Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 6 avril 1932

Titre Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 6 avril 1932
Créateur Vignal, Jean (1897-1969)
Contexte Volume 1930-1932
Date 1932-04-06
Contributeur Vignal, Jean (1897-1969); Fichot, Eugène (1867-1939); Helbronner, Paul (1871-1938); Deslandres, Henri (1853-1948); Picard, Émile (1856-1941); Jobin, Amédée (1861-1945); Bourgeois, Robert (1857-1945); Fabry, Charles (1867-1945); Maurain, Charles (1871-1967); Perrier, Georges (1872-1946); Joly, Louis Eugène (1879-1936); Bellot, Léon-Henri-André (1873-1942); Claude, François Auguste (1858-1938);
Identifiant O1930_1932_110
Format 20,6 x 32 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Bureau des Longitudes

Procès-verbal de la Séance du 6 avril 1932.

Présidence de M. Fichot.

<Sont présents MM. Deslandres, Emile Picard, le Général Bourgeois, Jobin, Claude, le Général Bellot, Joly, le Général Perrier, Maurain, Fabry, Helbronner et Vignal, secrétaire de la séance.>

Le procès-verbal de la [barré : dernière] séance <du 23 mars 1932> est lu et adopté.

M. le Président souhaite la bienvenue à MM. Fabry et Helbronner, récemment élus Correspondants du Bureau. [Les lettres de remerciements des deux nouveaux élus seront versées aux archives.]1

Une lettre du Ministère des Affaires Etrangères informe le bureau que le Gouvernement argentin se fera représenter, à la Commission internationale pour l’étude des raz de marée, par M. L’Ingénieur José Debenedetti, chef de la Commission des ports de l’Atlantique._ [Cette lettre sera transmise à M. Hubert, Inspecteur général des Services météorologiques coloniaux, au Ministère des Colonies.]2

L’Institut géodésique prussien, par une lettre de son Président, M. Kohlshütter [Kohlschütter], adresse au Bureau ses condoléances pour la mort de M. Bigourdan. [Le Bureau répondra à M. Kohlshütter pour le remercier.]3

Une lettre de l’Imprimerie Crété, transmise au Bureau par M. le Général Delcambre, demande les écarts de longitudes existant entre divers méridiens-origines (Greenwich, Paris, l’île de Fer, etc…). Cette lettre est remise à M. le Général Bellot, qui veut bien se charger d’y répondre.

T.S.V.P.

Une lettre de l’Imprimerie Gauthier-Villars demande l’autorisation de reproduire, dans un “Recueil de Tables à l’usage des Géomètres”, les pages 199 à 208 de l’Annuaire du Bureau des Longitudes pour 1932 (valeurs de la déclinaison magnétique en 1924). Cette autorisation sera accordée, sous la réserve habituelle que la référence [barré : sera citée] à l’Annuaire sera indiquée.

Une lettre de M. l’Ingénieur hydrographe Général Cot, Chef du Service Central hydrographique, transmet au Bureau un extrait d’un rapport de voyage de M. Fayol, Commandant du “Si-Kiang”, navire de la ligne d’Extrême-Orient commerciale. Dans cet extrait, M. Fayol indique avoir fait, le 12 novembre 1931, dans le Golfe du Bengale, en vue de déterminer sa position, une observation de Vénus, entre deux grains, au coucher du Soleil ; la hauteur de la planète à l’instant du coucher apparent du Soleil était ce jour là de 14°6. M. Fayol a constaté que l’Extrait de la Connaissance des Temps ne donne pas les positions des principales planètes aux époques où ces astres se trouvent dans le voisinage du Soleil ; heureusement, grâce au Brown’s Nautical Almanach, il a pu effectuer son calcul.

M. le Président, qui s’occupe de la publication de l’Extrait de la Connaissance des Temps, se charge d’étudier la question. Il observe que le Brown’s Nautical Almanach est comparable, non à l’Extrait de la Connaissance des Temps, mais à la Connaissance des Temps elle-même, qui donne tous les renseignements utiles.

Une lettre signée de M. Cavalier, Directeur de l’Enseignement supérieur, agissant en qualité de Secrétaire du Conseil d’Administration de la Caisse des Recherches scientifiques, demande l’accord du Bureau des Longitudes au sujet de la répartition des crédits de l’Année Polaire, à la suite du décès de M. le Général Ferrié, entre MM. le Général Perrier, Jouaust et Maurain. On répondra à M. Cavalier que la répartition indiquée par lui est conforme aux décisions antérieures du Bureau.

Par lettre du 18 mars 1932, M. Jouaust, qui vient d’être substitué au Général Ferrié pour l’acquisition des appareils radiotélégraphiques destinés à l’Année polaire, signale que d’après la lettre d’avis reçue par lui, ces appareils devront être inscrits sur l’inventaire d’un laboratoire d’état. Il propose la répartition suivante : l’oscillographe Blondel et un poste récepteur seraient attribués à l’Observatoire de Paris, qui peut tirer grand profit de ces instruments pour l’enregistrement des signaux horaires ; les autres appareils purement radiotélégraphiques seraient affectés au Laboratoire national de Radioélectricité.

Les propositions de M. Jouaust sont acceptées, sous la condition, proposée par M. Deslandres, que le Bureau pourra, le cas échéant, se réserver l’emploi de ces appareils.

A la date du 14 mars 1932, M. le Ministre de la Défense Nationale (Marine) a adressé à M. Maurain, Doyen de la Faculté des Sciences de Paris ; qui en a transmis copie au Bureau des Longitudes ; une lettre relative au projet de détermination de la gravité en mer par la méthode de M. Vening Meinesz. Dans cette lettre, M. le Ministre dit ne pouvoir autoriser M. Vening Meinesz à [barré : essayer] <installer> son appareil sur un sous-marin français et à en apprendre le maniement à des officiers français, parce qu’en règle générale aucun étranger ne participe aux sorties à la mer de nos sous-marins ; il ne veut pas non plus proposer d’envoyer un officier de Marine français apprendre le maniement de l’appareil sur un sous-marin étranger, de crainte d’essuyer un refus ou d’être entraîné à des mesures de réciprocité. Il pense qu’une personnalité scientifique française pourrait peut-être apprendre du Docteur Vening Meinesz à se servir correctement de l’appareil, puis l’installer à bord <d’un> de nos sous-marins, <faire des mesures à la mer> et former éventuellement à la pratique des mesures quelques officiers de Marine français. Le Ministre ajoute qu’il ne dispose d’aucun crédit pour la mission de la personnalité française à choisir, ni pour les expériences, et qu’il pourrait seulement prendre à sa charge les déplacements et l’entretien du sous-marin et de son personnel militaire.

M. le Président dit que la lettre précédente paraît témoigner d’une méconnaissance complète de l’état de la question. Lorsqu’il a quitté il y a quelques mois la direction du Service central hydrographique, il avait fait désigner un ingénieur du Service hydrographique, M. Gougenheim, pour aller prendre à la mer des leçons de M. Vening Meinesz. La désignation était faite.

M. le Général Perrier rappelle que l’affaire, qui n’avait pas abouti il y a deux ans, avait été reprise <récemment> par M. le Vice-Amiral Pirot. Dans une lettre du 29 février 1932 adressée au Département de la Marine, M. le Vice-Amiral Pirot arguait de ce fait nouveau que les Italiens avaient mis un de leurs sous-marins à la disposition de M. Vening Meinesz, et fait une centaine de détermination de la gravité autour de la Corse et de la Sardaigne.

M. le Président fait observer que, pour le moment, M. Vening Meinesz est indisponible, car il effectuer des mesures à bord d’un sous-marin des Etats-Unis.

M. Maurain se charge de répondre à M. le Ministre de la Défense Nationale (Marine) qu’il a soumis la question au Bureau des Longitudes, et qu’on étudiera les moyens de la résoudre au mieux des intérêts de la Marine et de la Science.

T.S.V.P.

M. Bidault de l’Isle, Directeur de l’Observatoire de la Guette, a adressé au Bureau le relevé des observations météorologiques faites en 1931 à la Guette. [Le Bureau accusera réception et remerciera]4.

Par lettre du 25 mars 1932, M. le Secrétaire Général de l’Aéro-Club de France demande quels ont été les jours de la semaine correspondant à diverses dates qu’il indique. Le Bureau répondra.

Une lettre de M. Eugène Pellard (?) signale une faute d’imprimerie qui se serait glissée dans une formule de l’Annuaire du Bureau des Longitudes (?)_ M. Fabry accepte de se charger d’étudier la question.

Par lettre du 3 avril 1932, M. Julien Ordemar, à Aiguevives [Aigues-Vives] (Gard), signale que les dates indiquées pour la fête de Pâques par l’Annuaire du Bureau des Longitudes comportent diverses erreurs à partir de l’année 1900, principalement dans les années à venir. La question sera examinée par le Bureau.

Une lettre de M. Delhommet demande s’il existe des méthodes simples de mesure des angles de route, pour les explorations terrestres, ne nécessitant pas le recours aux instruments un peu encombrant d’usage. Cette lettre est remise à M. le Général Bellot qui veut bien se charger d’y répondre.

Par lettre du 23 mars 1932, M. Goard, à Ham (Somme), présente des objections contre l’hypothèse de Wegener sur la dérive des continents.

Le Coast and Geodetic Survey des Etats-Unis demande si le Bureau des Longitudes désire continuer à recevoir ses publications sur la Géodésie. Il sera répondu affirmativement à cette demande.

Le Meteorological Office de Londres adresse au Bureau des Longitudes [barré : désire continuer à recevoir] diverses publications [barré : qu’il lui] [Le Bureau en accusera réception.]5

M. le Général Delcambre a adressé au Bureau divers [barré : publications] <mémoires reçus par lui> sur les observations météorologiques à faire pendant l’Année polaire. M. Maurain se charge de les étudier.

Sur la proposition de M. le Président, le Bureau décide de reprendre pour le présent exercice 1932 des propositions d’augmentation en faveur de certains calculateurs ; ces propositions avaient déjà été présentées lors du précédent exercice, mais n’avaient pas pu aboutir alors faute de crédits.

[Le reste du texte est écrit dans le sens vertical, dans la marge de la page]

M. le Général Perrier informe le Bureau qu’il a reçu une lettre du Père Berlotti [Berloty], qui est très reconnaissant au Bureau de lui fournir un instrument de passages remis en parfait état. Le Père Berlotti demande si un complément de crédit pourrait lui être alloué pour l’installation de l’appareil ; il désirerait connaître également l’encombrement de l’instrument pour pouvoir préparer la mise en place.

M. le Président pense qu’on pourra allouer au Père Berlotti un complément de crédit. M. Lambert s’est chargé d’envoyer au Père Berlotti les renseignements techniques qu’il désire.

La séance est levée à 17h.

Le secrétaire de la séance

Jean Vignal

1 Les crochets sont dans le texte original.

2 Les crochets sont dans le texte original.

3 Les crochets sont dans le texte original.

4 Les crochets sont dans le texte original.

5 Les crochets sont dans le texte original.

Type de document Procès-verbal
Président de la séance Fichot, Eugène (1867-1939)
Transcripteur Muller, Julien
Collection Volume 1930-1932
Citer ce document “Bureau des Longitudes - Procès-verbal de la séance du 6 avril 1932”, 1932-04-06, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 25 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/7272

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