Séance du mercredi 31 juillet

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Séance du mercredi 31 juillet 1833

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le ministre du Commerce et des Travaux publics écrit que sur sa recommandation, le ministre des Finances a autorisé le directeur de l'administration des Douanes à admettre définitivement avec franchise de droit le micromètre que le Bureau a fait construire à Munich pour l'observatoire de Marseille.

M. Arago lit une lettre de M. Valz dans laquelle se trouve la passage suivant : « M. Herschel vient de publier dans les feuilles détachées de la Société de Londres, contre l'explication que j'ai proposée pour les nébulosités, l'objection que vous m'aviez faite, établie sur la pénétration d'une éponge ; j'espère y répondre d'une manière satisfaisante, par la grande lenteur dans la pénétration ou le mélange des gaz. Cette lenteur est en effet si considérable que dans mon récipient pour la pluie qui se termine par un tube de 4 pouces de diamètre et de 8 pieds de longueur, l'évaporation est actuellement à peine sensible au bout d'un mois, tandis qu'elle est très forte à l'air libre. » Malgré la beauté du ciel de Nîmes, M. Valz n'a vu que le 15 juin des traces sensibles de l'anneau de Saturne que l'on a aperçu à Paris le 11. Il le voyait mieux dans le crépuscule qu'à la nuit close. Il dit qu'il a remarqué que l'anneau ne partage pas également le disque de la planète, la différence est fort sensible, l'hémisphère boréal est bien plus considérable que l'hémisphère austral, de sorte que le centre de gravité est loin de concourir avec celui de figure et qu'il doit y avoir une différence sensible d'homogénéité entre les deux hémisphères. On n'a rien aperçu de pareil à Paris avec la grande lunette de M. Lerebours. On a seulement vu au commencement l'anneau plus développé d'un côté que de l'autre et l'ombre portée plus élevée que le prolongement de l'anneau.