Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 18 mai 1927

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la Séance du 18 Mai 1927.

Présidence de M. Lallemand

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président donne lecture de la Correspondance

1° Le Ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts fait savoir que les gratifications officielles de fin d’année sont supprimées et qu’il refusera dorénavant son approbation à toute proposition de cette nature.

2° Le Ministre approuve le prélèvement, sur le crédit de 25 000^frs mis à la disposition du Bureau par l’arrêté du 2 Mars 1927, des fonds nécessaires au paiement des travaux de calculs demandés pour MM. Fayet et Mailles [Maille]. Il est entendu que les sommes en question seront décomposées à raison de 4^f50 l’heure, et ne devront pas dépasser le maximum de 7850^f. indiqué par le Bureau.

3° M. S^t Georges de Bouhélier demande un congé de trois semaines pour cause de maladie constatée par un certificat médical joint. Accordé.

Le Secrétaire fait une analyse sommaire de divers articles parus dans le numéro de Mars de Monthly Notices.

a) L. Edwards et H. C. Woods ont procédé à une révision de la classification des étoiles des types B et A, en vue de la détermination plus précise de leurs parallaxes par application de la méthode d’Adams.

b) Jeans donne de nouveaux arguments en faveur de la formation des étoiles binaires par fissiparité ; il considère comme démontré que la structure des étoiles se rapproche beaucoup plus de l’état liquide que de l’état gazeux, ce dernier étant incompatible avec la stabilité.

c) Reesinck, par l’étude générale de l’atmosphère d’une étoile pulsante, montre que la théorie de la pulsation des Céphéides est impuissante à expliquer la concordance de phase entre l’intensité de la radiation et la vitesse de pulsation.

d) C. D. Perrine, après avoir mis en évidence l’asymétrie absolue qui caractérise l’allure des céphéides des deux hémisphères galactiques, conclut au rejet en bloc de toutes les distances et magnitudes absolues déduites des Céphéïdes. Il infirme ainsi toutes les déductions de Shapley, et ramène à 4000 années de lumière les distances des nuages de Magellan et des amas globulaires.

M. Hamy rappelle à ce sujet la prudence des conclusions de sa Note sur les distances stellaires insérée dans l’Annuaire pour 1924.

M. Fichot signale également dans Nature un article de Hale sur les taches solaires : l’auteur expose que le sens de rotation des taches est lié à l’hémisphère solaire et ne dépend pas de leur polarité, cette rotation s’expliquerait donc plutôt par une théorie hydrodynamique que par une théorie magnétique.

M. Jobin présente au Bureau un échantillon d’un nouvel [barré : métal] alliage métallique trouvé par M. Ch. Ed. Guillaume, qui ne se rouille pas, se travaille comme le verre dont il possède la dureté et, de plus, est susceptible de recevoir un poli remarquable. A ce dernier point de vue, le nouveau métal présente un avantage considérable sur l’acier et sur l’invar.

M. Deslandres fournit à ce propos des renseignements sur le fonctionnement actuel de l’atelier de construction des miroirs à l’Observatoire de Paris : M. Ritchey, malade, est sur le point de se retirer définitivement ; M. Couder prendra la direction du laboratoire.

La séance est levée à 16^h.45

E. Fichot