Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 30 novembre 1927

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 30 novembre 1927
Créateur Fichot, Eugène (1867-1939)
Contexte Volume 1927-1929
Date 1927-11-30
Contributeur Fichot, Eugène (1867-1939); Bourgeois, Robert (1857-1945);
Identifiant O1927_1929_049
Format 19,5 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la Séance du 30 Novembre 1927.

Présidence de M. Gl Bourgeois

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

A propos du procès-verbal, M. Hamy fait remarquer qu’il a insisté pour que M. Puiseux soit seul indiqué comme candidat à la médaille Bruce. M. Deslandres répond que, consulté à titre personnel, il a cru devoir indiquer trois noms, ceux de MM. Hamy, Puiseux et Fowler.

Le Président constate qu’aucune pièce ne figure à la correspondance.

M. Claude communique une demande de renseignements sur la manière d’obtenir la latitude, à lui adressée par un administrateur de l’Afrique équatoriale :

M. Claude répondra et fera part au Bureau de sa réponse.

M. Deslandres appelle l’attention du Bureau sur les résultats des observations du récent passage de Mercure. Il rappelle que Newcomb avait signalé ces observations comme susceptibles de mettre en évidence des variations possibles de la rotation terrestre.

Le dernier passage s’est malheureusement effectué dans des conditions peu favorables pour les astronomes français : les 3ème et 4ème contacts seuls étaient observables après le lever du soleil. Comme d’ordinaire, le phénomène [barré : de la] bien connu de la goutte noire a été une gêne pour la précision des observations. M. Deslandres estime à ce sujet que des appareils d’une certaine dimension peuvent seuls donner des résultats convenables. A Meudon, on a noté le moment où le petit ligament était maximum ; à Paris, on a surtout apprécié l’instant du contact apparent : d’où un certain écart moyen entre les deux séries d’observations.

M. Bigourdan rappelle que [barré : la goutte noire] d’après Wolf et André, la goutte noire est due, moins à la diffraction qu’aux aberrations des objectifs. A son avis, le procédé d’observation par projection, dont on a fait usage à Meudon, bien loin de favoriser la précision, ne peut que lui faire perdre.

M. Hamy estime également que lorsqu’il s’agit d’observer un phénomène manquant de netteté, il n’y a pas d’intérêt à augmenter la puissance de l’instrument ; bien au contraire. Dans le cas de Mercure, le Soleil étant bas, le grossissement de 33 adopté par M. Hamy était bien suffisant.

M. Jobin fait remarquer que le pouvoir de définition d’un objectif dépend de son ouverture, et non pas des dispositifs qu’on peut mettre derrière : un appareil de projection ne peut donc pas améliorer la précision.

M. Hamy rappelle à ce sujet une règle mnémonique dont il a donné la démonstration : le grossissement maximum que peut supporter une lunette, sans qu’il y ait perte de netteté est égal au double de l’ouverture de l’objectif exprimée en millimètres.

M. Bigourdan considère cette règle comme tout-à-fait exacte pour l’observation des surfaces planétaires ; pour les étoiles doubles, on a parfois avantage à augmenter le grossissement ainsi défini, mais seulement si les images sont très bonnes et lorsqu’il s’agit d’étoiles de grandeur supérieure à 6. D’après M. Jobin, ceci tiendrait à ce que les forts grossissements augmentent le contraste entre la noirceur du ciel et l’éclat des étoiles.

M. Picard pense que dans cette question de la netteté, des considérations d’ordre physiologique doivent également intervenir. Pour bien voir une image faible, a-t’-on pu dire, il faut ne pas la regarder. En d’autres termes, il conviendrait de ne pas faire tomber l’image sur la tache jaune, laquelle serait plus sensible aux formes qu’aux intensités.

M. Andoyer demande quel est l’accord des diverses observations du passage de Mercure avec les prédictions des Ephémérides. Cette question ne peut encore recevoir de réponse, les calculs de réduction n’étant pas achevés.

Le Président donne communication d’une réclamation de la maison Gauthier-Villars au sujet des Notices de l’Annuaire. Le Bureau prend les mesures nécessaires pour donner satisfaction.

M. Hamy signale un article de Nature établissant une corrélation entre la période undécennale des taches solaires et la largeur des anneaux annuels des arbres géants d’Arizona et de Californie. On retrouve ainsi par cette méthode que le nombre des taches solaires était très faible à la fin du 17e et au commencement du 18e siècles, fait qui a été effectivement signalé. En extrapolant cette corrélation jusqu’au plus lointain passé, on peut vérifier, au moyen d’arbres fossiles dont l’âge est estimé à 300 000 ans, que la période de l’activité solaire existait déjà à cette époque.

M. Hamy indique au Bureau le principe d’une méthode nouvelle qui lui a donné des résultats très précis pour la mesure des spectres stellaires. <Pour contrôler cette méthode,> on compare le spectre à étudier avec un spectre solaire diaphragmé à 0m.m,1 ; la concordance est ainsi absolue entre la théorie et l’observation.

M. Picard entretient le Bureau de diverses suggestions de M. See tendant à la glorification de Laplace.

La séance est levée à 16h.45

E. Fichot

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Bourgeois, Robert (1857-1945)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1927-1929
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 30 novembre 1927”, 1927-11-30, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/7051

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