Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 23 janvier 1833

Titre Séance du 23 janvier 1833
Créateur inconnu
Contexte Registre 1827-1844 (copies)
Date 1833-01-23
Identifiant C1827_1844_272
Relation O1829_1843_212
Format 24,5 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

 

Procès-verbal de la séance du 23 janvier 1833

 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté sans réclamation.

Les ouvrages suivants sont présentés au Bureau :

Par M. Bouvard, de la part de M. Carlini : les Ephémérides de Milan pour 1833. Elles renferment de nouvelles tables du soleil par M. Carlini. M. Savary est invité à en rendre compte.

Par M. Mathieu de la part du Conseil d'instruction de l'Ecole polytechnique : le Journal de l'Ecole polytechnique, tome XIII, 21e cahier.

Par M. Beautemps-Beaupré au nom de M. Zachman, directeur du Dépôt des cartes de la Marine à Copenhague, un ouvrage intitulé : Ephémérides des distances des quatre planètes, Vénus, Mars, Jupiter et Saturne, au centre de la lune, avec leurs lieux pour chaque jour de l'année 1834, etc. Cet ouvrage est imprimé en anglais.

On s'occupe des dernières dispositions relatives à la prochaine publication de l'Annuaire et de la Connaissance des tems.

M. Poisson, au nom de la commission spéciale choisie dans la séance précédente, propose de nommer M. de Prony à la place vacante par le décès de M. Legendre, et de déclarer qu'il n'y a pas lieu à remplacer M. de Prony. [Barré : On va au scrutin sur cette proposition qui est adoptée à l'unanimité. Tous les membres étant présents à l'exception de M. Arago, qui doit être prochainement de retour à l'Observatoire,] La nomination aura lieu mercredi prochain.

[Barré : M. Bouvard entretient le Bureau de l'accroissement des dépenses, nécessité…] M. Bouvard expose que les modifications désirées et consenties par le Bureau dans les constructions actuellement exécutées à l'Observatoire ont occasionné quelques incertitudes pour le payement par la difficulté de distinguer ce qui doit être mis sur le budget particulier du Bureau et sur le devis de l'architecte.

M. Poisson propose de soumettre cette circonstance à l'examen d'une commission, composée de MM. Arago, Prony et Mathieu, pour en faire un rapport écrit dans lequel on traitera complètement la question [barré : de la convenance des ouvrages demandés pour les besoins du service et de la manière d'en légaliser l'ordonnance].

M. Poisson communique une lettre de M. Herschel dans laquelle on remarque le passage suivant : « Notre compatriote, M. Hamilton, astronome royal de Dublin, a fait une singulière remarque sur la double réfraction de la lumière. En recherchant la forme générale et les propriétés du sphéroïde de Fresnel, il trouve qu'il existe sur sa surface une certaine série de points dont le lieu est un cercle duquel le plan est tangent au sphéroïde dans tout le contour de sa circonférence ; la portion du sphéroïde comprise entre le plan et le cercle de tangence formant en ces endroits une sorte de cavité. Comment dans ce cas le point de contact du plan tangent détermine-t-il la direction du rayon émergent sur l'onde avançante, comme cela doit se faire dans la doctrine des ondulations ? Quelle devra être la direction du rayon selon cette théorie lorsque la point de contact devient un cercle ? M. Hamilton conclut qu'il devra alors s'opérer une réfraction conique et il m'apprend qu'un de ses amis de Dublin, M. Loyd, s'étant procuré des arragonites, et les ayant taillées d'après cette idée dans le sens convenable, a été ainsi conduit à une classe extrêmement remarquable de phénomènes optiques ».

A cette occasion, M. Biot dit avoir reconnu depuis longtemps que le calcul de la direction des rayons dans les cristaux à deux axes offre une indétermination analytique, lorsqu'on le veut faire suivant l'un des axes mêmes ou infiniment près de ces axes, soit d'après la construction de Fresnel, soit d'après les formules analogues qui s'obtiennent en combinant la variabilité découverte par Fresnel dans les deux vitesses avec le principe de la moindre action. Cette remarque avait déterminé M. Biot à entreprendre une série de mesures absolues des deux réfractions dans le voisinage des axes, ce qu'il faisait en rapportant chacune d'elles à la réfraction correspondante d'un cristal à un axe taillé en prisme de même angle, au moyen de quoi les marches absolues des deux rayons s'obtiennent aussi aisément et avec autant de précision que de simples différences d'écart entre les deux réfractions d'un même cristal. Mais le désir de donner à ces observations toute l'exactitude qu'elles comportent lui a fait désirer d'y appliquer un instrument plus parfait dans les détails de sa construction que celui dont il avait jusqu'alors fait usage, et cet instrument ne lui a été remis que depuis peu de temps lorsqu'il se trouvait occupé à d'autres recherches. M. Biot ajoute que le même désir de revoir les conditions de la double réfraction dans le voisinage des axes l'a empêché jusqu'ici de publier son travail étendu qu'il a fait sur les variations des courbes d'égale teinte qui s'observent dans le voisinage de ces lignes, en vertu de la loi de polarisation qu'il a données autrefois pour les cristaux à deux axes, loi que Fresnel avait depuis adoptée et déduite de sa théorie des ondulations.

On dépose sur le Bureau dix exemplaires de la nouvelle Connaissance des tems pour 1835.

M. Bouvard présente les résultats qu'il a obtenus par la réduction de la série des observations météorologiques faites à Paris pendant l'intervalle de 29 années lunaires. Ce travail se lie à celui qu'il avait présenté dans une des séances précédentes sur les observations barométriques. Les résultats construits en courbe montrent tous les jours lunaires à peu près égaux à la quantité de pluie. La moyenne oscille entre 1 et 2 millimètres. M. Bouvard continuera l'exposition de ce travail dans la prochaine séance. On en discute les indications et on examine si malgré la petitesse ainsi que l'irrégularité apparente de leurs variations consécutives, on ne pourrait pas y trouver quelque loi.

Séance levée à 4 heures.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1827-1844 (copies)
Citer ce document “Séance du 23 janvier 1833”, 1833-01-23, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 28 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/8792

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