Séance du 2 mars

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du 2 mars 1836

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les tables du 12^ème volume des Astronomische Nachrichten.

M. Poisson a reçu, comme président, une lettre par laquelle le ministre de l'Instruction publique le prévenait qu'il recevrait le Bureau des longitudes [barré : l'objet de cette lettre étant contraire aux usages du Bureau, elle sera regardée comme non avenue] et à laquelle il n'a pas donné suite, comme étant sans doute l'effet…

A l'occasion du procès-verbal de la dernière séance, M. Arago rappelle que la proposition de déterminer les longitudes par les distances lunaires est due à Morin.

M. Biot entretient le Bureau des différentes éditions des observations de Flamsteed. Il lit des passages de la préface de la première édition publiée par Halley.

On donne lecture d'une note présentée par M. Bouvard et qui lui est commune avec M. Gambart, au sujet de la proposition faite par les astronomes anglais de réduire les observations de l'Histoire céleste. M. Bouvard estime que la réduction de chaque étoile exigera au moins 7 à 8 minutes et le travail entier de trois à quatre ans, en supposant que l'on emploie les formules de M. Bessel. Il faudrait ensuite avant toute publication comparer les positions communes à l'Histoire céleste et aux zones nouvelles publiées par M. Bessel.

M. Arago a écrit à ce sujet à M. Baily et il pense recevoir bientôt sa réponse.

M. Poisson annonce qu'il a demandé à M. Eug. Bouvard de vérifier partiellement sur les comètes – en les partageant en deux groupes égaux – si l'inclinaison moyenne de chaque groupe était à peu près 45°. Les deux moyennes s'écartent très peu de cette valeur. Ainsi pour les planètes, il a dû y avoir une cause déterminante ; pour les comètes, la conclusion à tirer est que sur un grand nombre de comètes à observer, le partage se fera de la même manière.

On parle de la découverte de la variation faite par M. Sédillot dans un manuscrit arabe d'Aboul Wefa[1].

M. Arago à l'occasion de la question des déboisements, cite une vallée dans laquelle un seul arbre recueillant [barré : la pluie] l'humidité des brouillards, fournissait de l'eau [barré : dès que les feuilles étaient agitées] par la pointe des feuilles. L'arbre coupé, la vallée a cessé d'être habitable. M. Arago cite comme effets désastreux du déboisement l'état de l'Espagne, du Narbonnais. M. Biot parle d'effets semblables dans l'intérieur de la Sicile.