Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du mercredi 17 octobre 1928

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du mercredi 17 octobre 1928
Créateur inconnu
Contexte Volume 1927-1929
Date 1928-10-17
Contributeur Bourgeois, Robert (1857-1945)
Identifiant O1927_1929_096
Format 19,5 x 30,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Dactylographié avec corrections manuscrites; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la Séance du mercredi 17 octobre 1928.

Présidence de M. le Général BOURGEOIS.

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Sur une demande du <[barré : Directeur du]> Conservatoire des Arts et Métiers, transmise par M. Bigourdan, le Bureau décide de faire à cet Etablissement le service de l’Annuaire qu’il n’a pas reçu depuis 1922 et il admet le principe de l’échange de publications avec lui.

M. JOBIN est allé trouver M. Delabrousse, chef de la comptabilité de l’Enseignement supérieur, pour savoir s’il serait possible d’engager des dépenses sur le crédit extraordinaire de 40.000 Frs. demandé pour la remise en état de l’Observatoire de Montsouris, avant le vote définitif de ce crédit. Il est résulté de cette visite, que cette manière de faire ne peut être admise.

Le Général BOURGEOIS fera tous ses efforts pour que le crédit supplémentaire soit voté.

LE Général BOURGEOIS rend compte sommairement de l’Assemblée générale de l’Union géographique internationale, qui s’est tenue à Londres – Cambridge, en juillet dernier.

Le fait le plus caractéristique est l’absence des géographes allemands, bien que ceux-ci aient été invités. Dans le discours qu’il a prononcé au banquet final, le premier ministre britannique, Sir Austen Chamberlain a relevé cette incorrection en faisant valoir que dans d’autres circonstances, les Allemands avaient fait preuve d’idées plus larges, <en particulier lorsqu’il s’est agi de leur entrée dans la Soc. des Nations>.

Dans sa réponse, le Général Bourgeois a exprimé l’espoir que la prochaine Assemblée générale en 1931, réunira des représentants de tous les peuples.

Le Bureau de l’Union a été renouvelé, le Général Bourgeois a été nommé président, à la place du Général Vacchelli président sortant, et M. Filippo de Filippi, secrétaire général, en remplacement du Colonel Close auquel ses absorbantes [barré : fonctions] <occupations> de président de la “Royal Geographical Society” ne permettent plus d’exercer ces fonctions.

Trois nouvelles nations ont demandé leur admission à l’Union géographique internationale : le Mexique, le [barré : Pérou] <Chili> et la Turquie. Les deux premières ont déjà adhéré au Conseil international de recherches. Il sera nécessaire que la Turquie adhère à son tour <[barré : pour] avant d’être admise à l’Union>. Le Mexique demande que l’Assemblée générale de 1931 ait lieu à Mexico, mais l’Assemblée de Cambridge a déjà décidé que l’Assemblée suivante aurait lieu à Paris, et la Pologne a déjà invité l’Union <pour une réunion ultérieure.>

M. LALLEMAND communique au Bureau que le Colonel Sir Henry Lyons voyage en ce moment en Allemagne où il s’est livré à une sorte d’enquête sur les dispositions des Allemands, dont il résulte que ceux-ci sont surtout hostiles au Conseil international de Recherches, création qu’ils estiment avoir été dirigée contre eux en 1919.

M. PICARD donne quelques détails sur la situation actuelle du Conseil international de Recherches et sur les projets en cours pour le renouvellement des statuts <du Conseil et des Unions> qui expirent, sous leur forme actuelle, le 31 décembre 1931. <Le Secrétaire général du conseil,> M. Schuster, dont la santé est très ébranlée, a démissionné récemment ; on parle pour le remplacer du Colonel Sir Henry Lyons. M. Picard, président du conseil, qui désirait également se retirer, a consenti à continuer ses fonctions.

On sait [barré : qu’on] <que le Conseil> a nommé une Commission, à Bruxelles, pour étudier les modifications à apporter aux statuts du Conseil et des Unions. Commission dont, à la suite d’incidents presque violents en séance, [barré : A Bruxelles], le délégué italien faciste [fasciste], M. Giannini, a été nommé membre, en même temps que M. Volterra, qui n’est plus délégué de l’Italie à aucun titre.

Le point essentiel sur lequel aura lieu la discussion sera de savoir si une nation doit toujours adhérer au Conseil international de recherches avant d’adhérer à une Union ; mais, d’une manière générale, trois solutions sont à envisager :

1° Suppression complète du Conseil international de Recherches.

2° Possibilité pour une nation d’adhérer à une Union sans adhésion préalable au Conseil.

3° Le Conseil international de Recherches ne serait plus qu’une sorte de Conseil suprême des Unions, constitué par les délégués des Unions, chaque nation y ayant un nombre de membres proportionnel au nombre des Unions dont elle fait partie. Pour l’Union géodésique et géophysique internationale, la question se posera de sa division en deux Unions : un argument peut être [barré : que] <invoqué :> certaines Sections, comme celle d’Océanographie, [barré : ont des] <disposent de> fonds spéciaux.

LE BUREAU, formé en Comité secret, décide de mettre à la disposition de M. Claude une somme de 50 Frs. par mois pour l’entretien en bon état de propreté des locaux de l’Observatoire de Montsouris, somme prélevée sur le budget normal de cet Observatoire. [au crayon de papier : cette disposition sera appliquée à partir du 1er janvier 1929.]

G Perrier

M. ANDOYER donne quelques renseignements1 qui lui sont parvenus en tant que vice-président de l’Union astronomique internationale. M. Dyson estime que l’adhésion préalable au Conseil international de recherches est inutile. Il convient de remarquer qu’en revanche, la Société royale de Londres n’est pas de son avis. M. Dyson est d’avis que la langue française doit être la seule langue officielle du Conseil et des Unions.

Le Général BOURGEOIS, fait connaître que M. Filippo de Filippi sera à Paris le 23 courant et désire s’entretenir avec lui des dispositions à prendre pour faire entrer les Allemands à l’Union géographique internationale. Il [est] d’avis qu’avant tout, il faut que l’Allemagne réponde à l’invitation qui lui a été adressée par le Conseil international de recherches.

1 Il y a une coquille dans le texte original : « rensiegnements ».

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Bourgeois, Robert (1857-1945)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1927-1929
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du mercredi 17 octobre 1928”, 1928-10-17, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/7097

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