Les procès-verbaux du Bureau des longitudes

Séance du mercredi 5 février 1840

Titre Séance du mercredi 5 février 1840
Créateur inconnu
Contexte Registre 1827-1844 (copies)
Date 1840-02-05
Identifiant C1827_1844_624
Relation O1829_1843_573
Format 24,5 x 38,5 cm; image/jpeg;
Éditeur Bureau des longitudes; Observatoire de Paris; Laboratoire d'Histoire des Sciences et de Philosophie - Archives Henri Poincaré (UMR 7117 CNRS / Université de Lorraine);
Droits CC BY-SA 3.0 FR
Type Manuscrit; Text; Procès-verbal;
Description

Les transcriptions ont été effectuées à partir des procès-verbaux originaux. De légères différences peuvent exister entre ces transcriptions et le texte des copies. Pour plus de détails, voir la présentation du corpus.

 

Séance du 5 février 1840

 

Le procès-verbal de la séance précédente est lu et adopté.

Le Bureau reçoit le numéro de janvier 1840 de la Bibliothèque universelle.

M. Biot et M. Arago parlent de différents phénomènes qui se rattachent à la constitution moléculaire des corps. M. Biot annonce qu'il s'occupe d'expériences de nature à éclaircir certains points des questions chimiques actuellement débattues.

M. Arago communique au Bureau des détails sur l'établissement d'un nouvel observatoire anglais près de Pondichéry. Les instruments sont aussi beaux que ceux des plus grands observatoires d'Europe. Les observateurs ont entrepris des recherches magnétiques dans plusieurs points très voisins de l'équateur magnétique.

On parle du nombre de coups de foudre dans diverses localités. M. l'amiral Roussin cite Rio de Janeiro comme un point dans lequel les orages fréquents autour de la ville n'atteignent que rarement la ville elle-même.

M. Arago a reçu d'Italie de nouveaux renseignements relativement à l'influence du déboisement des montagnes sur la fréquence des chutes de grêle. Dans la province de Turin, les montagnes ont été déboisées, les orages à grêle sont fréquents ; rares dans la province de Gênes, où les montagnes sont encore couvertes d'arbres.

M. Biot cite d'après son expérience personnelle de 15 ans un fait analogue dans une localité où il n'avait presque jamais vu de grêle et où les orages se divisaient en suivant deux chaînes de collines boisées ; les bois ont été coupés cette année et la grêle est tombée en abondance.

M. Arago rappelle que d'après d'anciennes pièces, il lui est facile de prouver que la destruction des bois qui formaient un rideau le long de la côte nord de Normandie a fait disparaître la culture de la vigne.

M. Arago cite un fait qui montre bien l'influence des vents de mer sur la végétation : un arbre du côté de la mer avait perdu toutes ses feuilles et conservait du côté opposé une végétation brillante.

M. Biot cite les îles Fœroe [sic] : il n'y a plus une trace d'arbuste. Cependant les habitants se chauffent avec des souches de bois qui ne sont pas encore réduites en tourbe. Il est probable qu'il y avait anciennement une ceinture d'arbres qui favorisait la végétation.

M. l'amiral Roussin pense que les îles de la Grèce sont dans le même cas.

On parle de ce fait que des lumières très faibles sont plus visibles lorsque la vue est dirigée vers un point voisin. C'est M. Cassini qui a le premier remarqué ce fait sur de très petits satellites. On amène ainsi l'image sur un point de la rétine moins fatigué et plus sensible.

Les observateurs qui ont fait partie de l'expédition au pôle Nord sont de retour et s'occupent de la discussion de leurs observations.

M. Biot relève une erreur commise par M. Ivory, qui avait cru introduire l'influence de la vapeur d'eau dans le calcul des réfractions astronomiques. M. Biot remarque que ce que fait M. Ivory revient à supposer la proportion de vapeur la même à toutes les hauteurs, ou l'atmosphère homogène.

M. Biot et M. Arago parlent de l'influence de coefficient de dilatation des gaz sur les réfractions. On est encore incertain sur la valeur de ce coefficient. M. Gay-Lussac a donné pour valeur 0,00375 ; M. Rudberg 0,00365. On adopte maintenant en Allemagne la même valeur.

M. Arago parle de son expérience relative à la détermination de la différence de réfraction entre l'air sec et l'air humide ; les franges marchent du côté de l'air sec. L'air humide est donc le moins réfringent. Mais il y avait une difficulté ; il pouvait se déposer de l'eau sur les glaces qui terminaient les tubes. On s'assure qu'il n'y avait aucune influence sensible de ce genre, parce que des tubes très courts ne donnent aucun déplacement mesurable.

Type de document Procès-verbal
Transcripteur Feurtet, Jean-Marie
Collection Registre 1827-1844 (copies)
Citer ce document “Séance du mercredi 5 février 1840”, 1840-02-05, Les procès-verbaux du Bureau des longitudes, consulté le 19 avril 2024, http://purl.oclc.org/net/bdl/items/show/9137

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