Séance du 8 août

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

Séance du 8 août 1838

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit le Bulletin de la Société de géographie pour juillet 1838, la Bibliothèque universelle, juillet 1838, et le journal de Schumacher numéro 352.

M. Biot entretient le Bureau des observations de distances zénithales citées par M. Puissant à l'Académie. Il examine aussi ce que renferme la formule usuelle par laquelle on détermine les différences de niveau. Cette formule renferme encore la différence des réfractions aux deux stations correspondantes. La somme d'ailleurs est donnée directement. Cette somme dans l'observation citée était de 26,6''. Cette somme très petite indique que l'une des réfractions devait être négative. En bas elle était positive et de 3' 26'', en haut négative et de 2' 59''. M. Biot s'est assuré que la différence donnée par la formule dépassant tout ce qui peut dépendre des erreurs probables des observations, il faut admettre que dans ce cas les couches d'air n'étaient pas sphériques. Des observations simultanées doivent être faites en Suisse.

M. Biot lit une note sur les moyens de résoudre la question de la sphéricité ou de la non-sphéricité des couches, et par suite sur la question souvent débattue de l'influence que peut exercer dans les observations astronomiques la différence de la température extérieure et intérieure. On s'assurerait si la non-sphéricité a une influence sensible par des distances zénithales réellement réciproques. La température de l'air devrait être déterminée par trois thermomètres.

On donne lecture d'une lettre de M. Dumouchel, directeur de l'observatoire de Rome, à M. Bouvard. M. Dumouchel annonce que le P. Vico et d'autres personnes ont vu nettement six anneaux et à la fois les sept satellites de Saturne. Les deux satellites herscheliens étaient parfaitement visibles. M. de Cupis a lithographié les objets tels qu'on les apercevait.