Séance du 25 mars

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du 25 mars 1835

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit le numéro de février 1835 du Bulletin de géographie.

Le directeur de l'Imprimerie royale annonce au Bureau qu'un second crédit de … est ouvert pour l'impression des observations des marées.

Le ministre de l'Instruction publique répond à la lettre qui lui a été adressée par le Bureau au sujet des travaux de l'Observatoire. Il a transmis au ministre de l'Intérieur la demande d'un supplément de crédit de 61 698 fr. 80 c. Plusieurs membres remarquent que la lettre du Bureau n'avait nullement cet objet ; qu'on invitait le ministre à comprendre les dépenses faites dans les suppléments du budget présenté aux Chambres.

M. Bonafons demande au Bureau si l'on a un rapport exact entre le mètre et le pied de Piémont. M. de Prony examinera cette question.

M. Bouvard communique à M. de Freycinet des observations thermométriques faites pendant trois jours d'heure en heure à l'Observatoire de Paris. Ces trois jours confirment ce qu'avait obtenu M. Freycinet par ses propres observations. La combinaison des quatre observations de 2 h. du matin, 2 h. du soir, 8 h. du matin, 8 h. du soir, donne à un centième près la moyenne de toutes les observations. Les combinaisons analogues avec des heures différentes donnent des erreurs très faibles mais un peu plus grandes. La moyenne obtenue par les maxima et les minima seuls donne un dixième d'erreur.

M. de Freycinet pense que la moyenne du jour arrive un peu plus tôt en hiver qu'en été. M. Arago remarque qu'un changement dans la direction du vent déplace de suite énormément l'heure du maximum.

M. de Freycinet a cherché à conclure un rapport entre la moyenne du jour et les observations d'une heure quelconque, mais il n'a pas rencontré de combinaison simple.

M. Poisson pense que les variations de température à une certaine profondeur ne dépendent plus que des effets directs de la chaleur solaire, bien qu'il admette qu'il y a entre la terre et l'air un échange par voie de rayonnement direct.

M. Arago ne croit pas [barré : qu'il y ait échange par rayonnement direct] que l'air absorbe d'une manière sensible la chaleur solaire. Loin de terre (à 100 lieues des côtes par exemple), jamais il n'arrive que l'air ait une température maximum supérieure à celle du maximum de la mer, et on peut obtenir avec une grande précision cette dernière température. Or, si l'air qui doit avoir par contact toute la chaleur de la mer absorbe sensiblement quelque chose des rayons directs du soleil, on trouverait quelquefois au moins un excès à quelque hauteur au-dessus de la surface.

[Barré : M. Freycinet peut avoir quelquefois observé de semblables excès dans les circonstances indiquées par M. Arago. M. Poisson croit que dans ces circonstances, il doit toujours y avoir décroissement à partir de la surface. M. Arago répond qu'il n'y a aucun décroissement appréciable, du moins de la surface jusqu'au sommet des… M. Biot remarque que les phénomènes de mirage prouvent qu'il en est autrement près de terre.]

On parle de la question du décroissement de la température à différentes hauteurs. On ne peut pas l'expliquer par le mélange de l'atmosphère car les volumes descendants doivent exprimer de la chaleur comme les volumes qui s'élèvent en absorbent. M. Arago cite comme un fait, dont il serait important de rechercher la liaison avec les faits connus de rayonnement, des variations de 25° observées dans un seul et même jour dans les oasis.