Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du 16 octobre 1839

Titre Séance du 16 octobre 1839
Créateur inconnu
Contexte Registre 1827-1844 (copies)
Date 1839-10-16
Identifiant C1827_1844_608
Relation O1829_1843_556
Format 24,5 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

 

Séance du mercredi 16 octobre 1839

 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit le numéro 10 (octobre) du Nautical Magazine.

M. Arago discute la manière dont peuvent se faire les observations de jour des planètes et des étoiles, dans des positions très voisines du soleil. Il explique l'utilité d'un verre coloré dans ces observations. C'est pour cet objet qu'il s'était fait faire un oculaire en verre vert, ce qui dispense du double emploi de l'oculaire ordinaire et de la plaque additionnelle de verre coloré. M. Arago parle ensuite du tube additionnel dont la longueur doit être très grande. Il a l'intention de faire placer un diaphragme mû par un curseur à la distance des trappes. Quant à la grandeur de l'objectif même, elle a peu d'importance.

M. Arago appelle l'attention du Bureau sur une grave question, celle de l'augmentation du nombre des observateurs, et par conséquent sur la nécessité de préparer des logements. On a songé à construire en-dehors du bâtiment principal, mais l'état du terrain ne permet pas de faire des fondations sans de grandes dépenses. Un devis provisoire serait même impossible dans l'incertitude où l'on est sur la nature du terrain. On ne sait pas à quelle profondeur il faudrait descendre. On a donc été conduit à chercher s'il ne serait pas possible de faire des logements dans l'intérieur même de l'Observatoire. Avant tout, il faut conserver tout ce qui soit actuellement, soit dans l'avenir, peut être utile aux observations. Le nouveau cercle a sa place ; le secteur zénithal également. Dans l'avenir, une grande lunette parallactique pourra être établie dans la tour de l'est, qui anciennement n'avait pas de voûte. C'est cette voûte seule qu'il faudra remplacer par un immense toit tournant. Cette tour repose d'ailleurs sur une voûte solide.

On n'aura donc là ni fondations, ni murs à construire. Cet emplacement est donc bien préférable à celui du jardin auquel l'énormité des dépenses ne permettrait pas de songer.

Comme magasin pour les instruments qui ne servent plus, et qui remplissent actuellement les deux tours, les deux parties latérales de la salle méridienne, séparées du milieu par des grilles, seront entièrement suffisantes.

Reste disponible pour des logements la tour de l'ouest, où l'on peut entrer directement du grand escalier, par conséquent en isolant entièrement les habitations des salles de travail, comme la salle de la méridienne.

Dans cette tour de l'ouest, on peut disposer trois logements : un suffisant pour un ménage,  les deux autres pour des élèves. Le devis dressé par l'architecte s'élève à 24 000 fr. Le Bureau peut, en appliquant à ces constructions les traitements disponibles de trois nouveaux élèves, celui du secrétaire du Bureau dont la place est vacante et celui d'un artiste, peut y consacrer 10 000 fr. par an ou 20 000 fr. en deux ans. On espère que le ministre ne s'opposera pas à cette allocation. L'architecte pense pouvoir obtenir sur les fonds des grosses réparations le complément de la somme nécessaire. Ainsi l'exécution du projet est possible. Elle peut être prompte, car l'entrepreneur en recevant 10 000 fr. dès cette année, attendrait le surplus du payement sans difficulté. On aurait l'avantage de ne pas reprendre à plusieurs époques les travaux ; on profiterait de ce que l'Observatoire est déjà entièrement occupé par les ouvriers qui s'occupent du regrattage des murs intérieurs et de la construction de l'amphithéâtre.

On discute ces projets. Le Bureau les adopte et autorise le secrétaire à s'entendre avec le ministre pour obtenir une décision qui permette de commencer immédiatement les travaux.

Plusieurs membres témoignent le regret que le Bureau ne puisse pas tenir ses séances à un étage moins élevé. On demande s'il serait possible de consacrer à cette destination une salle dans les nouvelles constructions. Il ne paraît pas que cela soit possible. Les bâtiments seraient trop humides.

On vote au scrutin pour la désignation des deux membres chargés de s'adjoindre à M. Poisson pour compléter la section de géométrie et faire la présentation à la place vacante par le décès de M. de Prony. MM. Arago et Biot réunissent la majorité des suffrages.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1827-1844 (copies)
Citer ce document “Séance du 16 octobre 1839”, 1839-10-16, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 24 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/9122

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