Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 4 décembre 1929

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la Séance du 4 Décembre 1929.

Présidence de M. Jobin

Le procès-verbal de la dernière séance est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les ouvrages mentionnés aux livres des entrées.

Le Président communique au Bureau un télégramme adressé à M. Pottier, calculateur principal, et annonçant le décès de M. Rocques Desvallées, calculateur honoraire, dont les obsèques ont eu lieu le 2 Décembre. Le Bureau décide d’envoyer une lettre de condoléances à M^me Rocques Desvallées.

Le Président signale parmi les pièces de la Correspondance :

a) une lettre du Service hydrographique, offrant au Bureau à titre grâcieux quelques exemplaires anciens de l’Annuaire du Bureau des Longitudes. Une lettre de remercîments sera adressée au Service hydrographique.

b) une demande d’un archiprêtre russe relative à certaines données astronomiques de l’Annuaire. Renvoyé à l’examen de M. Pottier.

Le Président fait connaître, d’après des renseignements fournis par la maison Gauthier-Villars, l’état d’avancement des corrections des épreuves de l’Annuaire pour 1930.

Le G^l Perrier fait savoir que M. Krakowski [Krassowski], astronome polonais, actuellement à Paris pour la détermination de la différence de longitude Paris-Varsovie, désirerait recevoir la collection des Annales du Bureau des Longitudes. Le nombre des exemplaires de ce recueil étant très limité, le Bureau ne pourra statuer sur cette demande qu’après avoir fait [barré : dresser] <établir> un inventaire des existants.

M. Fichot expose que, depuis l’année 1897, la Connaissance des Temps fournit sous la rubrique « Eléments écliptiques des orbites des grosses planètes » les constantes fondamentales qui, d’après Tisserand (Traité de Mécanique Céleste, Tome I, p. 108) « sont appelées les six éléments du mouvement elliptique, ou souvent, par abréviation, les six éléments elliptiques de la planète. ». Cette dénomination d’éléments elliptiques a, de plus, pour elle l’autorité de Lagrange (Mécanique analytique, 2, Sect. VII, § 11, p. 35) de Laplace (Exposition du Syst. du monde, L. II, p. 233, 137) de Poincaré (Leçons de mécan. céleste, T. I, p. 76) d’Appell (Traité de Mécan. rationnelle, T. I, ed. 3, p. 423) et d’Andoyer lui-même. (Cours d’Astronomie, T. I, p. 300) Il convient d’ailleurs de remarquer que si, sur ces constantes, celles qui fixent la position du plan de l’orbite, l’orientation de l’orbite dans son plan et la position de la planète sur son orbite, sont effectivement rapportées à l’écliptique, celles qui font connaitre la forme et les dimensions de l’orbite en sont naturellement indépendantes. Toutes, au contraire, caractérisent bien le mouvement elliptique de la planète. On aurait donc avantage, conformément à la tradition ancienne, à leur conserver l’appellation d’éléments elliptiques. Une solution encore plus simple, et qui ne prêterait à aucune confusion ni à aucune critique, consisterait à dire : « Eléments des orbites des grosses planètes ». Après échange de vues, le Bureau décide d’adopter dorénavant cette dernière solution pour la Connaissance des Temps.

M. Jobin informe le Bureau qu’on a fait à l’Institut d’Optique des expériences sur la matière la plus convenable à employer pour les miroirs, en étudiant les déformations sous l’action de la température ; M. Jobin présentera prochainement un travail sur cette question.

Le G^l Ferrié constate que les études scientifiques entreprises aux colonies manquent souvent de coordination ; il estime, en conséquence, qu’on pourrait profiter de la prochaine exposition coloniale pour amorcer la création d’un organisme central, qualifié pour recueillir les résultats et donner des instructions.

Plusieurs membres font observer que diverses tentatives ont déjà été faites dans ce sens. C’est ainsi que l’Académie des Sciences patronne les recherches scientifiques en Indo-Chine ; un autre comité académique s’occupe du Maroc ; depuis longtemps, l’Office national météorologique publie les observations faites aux colonies ; l’association Colonie-Sciences s’occupe principalement des bois coloniaux, etc… Enfin, il ne faut pas oublier les Comités français des diverses sciences constituées en Unions internationales, comités qui relèvent de l’Académie des Sciences.

M. Maurain signale que M. Hubert, Administrateur en chef des Colonies, membre du Comité français de Géodésie et Géophysique, peut être très utile par son action directe sur les divers gouverneurs.

M. Deslandres informe le Bureau que la Section d’Astronomie de l’Académie des Sciences est appelée, elle aussi, à formuler un avis sur la question de la réforme du calendrier.

La séance est levée à 16^h.40

E. Fichot