Séance du mercredi 27 juillet 1825

[1] Louis-Benjamin Francoeur (1773-1849), après des études aux collèges d'Harcourt et de Navarre, fut réquisitionné en 1793 et servit dans l'armée du Nord. Il revint à paris pour passer le concours de l'Ecole centrale des Travaux publics, y fut reçu et devint moniteur de brigade. A sa sortie en 1797, il fut désigné pour l'Ecole des géographes et du Cadastre, ce qui lui permit de demeurer à Paris et d'y donner des cours particuliers, notamment à Joseph Bonaparte, et de se livrer à l'étude de la botanique sous la direction de Desfontaines. Il échappa à la vie de géographe des armées grâce à Prony qui le fit nommer en 1798 répétiteur du cours d'analyse de Lacroix à Polytechnique ; il n'en devint pas moins en 1802 sous-lieutenant d'artillerie. Professeur de mathématiques à l'Ecole centrale de la rue Saint-Antoine, examinateur d'entrée à l'Ecole polytechnique (1804), professeur de mathématiques transcendantes au lycée Charlemagne (1805), il fut pourvu en 1808 d'une chaire de mathématiques dans la nouvelle faculté des sciences de Paris. Souvent en déplacement en France et en Italie pour ses examens, la grande comète de 1811 l'incita à se perfectionner en astronomie et à enseigner cette science à l'Athénée. Suspect d'être resté l'ami de Carnot, il fut licencié avec l'Ecole polytechnique en 1815, mais continua ses cours particuliers et à la faculté. Il entra en 1816 dans la Société d'Instruction élémentaire dont il devint le secrétaire, devint un ardent propagandiste de l'enseignement mutuel, ou de l'étude du dessin linéaire et du chant dans les écoles. Décoré en 1824, il fit également partie de la Société d'encouragement à l'Industrie nationale, de la Société centrale d'agriculture. Malade, il dut abandonner sa chaire à la faculté en 1845. Auteur de traités de mécanique, d'une Uranographie (1812), d'une Astronomie pratique (1830), d'une Géodésie (1835), d'un Traité d'arithmétique appliquée à la banque (1845), de traités sur le calendrier, sur la musique ou le dessin linéaire.