Séance du mercredi 6 février 1828

Séance du mercredi 6 février 1828 

On lit le procès verbal de la dernière séance ; sa rédaction est adoptée.

M. Hurault, marquis de S^t Denis, écrit qu’il a trouvé la distance du Soleil à la terre. Il propose de soumettre sa méthode à une Commission de savans [savants].

M. Cauchoix a préparé une pièce nouvelle avec laquelle, suivant lui, le pied de la grande lunette pourrait servir immédiatement ; il demande si on ne voudrait pas s’autoriser à l’adopter sans retard. Les astronomes de l’observatoire sont chargés de s’entendre avec lui.

La police a ordonné de balayer dans la rue S^t Jacques même la partie non pavée. La dépense mensuelle sera maintenant de 17 francs. M. Bouvard est autorisé à souscrire un abonnement avec la Compagnie qui s’est présentée.

M. Mathieu montre le dessin des deux bornes que M. Coraboeuf a fait établir aux deux extrémités de la base de Perpignan. Ces dessins seront conservés dans les archives.

Le Bureau s'occupe des moyens de régulariser les observations astronomiques qui doivent être faites journellement dans les cabinets. Un membre pense que pour atteindre le but qu'on se propose, il serait peut-être convenable que les membres du Bureau résidant à l'Observatoire eussent à tour de rôle la direction de chacun des grands instruments et qu'ils fussent dès lors responsables des travaux auxquels ces divers instruments serviraient, et dont ils pourraient être tenus de rendre compte de temps à autre. Cette proposition n'ayant donné lieu à aucune objection, M. Bouvard déclare que cette année il reprendra la suite des mesures de déclinaison qui avaient été faites avec le quart de cercle mural, surtout dans la vue de déterminer la collimation pour les divers points du limbe, ce qui permettra de déduire des anciennes observations de cet instrument des résultats tout aussi précis que si l'exactitude de sa graduation pouvait être vérifiée. M. Arago prendra les observations du cercle mural sous sa responsabilité ; il indique la série des vérifications auxquelles cet instrument doit être soumis suivant lui. M. Nicollet pense que ces vérifications sont indispensables et il augure d'autant mieux des conséquences qu’on en déduira que déjà les déclinaisons qu'il a conclues des observations faites avec deux seuls microscopes s'accordent fort bien avec celles de MM. Pond, Bessel et Brinckley.

Le Bureau arrête que la nouvelle lunette méridienne de M. Gambey sera placée le plus promptement possible. Une mire méridienne suivant le système de Rittenhouse sera établie au bout du jardin.