Séance du mercredi 11 septembre 1822

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du 11 septembre [1822]

On lit une lettre de M. Gambart qui envoie au Bureau des longitudes l'observation de l'éclipse de lune du … août 1822, [barré : plusieurs] une observation d'éclipse de satellites et plusieurs occultations d'étoiles par la lune. M. Gambart a observé plusieurs positions de la nouvelle comète et de la masse de ces observations et des anciennes, il envoie de nouveaux éléments de son orbite, qui diffèrent peu de ceux qu'il avait adressés au Bureau. D'après les nouveaux calculs, les éléments sont ainsi qu'il suit :

Passage au périhélie : octobre 24,1585 temps moyen compté de minuit à Marseille

Distance périhélie : 1,14471

Longitude du périhélie : 273° 48' 45''

Nœud ascendant : 92° 46' 14''

Inclinaison : 52° 39' 36''

Rétrograde.

Le Bureau va au scrutin pour procéder à l'élection d'un membre, pour remplir la place vacante  par la mort de M. Delambre ; M. Arago a réuni [barré : la majorité] l'unanimité des suffrages. Son élection sera adressée au ministre de l'Intérieur pour être soumise à l'approbation du Roi.

MM. de Prony et Lerebours rendent compte de la santé de M. Bréguet et leur fait part que son état est grave, et doit donner quelque inquiétude.

MM. Buache et Burckhardt rendent compte au Bureau qu'ils ont examiné les comptes de l'exercice de 1821 qui lui avoient été présentés dans la séance précédente. Ces comptes ont été trouvés parfaitement en règle, en conséquence ils sont approuvés par le Bureau.

Le Bureau, satisfait des observations de l'observatoire de Marseille, discute les moyens de le munir d'instruments. M. Laplace offre au Bureau d'y envoyer une pendule très-bonne qui lui appartient ; cette proposition est acceptée avec reconnaissance, et le Bureau vote des remerciements à M. Laplace. Cette pendule appartenait autrefois à M. Le Monnier, M. Lagrange l'a possédée et enfin Mme Lagrange l'a remise à M. Laplace après le décès de son mari.