Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

4e assemblée le 27 messidor

Titre 4e assemblée le 27 messidor
Créateur inconnu
Contexte Cahier 1795-1797
Date 1795-07-15
Contributeur Borda, Jean-Charles (1733-1799); Lagrange, Joseph-Louis (1736-1813); Caroché, Noël-Simon (1740-1813); La Lande, Jérôme de (1732-1807); Cassini, Jean-Dominique (1748-1845); Buache de La Neuville, Jean-Nicolas (1741-1825);
Identifiant O1795_1797_008
Format 19 x 22,6 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

4e assemblée

Le 27 messidor an III

[15 juillet 1795]

 

Le C. Cassini est venu prendre séance au Bureau.

Lalande a fait son rapport sur la méthode des longitudes de Frédéric Guyer en anglais ; ce n'est que la méthode des C. Lemonnier, Pingré[1].

On a lu une lettre du C. Flaugergues[2], de Coiron, qui offre des observations des satellites et des occultations d'étoiles, et qui propose d'observer des distances avec un cercle de réflexion. Répondre qu'on recevra volontiers des observations, et qu'on tâchera de les publier.

Le [barré : comité] Bureau a arrêté que Lalande assisté de Cassini irait demander à la Commission exécutive d'instruction publique, de mettre le Bureau en possession de l'Observatoire national et de celui de l'Ecole militaire et des logements qui en dépendent.

Le Bureau a arrêté que le C. Cassini occuperait le logement de la tour occidentale, avec le petit logement en dépendant du même côté, sous la même voûte au premier.

Le C. Méchain occupera celui de l'orient près les cabinets.

Le C. Delambre, en attendant qu'on ait fait les réparations du 2e étage, aura le logement du rez-de-chaussée à l'orient et au Nord, occupé ci-devant par Legentil[3] et plus anciennement par Maraldi[4].

Le C. Tilorier[5] est venu présenter un mémoire sur l'application des aérostats à l'art maritime. Le C. Borda commissaire.

Le Bureau a nommé pour un des quatre adjoints le C. Michel Jean Jérôme Lefrançais Lalande neveu.

Le Bureau a nommé ensuite le C. Philippe Nicolas Harmand. On a ajourné les autres nominations.

Le C. Cassini et le C. Harmand sont chargés par le Bureau de suivre avec activité le travail de la Connaissance des tems.

On écrira au C. Bougainville que sa présence est censée nécessaire surtout dans le commencement de ses travaux.

Le C. Laplace est chargé de négocier au Cadastre avec le C. Prony pour y faire faire une partie de la Connaissance des tems de 1798, celle de 1797 étant presque finie.

 

[Signatures] Borda, Lagrange, Caroché, Lalande, Cassini, Buache



[1] Alexandre-Guy Pingré (1711-1796), entré dans l'ordre des Génovéfains, après avoir professé la théologie, fut condamné et déplacé comme janséniste ; à Rouen, il se livra à l'astronomie avec le chirurgien Le Cat, et fut élu  correspondant de l'Académie des sciences en 1753. Dès 1751, il avait obtenu la construction d'un petit observatoire dans l'abbaye Sante-Geneviève. Il fit la connaissance de Le Monnier, qui lui confia la tâche de calculer un almanach nautique, l'Etat du Ciel, pour les années 1754-1757. Il partit pour l'île Rodrigue afin d'observer le passage de Vénus de 1761, mais il put observer que celui de 1769 depuis Saint-Domingue. Il participa également aux importants voyages horlogers de l'Isis (Fleurieu 1769) et de la Flore (Borda et Verdun 1771). Il est l'auteur d'une Traduction de Manilius (1786) ; d'une Cométographie très exhaustive (1784) ; et des Annales célestes du 17e siècle dont la publication fut achevée grâce à Lalande.

[2] Honoré Flaugergues (1755-1830) était le neveu de De Ratte, astronome montpelliérain, et fut élu membre du directoire du district de Coiron, nommé procureur-syndic d'Aubenas où il séjourna de 1792 à 1795, et juge de paix à Viviers où il avait installé un observatoire dans son jardin. Il fit de nombreuses observations et calculs des satellites de Jupiter, des taches du soleil, et des distances lunaires.

[3] Guillaume Legentil de la Galaisière (1725-1792), élève de Jean-Nicolas Delisle et de Cassini III, membre de l'Académie des sciences en 1753, avait été envoyé à Pondichéry pour le passage de Vénus en 1761 ; il resta sur place jusqu'à celui de 1769, qu'il ne put observer. De retour en France en 1771, il occupa jusqu'en 1787 l'Observatoire, jusqu'à l'époque où les travaux de Cassini IV obligèrent ses habitants à déménager.

[4] Jean-Dominique Maraldi (1709-1788), neveu de Jacques-Philippe Maraldi, astronome adjoint de l'Académie des sciences en 1731, pensionnaire en 1758, calculateur de comètes, rédacteur de la Connaissance des temps de 1735 à 1759, prit une grande part à la Carte de France de Cassini (1744) et au Ciel austral de Lacaille (1749).

[5] Jean-Charles Thilorier (1750-1818), avocat au Parlement, inventeur entre autres d'un radeau plongeur et d'une 'voiture passe-partout'.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Commentaires Partie basse du recto du 2e feuillet. Même vue que la précédente
Collection Cahier 1795-1797
Citer ce document “4e assemblée le 27 messidor”, 1795-07-15, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/8

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