Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 8 février 1928

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la Séance du 8 Février 1928.

Présidence de M. Jobin

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président, après avoir souhaité la bienvenue à M. le Contre-Amiral Pirot, fait connaître l’avis de M. Fabry [barré : au sujet] sur la question soulevée par M. Hanrès au sujet des unités optiques. Les physiciens considèrent généralement le flux comme un état, et non comme un débit. Dans ces conditions, le Bureau estime qu’il y aurait lieu de demander à la Société de Physique d’émettre officiellement un avis. On répondra à M. Hanrès que la question est à l’étude.

Le Président lit une lettre par laquelle l’Académie des Sciences de Vienne invite le Bureau à reprendre l’échange de publications interrompu par la guerre, et demande l’envoi des ouvrages manquant à sa collection. Le Bureau accepte de répondre dans un sens favorable.

M. Deslandres fait part au Bureau d’une lettre qu’il a reçue de M. Stratton, au sujet des questions qui seront soumises cette année à l’Assemblée générale de Leyde. En premier lieu, M. Turner a demandé d’être chargé de l’achèvement des travaux de la carte du ciel, qui incombaient avant la guerre à l’Observatoire de Potsdam, moyennant une subvention de 500 livres que lui fournirait l’Union astronomique pendant 10 ans. Or, l’Observatoire d’Uccle, à qui l’achèvement d’une partie du travail allemand avait été déjà confié, s’était également montré tout disposé à continuer la carte, [barré : moyennant] sous réserve d’obtenir les crédits nécessaires. Le Gouvernement belge n’a pu accorder ces crédits et M. Turner en a été avisé, mais s’il s’agit maintenant d’une subvention fournie par l’Union, il parait plus naturel qu’elle soit offerte à la Belgique. Le Bureau estime que la délégation française devra soutenir cette thèse, après avoir bien fait spécifier par M. Stroobant que l’achèvement du travail [barré : po], tel qu’il l’entend, porte à la fois sur la carte et sur le catalogue.

Une autre question parait devoir être soulevée par <un délégué de> la Hollande ; elle concerne les relations avec les Allemands et tendrait à créer un comité de liaison avec l’Union astronomique internationale et l’Astronomische Gesellschaft. Le Bureau est d’avis que cette question ne saurait venir en discussion. Les Allemands ont été officiellement invités à adhérer ; tant qu’ils n’auront pas fait connaitre leur réponse, aucune autre forme de collaboration ne saurait être envisagée.

La lettre de M. Stratton énumère ensuite les diverses propositions déjà inscrites à l’ordre du jour : dénomination du temps, délimitation des constellations, unités de distance stellaire, de grandeur stellaire, etc… etc…

M. Pirot rend compte au Bureau des résultats des déterminations de positions géographiques qu’il a effectuées au moyen de l’astrolabe à prisme, au cours de sa croisière dans l’Atlantique. Il a constaté des différences assez considérables avec les positions adoptées, à S^t Vincent du Cap Vert, à la Guadeloupe, aux Saintes, à la Martinique, à Cayenne et aux îles Abrolhos.

La séance est levée à 17^h.30

E. Fichot