Séance du mercredi 14 septembre 1825

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Séance du mercredi 14 septembre 1825

On fait la lecture du procès-verbal de la séance précédente ; la rédaction en est adoptée.

Un membre fait remarquer que l'on possède à l'Observatoire plusieurs pendules assez médiocres et qu'il serait à désirer qu'indépendamment de la pendule qui est à côté de la lunette méridienne, on en eût une seconde aussi très bonne pour mettre dans la tour de l'équatorial. Il propose en conséquence de faire déposer à l'Observatoire la pendule de M. Lepaute dont il a été question dans la dernière séance, afin qu'on la suive pendant quelque temps et que l'on puisse juger d'après sa marche si le Bureau doit en faire l'acquisition. Cette proposition sera discutée quand M. Biot sera au Bureau.

On fait connaître les principaux articles du n° 2 du 13^ème volume de la Correspondance astronomique. Un mémoire de M. Plana sur le mouvement du nœud de l'orbite de Vénus est lu en partie par M. le président et il devient l'objet d'une discussion particulière. On trouve dans ce numéro l'histoire des quatre comètes qui ont été visibles dans les huit premiers mois de 1825. La 1^ère a été découverte le 19 mai par M. Gambart qui a cru un instant qu'elle avait déjà paru vers la fin du dernier siècle. M. Pons, en cherchant la comète périodique de Encke, a trouvé à Lucques une seconde comète le 15 juillet et une troisième le 9 août. Le P. Inghirami, en observant successivement ces deux dernières à Florence, reconnut bien vite qu'elles n'étaient pas celle de Encke. M. Pons reprit donc ses recherches et il trouva enfin la comète à courte période le 14 août ; mais il avait été précédé d'un mois par M. Valz, qui l'avait découverte le 13 juillet à Nîmes. Il paraît que M. Valz est le premier qui ait aperçu cette comète qui se montre pour la seconde fois depuis que M. Encke a annoncé son retour.

M. Mathieu annonce que les observations des signaux de feu qui ont été donnés entre Paris et Strasbourg ont bien réussi et que l'on aura une quarantaine de feux correspondants sur toute la ligne pour déterminer la différence entre ces deux villes. Le temps sidéral absolu dont on n'avait besoin qu'aux deux extrémités, a été déterminé par un grand nombre de passages d'étoiles à la lunette méridienne par MM. Bonne et Mathieu. M. Bonne observait encore à Strasbourg les signaux que l'on faisait en même temps de l'autre côté du Rhin et qui se prolongeait jusqu'à Munich. Cette partie de l'opération, grâces aux localités, a si bien réussi que M. Soldner vient d'écrire à M. Bonne qu'ils auront 60 observations correspondantes pour la différence de longitude entre Strasbourg et Munich. Les amplitudes de ces deux arcs sont 5° 29' et 3° 50'.

On parle des variations que la température apporte dans l'intensité magnétique. Ces variations sont sensibles dans le nombre d'oscillations qu'une aiguille suspendue par un fil sans torsion fait dans un temps déterminé à différentes époques de l'année et même d'un jour à l'autre quand la température change d'une manière notable.