Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 20 février

Titre Séance du 20 février
Créateur inconnu
Contexte Registre 1827-1844 (copies)
Date 1839-02-20
Identifiant C1827_1844_576
Relation O1829_1843_525
Format 24,5 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

 

Séance du 20 février 1839

 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit les numéros 361-366 du journal de Schumacher. Le numéro 371 fait partie de cet envoi. Les numéros intermédiaires seront livrés plus tard.

On donne lecture d'une lettre de M. le préfet de la Seine, qui demande si les servitudes imposées aux terrains qui avoisinent l'Observatoire, empêchent d'élever à plus de 10 mètres au coin de la rue de Cassini. On répondra que dans cette direction, la construction projetée ne peut gêner les observations.

On parle de l'expérience de M. Daguerre dans laquelle la main se dessine à travers une assiette sur le sulfate de baryte calciné en lui rendant la propriété phosphorescente. M. Arago fait remarquer qu'il y a des substances phosphorescentes par insolation, d'autres par chaleur. Le sulfate de baryte l'est des deux manières. Le phénomène dont il s'agit peut être un effet de chaleur de contact.

M. Biot entretient le Bureau des expériences qui lui sont communes avec M. Becquerel et qu'il a lues à l'Institut dans la dernière séance.

M. Arago rappelle que certains diamants sont phosphorescents par insolation. Il propose d'essayer si la phosphorescence est développée dans de tels diamants lorsqu'ils sont traversés par un rayon ordinaire ou extraordinaire tout entier.

M. Arago cite encore une expérience qu'il a faite au sujet de la lumière par laquelle on voit une plaque de porcelaine. La quantité de lumière polarisée est la même quand on regarde en-dehors de la direction du rayon réfléchi régulièrement, soit qu'on ait éclairé le corps par de la lumière neutre, par de la lumière polarisée dans un sens ou dans un autre. M. Arago en conclut que la lumière par laquelle on voit le corps s'est formée sous l'influence de la lumière incidente. C'est une sorte de phosphorescence instantanée qui disparaît avec la cause qui l'a fait naître. C'était l'opinion d'Euler, mais sans preuve.

M. Biot, en observant dernièrement [barré : avec l'appareil de M. Arago] la polarisation de l'atmosphère, remarqua après le coucher du soleil que la lumière semblait polarisée perpendiculairement au plan de la vision, même pour les plus petites épaisseurs d'air, comme si elle émanait de l'intérieur des corps qui terminent ces petites épaisseurs. M. Biot a pensé que cette lumière pouvait émaner de ces corps devenus très légèrement phosphorescents par l'action des derniers rayons de soleil. M. Daguerre pense que tous les corps sont phosphorescents immédiatement après le coucher du soleil.

M. Arago remarque que la réflexion sur les surfaces a pu produire les mêmes apparences.

M. Biot rappelle une expérience de Nollet qui rendait une feuille de papier phosphorescente par le contact d'un fer chaud. M. Biot se propose de chercher ce que produira ici l'interposition d'un écran.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1827-1844 (copies)
Citer ce document “Séance du 20 février”, 1839-02-20, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 29 mars 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/9090

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