Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 4 mai 1927

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 4 mai 1927
Créateur Fichot, Eugène (1867-1939)
Contexte Volume 1927-1929
Date 1927-05-04
Contributeur Fichot, Eugène (1867-1939); Lallemand, Charles (1857-1938);
Identifiant O1927_1929_020
Format 19,5 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la Séance du 4 Mai 1927.

Présidence de M. Lallemand

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président procède au dépouillement de la correspondance :

a) L’Académie des Sciences de Washington [barré : offre] <demande> au Bureau si toutes ses publications lui sont bien parvenues et s’offre à compléter les séries présentant des lacunes.

b) Le Ministre de l’Instruction Publique réclame la préférence pour les combustibles français dans les marchés passés par les administrations relevant de son Département.

M. Fichot, au nom du Service hydrographique, offre au Bureau un exemplaire de la nouvelle édition (Avril 1927) du Planisphère des fuseaux horaires. Il signale un article de Nature, d’où il résulterait que Magendie aurait procédé à l’étude du cerveau de Laplace.

M. Jobin communique les caractéristiques d’un miroir de quartz fabriqué aux Etats-Unis, et dont la planéité aurait été réalisée au 1/50 de frange près. M. Jobin émet des doutes quant à cette précision, <qui ne lui parait pas vérifiable,> mais il insiste sur les avantages que présente le quartz, dont le coefficient de dilatation est extrêmement faible.

A ces avantages, M. Bigourdan ajoute celui de ne pas se ternir à l’humidité.

M. Hamy croit qu’il y aurait intérêt à tailler la surface d’un miroir dans la couverte d’une pièce en porcelaine. La porcelaine est, en effet, une substance qui se coule aisément et qui peut être couverte d’un vernis sans que la pièce risque d’être déformée ; elle a l’avantage de conduire parfaitement la chaleur, d’être extrêmement dure et peu fragile. On pourrait commencer par établir un miroir plan de 30 cm ; la surface, une fois taillée, serait argentée par les procédés ordinaires. Pour cet essai dont le coût serait minime, M. Hamy propose de recourir à la Manufacture de Sèvres et à l’Institut d’Optique. Le Bureau donne son assentiment à cette proposition.

M. Lallemand signale qu’un décret récent ayant fixé la pression des chaudières en hectopièzes, il y aurait lieu de modifier en conséquence le tableau des tensions de vapeur de l’eau donné par l’Annuaire. M. Hamy est chargé de préparer les modifications nécessaires.

M. Lallemand fournit au Bureau divers renseignements concernant l’organisation du prochain Congrès de Prague.

M. Esclangon appelle l’attention du Bureau sur l’intérêt particulier que présentent les observations de la Polaire. Les passages supérieurs et inférieurs de cette étoile ont été observés systématiquement à Strasbourg depuis 1883 et M. Esclangon en a entrepris la réduction en comparant les passages supérieurs et inférieurs consécutifs. Il a constaté que la différence des azimuts qu’on en déduit par la mire suivait une marche très curieuse. Elle a atteint son maximum (1/10 de seconde de temps) vers 1892, est passée récemment par zéro et remonte un peu actuellement. Le mouvement propre de la Polaire, qui est une étoile double ou peut-être même triple, ne suffit pas à expliquer ces variations. Il semble qu’il y ait, en outre, une erreur systématique, fonction du temps, indiquant un phénomène commun à toutes les étoiles. Aussi, M. Esclangon estime qu’il y aurait intérêt à continuer ces observations, non seulement à Strasbourg, mais en collaboration avec d’autres observatoires.

M. Gonnessiat exprime la crainte que l’opération de longitudes n’apporte quelques déconvenues. Il a relevé dans les premiers résultats publiés par M. Bigourdan pour Paris-Greenwich des divergences peu encourageantes. Par ailleurs, il a pu constater que l’erreur accidentelle de l’astrolabe à prisme est très faible, mais il reste une équation personnelle importante.

M. Fayet est d’avis qu’en utilisant cet instrument, il serait extrêmement important de pouvoir déterminer chaque équation personnelle et non pas seulement des différences d’équations. Il y aurait donc lieu d’améliorer l’appareil Favé en vue de son utilisation systématique.

La séance est levée à 17h.10

E. Fichot

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Lallemand, Charles (1857-1938)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1927-1929
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 4 mai 1927”, 1927-05-04, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/7022

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