tension de 65 volts, on leur adjoindra un transformateur pour abaisser la tension de 110 volts à 65. Cette mise au point sera achevée le 27 Mars, date à laquelle les deux enregistreurs doivent être remis de nouveau à M. ABRAHAM.

Quant aux 4 oscillographes restés au Laboratoire de l’Ecole Normale, 2 appartiennent incon-testablement au Bureau des Longitudes ; pour les 2 autres, il y a incertitude mais aucun Service ne les revendiquant, M. ABRAHAM ne peut que les attribuer également au Bureau. Après les avoir montés sur les enregistreurs, M. ABRAHAM avisera le Bureau des Longitudes de la disponibilité des instruments et les tiendra à sa disposition.

La séance est levée à 16 heures 15.

E. Fichot