Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 février 1927

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la Séance du 2 Février 1927.

Présidence de M. Lallemand

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président donne lecture de la correspondance

[barré : a)] Le directeur de l’Observatoire de Zi-ka-weï communique quelques remarques dont il y aura lieu de tenir compte dans la discussion des résultats de l’opération de longitudes. Quelques défauts ont été constatés dans les fioles des niveaux, aussi faudra-t-il considérer les nivellements obtenus au moyen du nadir comme nettement supérieurs. Par contre, les tourillons de la lunette méridienne semblent excellents.

M. Hamy fait observer que ces remarques viennent à l’appui de l’opinion qu’il a toujours soutenue quant à l’incapacité des niveaux de donner réellement l’inclinaison avec une exactitude suffisante. Cette opinion donne lieu à un échange de vues entre MM. Bigourdan, Hamy, Jobin et de la Baume. L’amiral Fournier lit une lettre du P. Lejay, écrite de Shanghaï le 1^er Janvier. Après avoir annoncé que les mesures faites étaient satisfaisantes dans leur ensemble, le P. Lejay remercie l’Académie des Sciences et le Bureau des Longitudes pour l’ [barré : appui] intérêt qu’ils prennent aux travaux de l’Observatoire.

M. Fichot <fait connaître> qu’une nouvelle discussion des arcs géodésiques européens a conduit M. Heiskanen à adopter un ellipsoïde de référence identique à celui de Hayford. Ce résultat est intéressant en ce sens qu’il ruine les options soulevées principalement [barré : contre] par les Anglais contre l’adoption de [mot barré] cet ellipsoïde comme ellipsoïde international. Heiskanen a cherché également à mettre en évidence l’ellipticité de l’équateur terrestre, mais n’a pas obtenu dans cette voie de résultat bien probant.

A ce sujet, M. Hamy rappelle un résultat qu’il a obtenu antérieurement. Une masse <[mot barré]> hétérogène quelconque en rotation ne peut pas admettre comme surface extérieure un ellipsoïde, car il faudrait pour cela une condition qui n’est jamais réalisée dans le système solaire.

M. Fichot fait part d’une [mot barré] divergence signalée par M. Vallerey, à Grasse, entre l’expression de la loi de Pogson donnée actuellement dans l’Annuaire et les valeurs des éclats stellaires qui figurent dans les tableaux. Cette [barré : divergence] <discordance> provient de ce qu’avant 1925, on admettait comme unité d’éclat, à la fois dans la formule et l’établissement des tableaux, l’éclat d’une étoile de première grandeur. A partir de 1925, on a pris comme unité l’éclat d’une étoile de grandeur zéro et modifié la formule en conséquence, mais en oubliant de changer les nombres inscrits dans les tableaux.

Le Bureau est d’avis qu’il convient de conserver cette nouvelle unité d’éclat stellaire ; les nombres des tableaux devront donc être recalculés en conséquence.

M. Hamy fait observer que le nombre 2,506 répondant sensiblement à cette condition que son logarithme vulgaire est égal à son inverse, si l’on traduisait la loi de Pogson par la formule approchée

m = -2,506 log E (au lieu de -2,5 log E

l’inversion donnerait

E = (2,506)^-m (au lieu de 2,512^-m)

sans changement du facteur numérique.

La séance est levée à 17^h.0

E. Fichot