Procès-verbal de la séance du 21. février 1807

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Séance du samedi 21 février [1807]

La séance qui devait avoir lieu hier a été remise à cause de l'assemblée du Sénat.

M. le président annonce que M. Biot a tout disposé pour observer l'angle entre Campvei et Formentera.

Il rend compte d'une marée considérable qui a été observée sur la côte du département de la Somme et qui a produit des dommages qu'on aurait pu éviter si on eût fait attention à l'annonce qui en avait été faite dans la Connaissance des tems.

M. Buache annonce qu'il a reçu au ministère de l'Intérieur la somme de 3000 francs qu'on avait demandée pour la méridienne. Il les a remis à M. Delessert dont il a montré le reçu. On en donnera avis à M. Biot.

M. Buache montre une copie de la carte du Muséum britannique. Cette carte porte à la vérité quelques noms français, mais on en trouve beaucoup d'autres qui sont portugais. C'est une côte et non une baie qui porte le nom des Herbes. On la confronte avec d'autres cartes publiées par Vallard de Dieppe en 1547 et qui portent aussi beaucoup de noms portugais. Ces dernières cartes ont été copiées d'après un recueil qui est dans la bibliothèque de M. Tallerand [Talleyrand]. Il paraît que la carte du Muséum britannique est antérieure à 1575 puisque Thevet dans sa Cosmographie universelle [donne] une position beaucoup plus exacte aux îles du Japon, que la carte du Muséum place fort loin du continent. La Nouvelle-Hollande a été connue en Europe vers 1510 comme on le voit par la Géographiedu Juif Perilon qui en avait entendu parler aux marins de Florence.

M. Bouvard n'a plus qu'une épreuve à voir des tables de Saturne ; on a commencé l'impression des tables des satellites.

On propose de changer le jour des séances et de les fixer au mercredi. La proposition est adoptée et l'on s'assemblera mercredi prochain à l'heure ordinaire ; en cas d'assemblée du Sénat, l'assemblée sera remise au jeudi et comme c'est le jour de la leçon de M. Lalande, on signera pour lui la feuille de présence avant son arrivée.

M. Caroché annonce qu'il s'occupe du télescope de huit pieds ; il y adaptera le miroir plan proposé par M. Burckhardt dont on fera ainsi un essai fort peu dispendieux.

On visite la mire qui est bien dans le méridien, mais le voisinage de deux cheminées la rend parfois invisible.