Séance du 14 janvier

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du 14 janvier 1835

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit pour la bibliothèque de l'Observatoire l'Annuaire publié à Bruxelles par M. Quételet.

A l'occasion de la lecture du procès-verbal, M. Arago ajoute que l'examen détaillé des pièces envoyées par l'architecte relativement aux constructions lui a fait reconnaître ainsi qu'à M. Bouvard que plusieurs de ces pièces ont été à tort jointes à celles qui concernent réellement le Bureau. L'architecte avait compris dans son mémoire des travaux exécutés dans l'intérieur des logements. Ces travaux sont à la charge des membres du Bureau qui habitent l'Observatoire.

M. Bachelier faite remettre au Bureau 56 exemplaires de la Connaissance des tems pour 1837. Sur ce nombre, 30 sont cartonnés.

M. Beautemps-Beaupré demande de la part du général Hamelin combien de chronomètres sont actuellement déposés à l'Observatoire et à quelle époque le concours pourra être fermé. M. Arago pense que vu le peu de variation de la température dans cette saison, il serait à désirer que les 15 chronomètres présentés au concours pussent demeurer encore au moins six semaines à l'Observatoire.

M. Arago entretient le Bureau des nouvelles mesures des diamètres de Mars obtenus par M. Bessel à l'aide de son héliomètre. D'après le rapport de M. Ulafsen, M. Bessel ne trouverait aucun aplatissement sensible à la planète Mars. M. Arago a trouvé un aplatissement de 1/22^ème en employant <comme on le sait> en-dehors de l'oculaire des prismes doublants, d'angles graduellement croissants. Or cette méthode ne pouvait donner quant à l'aplatissement que des résultats trop faibles. En effet, [barré : d'une part si l'irradiation peut exagérer un diamètre c'est le diamètre polaire brillant par la présence des taches neigeuses] M. Arago voyait à l'extrémité du diamètre polaire la tache brillante et sans doute neigeuse former une saillie sur le contour régulier du disque. Cette saillie n'est probablement pas un effet d'irradiation, car Vénus par exemple à différentes distances depuis un diamètre apparent de 6'' jusqu'à un diamètre de 1' donne la même valeur du diamètre réel. Or l'effet de l'irradiation, si sa valeur absolue était à peu près la même dans les deux cas, aurait dans le second une influence décuple de ce qu'elle serait dans le premier.

On parle des phénomènes de chaleur rayonnante observés par M. Melloni. M. Biot fait observer que les expériences, qui n'ont donné aucune polarisation sensible pour la chaleur réfléchie, ne seront concluantes qu'autant qu'on aurait déterminé la portion réfléchie régulièrement et la portion qui se disperserait, comme cela a lieu dans l'acte de la réflexion irrégulière pour les rayons lumineux.