Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 9 janvier 1833

Titre Séance du 9 janvier 1833
Créateur inconnu
Contexte Registre 1827-1844 (copies)
Date 1833-01-09
Identifiant C1827_1844_270
Relation O1829_1843_211
Format 24,5 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

 

Procès-verbal de la séance du mercredi 9 janvier 1833

 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté sans réclamation.

M. Poisson, président, annonce au Bureau que M. Plana vient de faire une correction importante, ou plutôt une modification fondamentale, au travail qu'il avait entrepris sur l'inégalité à longue période découverte par M. Airy dans le mouvement de la Terre, où elle se trouve produite par de très petits diviseurs provenants du rapport des révolutions de la Terre et de Vénus. La correction faite par M. Plana à ses premiers calculs consiste à y introduire des termes dont l'influence est sensible et qu'il avait cru pouvoir négliger. Il se rapproche ainsi déjà considérablement de l'auteur anglais, et il espère que l'adjonction ultérieure de quelques autres termes lui donnera des résultats tout à fait coïncidents avec les siens. M. Poisson complète cette annonce par des explications relatives à la nature ainsi qu'à l'étendue de cette inégalité.

On lit une lettre du ministre de la Marine annonçant que le 20 octobre dernier, il a été trouvé sur la côte du village d'Ondres, à deux heures de Bayonne, le billet suivant renfermé dans une bouteille.

7 novembre 1832 : le navire l'Emilie, capitaine Le Bourk, ou le Barwick (ce mot est effacé), après 43 jours de traversée de la Martinique, se trouve par la latitude du cap Brard. Celui qui trouvera la bouteille est prié de se présenter au Bureau des longitudes, et d'en donner avis par la voie des journaux « pour copie conforme, signé de Lagatinerie. »

Le désir du capitaine de l'Emilie devant se trouver rempli par l'insertion du billet dans les Annales maritimes, le Bureau se borne à ordonner l'insertion du billet au procès-verbal et le dépôt de la lettre dans ses archives, comme pouvant servir de documents sur la direction des courants maritimes.

M. Poisson, à l'occasion du travail de M. Bouvard présenté dans la dernière séance, appelle l'attention du Bureau sur une difficulté de physique mathématique qui a lieu dans la détermination du mouvement ascensionnel des fluides causé par la chaleur, et qui doit en conséquence être prise en considération dans le calcul des oscillations du baromètre. Cette difficulté consiste en ce que la condition dite de continuité du fluide, qui est une de celles au moyen desquelles on complète généralement le nombre des équations nécessaires à la détermination des variables du problème, et ne se trouve pas toujours réalisée dans les mouvements produits par la chaleur ; ayant lieu par exemple, ou pouvant être supposés avoir lieu, dans une colonne fluide verticale que l'on chauffe par son bout supérieur, mais non plus quand on la chauffe par sa base ; car dans ce dernier cas, les courants ascensionnels qui s'établissent séparent évidemment des particules qui étaient immédiatement superposées dans l'état de repos, et les empêchent ainsi de rester contiguës dans le transport des éléments différentiels qu'elles composaient à total déséquilibre, contiguïté qui est précisément la condition qu'exprime l'équation dont il s'agit. Il devient donc nécessaire alors de remplacer cette équation par quelque autre qui complète le nombre convenable pour la détermination de toutes les variables du problème. M. Poisson pense que ce point important de la théorie des fluides pourrait être utilement proposé comme sujet de prix par l'Académie des sciences ; à cette occasion, il rappelle l'idée exacte que l'on doit se former de l'égalité de pression admise généralement dans l'état d'équilibre des fluides, mais qui probablement n'ont pas toujours lieu dans l'état de mouvement, comme le défaut de pression latérale dans les jets de vapeur des canons de Perkins semblent en donner l'exemple.

Le même membre, agissant comme président, rappelle la délibération que le Bureau a prise de se faire rendre compte à ses séances des mémoires scientifiques importants publiés à l'étranger. Il réclame à ce sujet de M. Daussy l'analyse qui lui a été demandée du travail de M. Hansen sur les perturbations de Jupiter et de Saturne, travail qui paraît être fondé sur une manière particulière de préparer les équations dérivées de la variation des constantes arbitraires, en telle sorte que les valeurs rectifiées de ces constantes soient données par des intégrales définies susceptibles d'application.

Il est aussi donné connaissance à M. Daussy de la partie des fonctions de secrétaire qui concernent la tenue du registre des procès-verbaux.

Séance levée à 4 heures.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1827-1844 (copies)
Citer ce document “Séance du 9 janvier 1833”, 1833-01-09, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 16 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/8790

Item Relations

This item has no relations.

FR751142302_006_019589_A.jpg
FR751142302_006_019590_A.jpg