Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 2 mai 1928

[en haut à gauche, au crayon de papier : approuvé le 9 mai]

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la Séance du Mercredi 2 MAI 1928.

Présidence de M. [espace vide]

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

M. JOBIN annonce au Bureau, que, conformément à ce qui a été décidé dans la dernière séance, le Général Ferrié, d’accord avec M. Delabrousse, Chef du 3^ème Bureau de l’Enseignement supérieur au Ministère de l’Instruction publique, a rédigé une lettre au Ministre en réponse à la demande de renseignements formulée par ce dernier. Cette lettre contient le devis approximatif détaillé des frais qu’entraînera la Mission de Poulo-Condor, s’élevant à 325.000 Frs. La lettre a été signée par M. Jobin et expédiée.

M. BIGOURDAN, signale au Bureau, que le prochain numéro du Bulletin horaire qui va paraître incessamment, contiendra un Mémoire dont il est l’auteur, au sujet des différentes méthodes employées pour calculer les corrections de pendule

M. BIGOURDAN, comme Directeur du Bureau international de l’Heure, a proposé aux divers astronomes qui s’occupent de la détermination de l’heure, de calculer chacun par ses méthodes propres, les corrections de pendule, en partant tous des mêmes observations faites à l’Observatoire de Paris.

Six astronomes ont bien voulu effectuer ce travail, chacun appliquant sa méthode.

Les résultats sont décevants ; on constate des différences énormes, allant jusqu’à 22 centièmes de seconde, et conservant même des valeurs inadmissibles après élimination des résultats fournis par l’un des auteurs, qui se passe de pendule témoin.

Les conclusions du Mémoire de M. Bigourdan sont :

1°- Il ne faut pas se passer de pendule témoin ;

2°- La méthode graphique est à recommander.

M. ANDOYER demande si les observations traitées par les différentes méthodes étaient bien absolument les mêmes.

M. BIGOURDAN répond que oui. Son travail s’applique aux observations de 1925, il se propose, à la prochaine Assemblée générale de l’Union astronomique à Leyde, de demander que le même travail soit effectué pour les observations de l’année 1926.

M. DESLANDRES estime que le Bureau devrait s’occuper le plus tôt possible de la désignation des Délégués français à l’Assemblée de Leyde.

M. PICARD [barré : estime] <signale> que cette désignation appartient en dernier ressort, à l’Académie des Sciences.

Le Général PERRIER rappelle que pour la dernière Assemblée générale de l’Union géodésique et géophysique internationale à Prague, la marche suivante a été employée. :

Le Comité national de Géodésie et Géophysique a proposé les noms des Délégués français à l’approbation de l’Académie, et a fait ensuite auprès des divers Ministères intéressés, les démarches nécessaires pour que ces Délégués soient officiellement désignés et aient droit aux frais de voyage.

M. ANDOYER remarque que la question a déjà été traitée par le Bureau dans la séance du 28 mars, où le Bureau a exprimé le vœu qu’un certain nombre de ses Membres soient désignés.

LE BUREAU décide de rajouter à la liste arrêtée en séance du 28 mars les noms des Généraux Ferrié et Perrier.